6,4M€ investis par l’État sur la lutte contre les sargasses, une action résolue des différents acteurs, des défis et des perspectives pour l’avenir…

La préfecture de Martinique a publié un communiqué dressant le bilan de la saison 2024 de la collecte des sargasses. Face à ce fléau qui continue de toucher durement les côtes antillaises, l’État, en collaboration avec de nombreux acteurs locaux, a investi 6,4 millions d’euros pour lutter contre l’invasion des algues brunes. Ce bilan fait état des efforts déployés, des défis relevés et des perspectives pour l’avenir dans cette lutte essentielle pour le bien-être des habitants et la protection de l’environnement.

La saison 2024 de la collecte des sargasses en Martinique s’achève sur une note contrastée. Alors que les échouages d’algues brunes se font moins fréquents en ce mois d’octobre, la préfecture de Martinique a dressé un bilan détaillé de l’année écoulée et des mesures mises en place pour faire face à cette problématique environnementale. Ce bilan met en lumière les efforts collectifs et les investissements conséquents déployés pour contenir les effets dévastateurs de ces algues sur les écosystèmes et la santé des riverains.

Une Saison Marquée par des Échouages Massifs

Après des échouages relativement modestes en début d’année, les arrivées de sargasses ont connu un pic de fin avril à août, avec une intensité accrue par rapport à 2023. En 2024, pas moins de 20 bulletins de vigilance orange et 2 rouges ont été émis, contre seulement 9 alertes orange l’année précédente. Les côtes atlantiques ont été particulièrement affectées, tout comme certains sites de la côte caraïbe habituellement épargnés.

Un Impact Sanitaire Enclenchant la Mobilisation des Acteurs Locaux

Le bilan sanitaire est préoccupant, avec une augmentation notable des dépassements du seuil critique de sulfure d’hydrogène, atteignant 141 incidents contre 119 en 2023. Huit sites ont été touchés, contre six l’an dernier. En revanche, la situation semble plus favorable concernant l’ammoniaque, avec des niveaux inférieurs à ceux de 2023.

Face à ces défis, la mobilisation de tous les acteurs locaux, y compris les communes, a été déterminante. Le renforcement des capacités de collecte et la professionnalisation de la filière ont permis à la Martinique de devenir l’une des îles des Caraïbes les mieux préparées à gérer ce phénomène.

Des Investissements Majeurs pour une Lutte Efficace

L’État a investi plus de 6,4 millions d’euros en 2024 pour la lutte contre les sargasses. Ce montant a permis de financer de nombreux dispositifs, notamment la collecte terrestre et maritime, ainsi que le suivi sanitaire. Environ 125 personnes ont été mobilisées dans le cadre d’ateliers chantiers d’insertion, avec un financement de 2,5 millions d’euros. En outre, 40 contrats aidés ont été créés au sein des communes pour un coût total de 310 000 euros.

Pour la collecte sur mer, des efforts significatifs ont également été réalisés, avec un coût total d’un million d’euros, renforcé par l’achat de nouveaux équipements tels qu’une barge de transfert et des kits de collecte pour les marins-pêcheurs.

Perspectives d’Avenir : Vers une Stratégie Durable

La préfecture de Martinique a également souligné l’importance de la poursuite des efforts pour l’avenir sous l’égide du Groupement d’Intérêt Public (GIP). Celui-ci jouera un rôle central dans la coordination des actions de lutte contre les sargasses, en pérennisant la collecte terrestre et en améliorant les capacités de stockage et de valorisation des algues.

Parmi les mesures phares prévues, le renforcement des barrages en mer et le déploiement d’un nouveau Sargator début 2025 devraient permettre d’améliorer encore l’efficacité des interventions. L’État prévoit également de soutenir des projets innovants pour transformer les sargasses en ressources valorisables, avec l’appui d’organismes tels que l’ADEME et Atout France.

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