Le 21 mars 2024, l’Assemblée nationale vénézuélienne a adopté à l’unanimité une loi affirmant la souveraineté du pays sur la région de l’Essequibo, territoire riche en pétrole actuellement administré par le Guyana voisin. Cette décision a provoqué une vive réaction de la part du Guyana, qui l’a qualifiée de “flagrante violation de sa souveraineté”.

L’Essequibo, qui représente environ deux tiers du territoire du Guyana, est une zone contestée depuis le XIXe siècle. Les deux pays ont eu recours à des négociations et à des médiations internationales pour tenter de résoudre le différend, mais aucun accord n’a été trouvé jusqu’à présent.

La loi vénézuélienne, qui a été soumise à la Cour suprême pour validation constitutionnelle, crée une “zone d’intérêts stratégiques pour la défense nationale” dans l’Essequibo et autorise le président Nicolas Maduro à prendre des mesures pour “défendre la souveraineté” du pays.

Le Guyana a condamné la loi vénézuélienne et a déclaré qu’il allait porter l’affaire devant les instances internationales. Le président du Guyana, Irfaan Ali, a appelé la communauté internationale à “rejeter cette tentative flagrante du Venezuela de violer le droit international”.

La tension est montée entre les deux pays ces derniers mois, en raison de l’exploration pétrolière et gazière en cours dans la zone contestée. Le Guyana a accordé des licences à des sociétés internationales pour explorer et exploiter des ressources naturelles dans l’Essequibo, ce que le Venezuela conteste.

L’adoption de la loi vénézuélienne est susceptible d’aggraver la tension entre les deux pays et de compliquer davantage la résolution du conflit.

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