Kevin Lognoné, fidèle contributeur, vous invite à découvrir les liens historiques et culturels entre le Finistère et l’Amérique du Nord. Explorez les échanges qui ont marqué ces deux régions à travers des récits fascinants d’immigration, de solidarité et de jumelage. Plongez dans une histoire riche et captivante qui unit ces deux mondes.

Explore the First US-France Sister City. Le jumelage entre Denver et la cité du Ponant est scellé depuis 1948. Quelques mois auparavant, une institutrice de Denver, Amanda Knecht, découvrait Brest dévastée par les bombes de la Seconde guerre mondiale. À son retour, elle organise d’importantes collectes dans les écoles de Denver pour soutenir les enfants brestois. Plus de 32 000 $ sont récoltés pour aider à reconstruire l’aile des enfants de l’hôpital de Brest. Il existe désormais une forte connexion et une communauté franco-américaine dans les deux villes et ce voyage vous donne l’opportunité d’en faire partie.

Ce jumelage est le second plus ancien de l’histoire des États-Unis et, comme le confirme le rapport sénatorial sur la solidarité internationale (2012).

Sur un plan étymologique, le général William Larimer nomma la ville Denver City en hommage au gouverneur territorial du Kansas James William Denver ; plus tard, le nom a été abrégé en Denver. En anglais, on appelle les habitants de Denver les Denverites.

Le surnom le plus courant de Denver est The Mile-High City. La ville est aussi connue sous le nom Queen City of the Plains en raison de son rôle important dans l’agriculture des Grandes Plaines.

La ville dispose de deux quartiers centraux situés côte à côte. Le premier, similaire à ceux des autres villes américaines et appelé Downtown, accueille de nombreux gratte-ciel ; la municipalité considère qu’il est le dixième en importance du pays. Néanmoins, l’artère principale de ce centre (16th Street) est piétonne. Un second centre, datant du XIXe siècle, existe autour de la gare de l’Union construite peu après la ruée vers l’or qui a commencé dans la région. Ce quartier dénommé Lower Downtown ou LoDo, constitué d’immeubles de trois ou quatre étages, a gardé son cachet d’époque.

La fondation alpha Louis Marie Pellé, animée par la quatrième génération de descendants de Louis Marie Pellé (1900-1944) a commencé à recenser plusieurs sources d’archives pour identifier des parcours d’immigration vers l’Amérique. Un enjeu intéressant qui pose la problèmatique de l’identité : les tâches du léopard dans les parcours migratoires sont riches et complexes. D’autant que nous ne les comprenons pas toujours.

Les registres des immigrants et des passagers des navires à destination des Etats-Unis font état d’un certain nombre de personnes portant le nom de Pellé :

Les colons Pellé aux États-Unis au XVIIIe siècle :

  • Peter Pelle qui s’est installé en Nouvelle-Angleterre en 1709

Les colons Pellé aux États-Unis au 19e siècle :

  • Pierre Pelle, arrivé en Louisiane en 1834
  • Arnold Pelle, débarqué en Amérique en 1845
  • Marianne Pelle, qui débarqua à Boston, Massachusetts en 1846
  • Aug Pelle, arrivé en Amérique en 1847
  • Heinr W Pelle, qui débarqua en Amérique en 1848-1849

Il est possible d’explorer d’autres chemins de mémoire transatlantiques. Prenons l’exemple du Québec dont le Premier ministre actuel porte le nom de François Legault.

Le patronyme Legault illustre ces fameuses tâches du léopard qui marquent les parcours migratoires. Dans la francophonie des Amériques, Le Goff est aussi devenu Legault pour avoir l’air plus français évidemment…

Prouff devenu Proulx, Tanguy devenu Tanguay. Et combien de Leblanc étaient des Le Guen ?

L’UNESCO a créé le programme Mémoire du monde afin de protéger et de mettre en valeur le patrimoine documentaire du monde. Le 21 juin 2007, le Manitoba a annoncé que les documents des Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui couvrent les 250 premières années de l’histoire de HBC, soit de 1670 à 1920, ont été inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). D’autres dispositifs peuvent contribuer à accroître les échanges humaines. Soutenu par l’Office franco-québécois de la jeunesse, le Comité d’action politique franco-québécois (CAPFQ) conduit chaque année des stages croisés de jeunes diplômés français auprès des instances gouvernementales et législatives québécoises.

Ce programme d’échanges a pour objectif de renforcer la connaissance du fonctionnement institutionnel québécois dans les milieux étudiant et des jeunes professionnels afin qu’ils puissent découvrir le fonctionnement des institutions de l’autre côté de l’Atlantique.

A cet effet, un séjour de six semaines à Québec pour cinq jeunes français, incluant des déplacements à Montréal, voire à Ottawa et dans certaines circonscriptions, est l’occasion de rencontres avec les institutions et acteurs de l’État provincial, mais aussi avec la communauté française représentée par le Consulat général de France à Québec. L’objectif réaffirmé est le développement et le raffermissement des liens qui unissent les jeunes générations engagées françaises et québécoises, de même que l’ouverture de jeunes français à une autre culture politique et citoyenne.

Il reste encore bien de nouveaux ponts à construire entre le Finistère et les Amériques.

Kevin LOGNONÉ

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