Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Un couple de trafiquants de fentanyl condamné à plus de 9 ans de prison

    octobre 27, 2025

    Le député de la Martinique, Jiovanny William, dépose une proposition de loi pour adapter la législation en matière de gestion des déchets en Outre-mer

    octobre 27, 2025

    À quand une autorité morale martiniquaise ? Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux

    octobre 27, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » En Inde, près de la moitié des habitants subissent des niveaux extrêmes de pollution
    Ecologie / Environnement

    En Inde, près de la moitié des habitants subissent des niveaux extrêmes de pollution

    septembre 6, 2021Mise à jourseptembre 6, 2021Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Selon une étude américaine, c’est le pays le plus exposé aux particules fines avec 480 millions d’hommes, de femmes et d’enfants concernés.

    Par Sophie Landrin(New Delhi, correspondante) pout Le Monde  

    Dans le centre de New Delhi, le 14 janvier 2021.

    Dans le centre de New Delhi, le 14 janvier 2021. JEWEL SAMAD / AFP

    Les habitants de New Delhi respirent encore un air acceptable. La mousson a lavé l’atmosphère et emporté les poussières qui envahissent tout, les routes, la végétation, les appartements et contribuent aux concentrations de particules fines (PM2,5) dans la mégapole de plus de vingt millions d’habitants. Mais les semaines de répit sont comptées car dès novembre, comme chaque année, lorsque les températures vont baisser et lorsque les paysans des régions voisines vont brûler leurs résidus de récolte, la capitale indienne et le nord de l’Inde seront plongés sous un épais brouillard toxique, jusqu’au début février. L’hiver 2020 n’a pas échappé à la règle.

    L’ampleur et les conséquences sanitaires de cette pollution atmosphérique viennent d’être confirmées par une étude de l’université de Chicago qui publie un index de la qualité de l’air et ses conséquences en termes d’espérance de vie (air quality life index) : l’Inde est le pays le plus pollué de la planète aux particules fines. Les experts de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago évaluent à 480 millions le nombre d’Indiens, 40 % de la population, exposés aux niveaux de pollution les plus extrêmes au monde.

    Tout le nord du sous-continent est asphyxié, incluant des mégacités comme Delhi et Calcutta, où l’espérance de vie des habitants est réduite de neuf années. Le centre de recherche américain constate que le phénomène s’amplifie avec l’extension géographique des zones touchées : ce ne sont plus seulement les plaines indo-gangétiques, mais également le Maharashtra, le Madhya Pradesh, où les habitants perdent déjà de 2,5 à 2,9 années supplémentaires d’espérance de vie, par rapport au début des années 2000.

    Une étude du Lancet, parue en décembre 2020, avait montré que 1,6 million d’Indiens succombent prématurément chaque année à cause de la nocivité de l’air, dont 17 500 à New Delhi. Les particules fines qui pénètrent profondément dans les poumons provoquent maladies cardiovasculaires, respiratoires et cancers du poumon, mais également troubles neurologiques, altération de la reproduction ou du développement de l’enfant. En 2019, la concentration moyenne de particules en Inde était de 70,3 µg/m³, la plus élevée au monde, sept fois la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Au-delà de l’Inde, le Bangladesh, le Népal, le Pakistan sont également touchés par une pollution particulaire massive. L’Asie du Sud comprend désormais quatre des cinq pays les plus pollués, soit un quart de la population mondiale. Les habitants perdent cinq années d’espérance de vie.

    Industrialisation, développement et démographie

    Sous l’effet de l’industrialisation, du développement économique et la croissance démographique, toute l’Asie est dans le rouge. La pollution atmosphérique est également une menace majeure dans les métropoles d’Asie du Sud-Est : Bangkok, Ho Chi Minh-Ville et Djakarta. Les auteurs donnent quelques illustrations de cette industrialisation : en Inde et au Pakistan, le nombre de véhicules en circulation a été multiplié par quatre depuis le début des années 2000 ; au Bangladesh, il a triplé entre 2010 à 2020. Au Népal, au Bangladesh, en Inde et au Pakistan, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles a triplé entre 1998 et 2017.

