Le 11 décembre, la Ministre de l’Outre-mer a fait une importante déclaration sur la Guyane qui mérite d’être relevée.
Il s’agirait de relier l’éclat du centre spatial guyanais au devenir de toute la Guyane.
Un centre qui deviendrait ainsi le “véritable relais de croissance pour la Guyane.
En citant une phrase célèbre de François Mitterand qui estimait « qu’on ne fait pas décoller des fusées sur fond de bidonville ». elle semle vouloir donner la clef de ses actions futures pour la Guyane.
Restera à savoir, si cette phrase, très juste, sera effectivement suivie d’effet, et si la détermination actuelle de Mme Girardin, aura plus de chances d’aboutir que ce qu’annonçait Mitterand il y a plus de 30 ans.
En d’autres termes, en 2047, pourra-t-on vérifier que, enfin, le CSG aura été, effectivement, un grand moteur de la transformation de la Guyane…?
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Des extraits de cet important discours : “
“Le centre spatial guyanais est une fierté pour la France, il doit être une source de développement
et un véritable relais de croissance pour la Guyane.
C’est le sens des travaux menés au cours des derniers mois par une mission interministérielle
regroupant l’inspection générale des finances, l’inspection générale des affaires sociales et
l’inspection générale de l’administration, sur lesquels s’appuie le rapport du gouvernement qui
sera transmis cette semaine au Parlement.
Ce rapport, dont la synthèse diffusée aujourd’hui résume l’essentiel, confirme l’importance du
centre spatial dans l’économie et l’emploi en Guyane, dont il demeure le premier employeur et
le premier contributeur à la richesse produite.
Ce rôle, cette place, confèrent une lourde responsabilité aux acteurs de la filière spatiale, à
l’État, plus généralement. Ils nous obligent collectivement.
Il n’est de développement qu’équilibré, il n’est de richesse produite durablement que si ses
fruits sont partagés, équitablement.
Le centre spatial guyanais ne peut pas être un îlot de richesse et de prospérité au sein d’un
environnement marqué par les inégalités qui affectent une société qu’on sait tous fragile.
Les objectifs de développement durable pour lesquels la France s’est engagée en 2015
ambitionnent de concilier croissance durable et réduction des inégalités.
C’est la conviction de ce gouvernement, qui œuvre depuis plusieurs mois de manière résolue
pour accompagner la Guyane dans son développement, au travers aujourd’hui du plan
d’urgence et, demain, des Assises des outre-mer.
C’est aussi, je le sais, la conviction du CNES : levier de croissance et d’excellence, le CNES
est un établissement qui s’efforce de faire profiter les entreprises du territoire du formidable
gisement d’activité qu’il constitue. C’est aussi un établissement qui contribue de manière
significative au développement du territoire qui l’accueille. A hauteur de près de 40 M€ sur la
période 2014-2020, par le biais de subventions et d’interventions financières au profit des
collectivités territoriales et que détaille le rapport.
Cependant, ce que montre aussi ce rapport, c’est qu’il est à la fois possible et nécessaire de faire
mieux. Plus de lisibilité, plus de transparence encore, et surtout une meilleur association
des collectivités à l’emploi des fonds qui leur sont destinés.
Le rapport insiste également sur un point : un alourdissement massif de la fiscalité locale qui
pèse sur les acteurs de la filière n’est pas la solution. Certes, ces derniers bénéficient en vertu
du droit fiscal et d’accords internationaux d’un certain nombre d’exonérations. Mais y mettre
un terme aurait pour effet de peser sur la compétitivité d’entités aujourd’hui soumises à une très
forte pression concurrentielle. Pour un gain somme toute modeste, de l’ordre d’1 à 4 M€ selon
les scenarii.
Alors comment faire plus, en plus de mieux faire ?
C’est tout l’enjeu du nouveau partenariat entre le CNES et le territoire que proposera le
Gouvernement dans les semaines à venir, sur le fondement de ce rapport. Partenariat dont je
laisserai ma collègue Frédérique Vidal préciser les axes et le contenu.
Un contenu ambitieux, volontariste, parce que nous n’avons pas le choix. Le centre spatial et la
Guyane ont partie liée. Ils dépendent l’un de l’autre et doivent œuvrer à préserver cet intérêt
commun.
À ce prix, je suis convaincue que la Guyane dispose d’atouts essentiels, sur lesquels il faut nous
appuyer sans attendre, dans les mois qui viennent, pour contribuer à en faire une terre de projets
et de développement, de partage et d’excellence.
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p dir=”ltr”>C’est toute mon ambition pour les outre-mer. Je vous remercie. »—Fin de citation
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Intervention de la Ministre des outre-mer lors de la Présentation du rapport sur le renforcement de l’action du secteur spatial en Guyane pour contribuer au développement durable du territoire guyanais
Ministère des Outre-mer – Lundi 11 décembre 2017 (seul le prononcé fait foi)