Ce jeudi, les élus de la CTM se sont réunis en assemblée afin voter pour l’exonération temporaire de l’octroi de mer.
Les élus ont largement voté en faveur de la suppression de l’octroi de mer sur 6000 produits de première nécessité. Cette opération vouée à durer trois devrait permettre avec d’autres leviers de redonner du pouvoir d’achat aux Martiniquais.
En moins d’une semaine les élus de l’assemblée de la CTM se sont réunis deux fois. Ce vendredi, un point exceptionnel à l’ordre du jour : l’octroi de mer. Le mouvement contre la vie chère entamé par le RPPRAC, il y a plus d’un mois s’invite à l’assemblée. Pointé du doigt de nombreuses fois comme facteur de la vie chère, il sera question de l’octroi de mer. Cette taxe rapporte aux communes 40% de leur budget. Les élus se sont donc montrés réticents à l’idée de la supprimer pour les produits de première nécessité sans avoir de garantie du maintien des sommes versées. Le 4 octobre dernier, ils avaient dit non à la suppression de la taxe. « C’est un bien mal, explique Arnaud René-Corail, conseiller exécutif en charge des finances. » Le conseiller explique que l’octroi de mer permet de protéger la production locale et que son taux moyen est de 11%.
54 familles de produits
L’objectif est d’exonérer 54 familles de produits, qui en représentent entre 5000 et 6000 articles, là ou le Bouclier qualité prix s’appliquait à 134 articles. « On souhaite que la baisse de vie chère s’appliquent à tous les produits de premières nécessité », affirme Alexandre Ventadour. Mais cette baisse du taux de l’octroi de mer est conditionnée à la suppression de la part de l’Etat de la TVA. Certains élus ont regretté de ne pas aller assez loin dans la vie chère. En effet, Louis Boutrin a pointé du doigt les bas salaires, les loyers, l’abonnement téléphonique, internet, le gaz. Didier Laguerre a lui exprimé ses craintes que les autres acteurs de la chaîne de distribution ne jouent pas le jeu de la continuité territoriale. Quelques joutes verbales entre Serge Letchimy, président du conseil exécutif et l’opposition ont animé le débat.
L’objectif de ce vote est de donner un signal fort à la population mais aussi aux acteurs de la distribution.
Laurianne Nomel