    « Sans politiques fortes pour réduire les combustibles fossiles et abaisser les niveaux de pollution atmosphérique mondiale pour respecter les directives de l’OMS, des milliards d’années de vie seront perdues, préviennent les chercheurs (…) Agissant de manière invisible à l’intérieur du corps humain, la pollution particulaire a un impact plus dévastateur sur l’espérance de vie que les maladies transmissibles comme la tuberculose et le VIH/sida ». L’effet des particules fines sur l’espérance de vie est légèrement supérieur à celui du tabagisme, mais la pollution, contrairement au tabac, ne résulte pas d’un choix individuel. Elle piège l’atmosphère et contamine un nombre de personnes beaucoup plus massif.

    Le constat est accablant car les politiques publiques pourraient inverser rapidement la situation. L’université de Chicago prend pour preuve la Chine qui, en 2013, a déclaré « la guerre à la pollution ». « La Chine a réduit, entre 2013 et 2019, sa pollution aux particules fines de 29 % − ce qui représente les trois quarts des réductions de la pollution atmosphérique dans le monde. En conséquence, les Chinois ont ajouté environ 1,5 an à leur vie, en supposant que ces réductions soient maintenues. Il a fallu plusieurs décennies et plusieurs récessions aux Etats-Unis et à l’Europe pour parvenir aux mêmes réductions de la pollution que celles obtenues par la Chine en six ans. »

    Des efforts en deçà des enjeux

    En Inde, quelques changements de politique ont été opérés mais les efforts du gouvernement central, comme des exécutifs régionaux sont bien en deçà des enjeux. La course à la croissance prime sur tout le reste. A New Delhi, classée capitale la plus polluée du monde, les autorités ont fermé des centrales à charbon mais sont impuissantes à faire stopper le brûlage des chaumes agricoles, les fumées des fours à briques environnantes, la combustion des déchets. Elles sont incapables de limiter le trafic automobile. Ce sont, au contraire, toujours plus de routes, d’échangeurs qui sont construits pour absorber le flux croissant de véhicules, toujours plus de chantiers de construction pour accompagner l’augmentation de la population.

    Le gouvernement de Delhi s’est fixé comme objectif d’électrifier 25 % de l’ensemble des véhicules d’ici à 2024, contre 1,3 % actuellement : un objectif improbable. Les habitants de la capitale indienne pourraient voir leur espérance de vie augmenter de dix ans si la pollution de l’air était ramenée au niveau du seuil de 10 µg/m³ recommandé par l’OMS.

    En attendant l’hiver tant redouté, le gouvernement de Delhi vient d’inaugurer sa première « tour à smog » près de Connaught place, au centre de la capitale. La structure de 25 mètres de haut, comporte 40 ventilateurs et 5 000 filtres. L’installation mise au point par l’université du Minnesota et l’Institut indien de technologie de Bombay est censée purifier 1 000 mètres cubes d’air par seconde dans un rayon d’un kilomètre carré. Elle a coûté 2 millions de dollars (1,7 million d’euros). Du pur gaspillage pour beaucoup d’experts qui n’y voient qu’un gadget supplémentaire quand il faudrait assécher les sources de la pollution. Une étude pilote sur deux ans déterminera si l’innovation mérite d’être répliquée. D’ici là, de nombreuses vies auront été perdues.

    Enquête : Les particules les plus toxiques seraient celles issues du chauffage au bois et de l’usure des freins et des pneus

    Sophie Landrin(New Delhi, correspondante)

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Les rêves réalisés de Maryse Condé
    Article suivant La crise climatique sera pire que le Covid pour la santé, alertent les journaux médicaux

    ARTICLES SEMBLABLES

    Sauver des vies grâce aux services d’alerte précoce

    octobre 22, 2025

    Mangroves des Antilles s : les scientifiques documentent leur état de santé.

    octobre 7, 2025

    Saint-Martin : un comité de pilotage anti sargasses

    octobre 7, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Un couple de trafiquants de fentanyl condamné à plus de 9 ans de prison

    Caraïbe octobre 27, 2025

    Cayman compass Par Raymond Hainey – Un couple qui a importé de la drogue fentanyl…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Festival mondial de musique créole – Célébration de la culture, du patrimoine et de la communauté

    octobre 27, 2025

    En Haïti, dans l’enfer des gangs

    octobre 24, 2025

    Nioka Abbott-Balcombe, une productrice de bananes de Saint-Vincent-et-les Grenadines qui autonomise les femmes rurales et partage sa sagesse, est reconnue par l’IICA comme une Leader de la Ruralité des Amériques

    octobre 24, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.