Du tombereau de paroles, commentaires, articles de presse, « coups de gueule » sur les ondes diffusés depuis que la Martinique souffre du manque d’eau, ce sont les propos de l’actuel préfet qui, à l’issue de sa rencontre avec les élus responsables de la question de l’approvisionnement en eau, ont semblé faire le mieux le point de la situation. Jugez par vous-même: « Nous sommes en déficit pluviométrique depuis le mois de février. Le mois d’avril a connu un déficit pluviométrique de 70% par rapport à la moyenne de ces 30 dernières années.

Les températures sont supérieures à  la moyenne de 2 à  4 degrés depuis trois mois.

Et nous avons connu cette dernière semaine une vague de chaleur qui a fait que, pendant deux, trois jours consécutifs, les températures sont supérieures à  34,5 degrés.

Tout cela conjugué fait que nous nous retrouvons aujourd’hui dans une situation à la Martinique  qui se rapproche de la situation qu’elle avait connue en 1973, qui est l’année de référence en matière de catastrophes hydriques et de déficit pluviométrique.

Donc, il faut prendre la mesure de cette situation, déjà, pour pouvoir comprendre que la meilleure volonté du monde des fermiers, des opérateurs, ne peut pas permettre de trouver de l’eau car il n’y en a plus.

Pour Jean-Christophe Bouvier,  représentant de l’État, la  question  de la répartition de l’eau   se cumule avec le déficit important de ressources en eau. Faisant remarquer que  sur les 20 points de captage en Martinique, 15 sont « en situation rouge vif». C’est dire que s’il faut chercher des responsables à tout prix, c’est dans cette direction qu’il faudrait orienter les tirs. Car il est incontestable qu’avec un réseau bien entretenu des captations performantes on en serait pas là.

Gérard Dorwling-Carter.

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