Introduction
Le 25e anniversaire du Festival Créole Mondial marque une étape importante dans l’évolution culturelle de la Dominique. Au fil des ans, cet événement phare a fait de la Dominique la destination phare des Caraïbes pour célébrer la musique et le patrimoine créoles – un mélange dynamique de rythmes, de langues et d’identité qui continue de façonner l’
image de l’île, tant sur le plan national qu’international.
Alors que la Dominique honore cet héritage, il est important de revisiter les origines et la vision fondatrice du festival, en veillant à ce que les archives historiques restent exactes et que le but de l’événement reste aligné sur ses racines culturelles.
Origines et vision précoce
Le rôle du conseil d’administration du NDC et des principaux contributeurs dans la fondation du festival
Au début, le conseil d’administration de la NDC (Société nationale de développement), sous le gouvernement du Parti de la liberté, dont j’étais l’un des administrateurs, n’a pas accueilli favorablement la demande de l’Association hôtelière d’organiser un festival. À l’époque, j’étais responsable des relations publiques (RP) de l’Association hôtelière. L’objectif principal de ce
projet était d’accroître la fréquentation touristique. Sobers Esprit m’a ensuite informé qu’il pensait que Charles Savarin, alors directeur de la NDC, était au courant du projet. Cependant, comme les administrateurs agissent selon les directives du conseil d’administration, et que celui-ci n’a pas soutenu la proposition, l’idée n’a pas progressé sous le gouvernement du Parti de la liberté.
Un changement important s’est produit lorsque le Parti des travailleurs unis (UWP) a pris le pouvoir en 1995 et nommé de nouveaux membres au conseil d’administration du NDC. Ce nouveau conseil a approuvé la création du Festival Cadence, un fait qui ne doit pas être occulté par des récits contradictoires. McCarthy Marie, éminent promoteur musical, a rappelé cette
évolution lors d’une émission animée par le présentateur chevronné Tim Durand, en compagnie de Gordon Henderson et de l’actuel ambassadeur culturel, le prince Wadico (Wadix).
Reconnaissance des membres du conseil d’administration du NDC de 1995
Les membres du Conseil du NDC de 1995 méritent d’être reconnus comme faisant partie des personnalités les plus influentes de la Dominique en matière de ressources à l’époque. J’ai considéré comme un honneur particulier d’avoir été nommé président de ce groupe distingué, d’autant plus que je n’étais pas membre du nouveau gouvernement au pouvoir.
Le conseil d’administration comprenait :
Michael Pascal, MBA – Boulanger et autre entrepreneur
Louis Gabriel – Propriétaire de Coca-Cola Dominica
Elsworth Carter – Représentant syndical et ancien journaliste
Sheridan Gregoire – Chef d’entreprise et entrepreneur
Isaac Baptiste – Ingénieur
Mme Janice Armour – Hôtelière
Stanley Georges – Directeur par intérim
Oliver J Seraphin – Président
Pour élaborer le concept initial du festival, le conseil d’administration du NDC a créé un sous-comité, dirigé par le coordinateur Stanley Georges, alors directeur général par intérim. Cette transition faisait suite au départ de Savarin, contraint à l’arrivée au pouvoir du nouveau parti d’opposition. Sobers Esprit, un responsable du NDC, a été nommé secrétaire du comité du festival Cadence, qui comprenait également Freddy Nicholas et McCarthy Marie. Ce comité a ensuite été rebaptisé comité du festival Cadence-Zouk.
Création du Festival
Dynamique de leadership et gouvernance dans le développement des festivals
Bien que les discussions concernant le festival aient pu impliquer le ministre Timothy et le nouveau directeur général, la conception et la mise en œuvre de la vision et des décisions du festival ont été confiées à Stanley Georges avant la nomination de Gregoire au poste de directeur général. Durant cette période, le ministre Norris Prevost, alors ministre du
Tourisme, a manifesté un vif enthousiasme pour les activités du NDC et a joué un rôle actif dans le processus. Parallèlement, le ministre Timothy, en sa qualité de ministre des Finances, était chargé de superviser les arrangements financiers liés au festival, après l’approbation du programme du festival par le cabinet d’Edison James.
Français Il est important de souligner qu’aucune personne n’avait l’autorité d’agir indépendamment du conseil d’administration du NDC ou du gouvernement. Néanmoins, le nouveau directeur a continué de superviser, au nom du conseil d’administration, le programme en cours de la Commission des festivals. Protocole et création de la Commission des festivals Le conseil d’administration du NDC a déterminé qu’il était essentiel qu’une Commission des festivals soit officiellement recommandée au gouvernement pour gérer les événements culturels nationaux. Le gouvernement a accepté cette recommandation, ce qui a conduit à la formation de la Commission des festivals de la Dominique. Cette recommandation a été adoptée après des consultations avec plusieurs personnes ressources, sous la direction du directeur général Grégoire. Ce n’est qu’après ces étapes que le poste de directeur exécutif a été annoncé, ce qui a finalement conduit à la sélection d’Eddy Toulon pour ce rôle en 1996, marquant une étape importante dans le développement du festival.
De nombreuses personnes ont contribué au succès initial du festival. Des défenseurs de la culture comme le Dr Steinberg Henry, Kelly Ghost, Gordon Henderson, Denis Joseph, le Prince Wadix et Gregory Rabess, ainsi que des sponsors comme Kabuli Beer par l’intermédiaire de Michael Fagan, ont soutenu la croissance et la promotion de l’événement. Ce processus collaboratif a contribué à façonner une vision audacieuse pour le festival, qui est depuis devenu un phénomène culturel. L’événement est aujourd’hui un symbole de l’identité de la Dominique, établissant fermement l’île comme une destination incontournable des Caraïbes pour les expériences culturelles et musicales. Dès les premières initiatives, le rayonnement international s’est étendu aux Antilles françaises, à la France et à la région des trois États de l’État de New York, offrant à la musique dominicaine une plateforme internationale.
Impact culturel et économique
Le Festival Créole Mondial est devenu l’une des célébrations culturelles les plus attendues des Caraïbes. Il promeut l’unité, la fierté culturelle et le dynamisme économique, attirant des milliers de visiteurs sur l’île chaque année et stimulant considérablement le secteur hôtelier.
Au-delà de ses retombées économiques, le festival est un véritable lieu d’expression créole. Il célèbre des genres comme la cadence-lypso, le zouk et le bouyon, préservant et transmettant ces formes d’art aux générations futures. Il renforce également les liens avec la diaspora dominicaine et les îles voisines, favorisant la collaboration régionale et le partage des cultures.
Réflexions et voie à suivre
Alors que le festival continue d’évoluer, il prend tout son sens en renouant avec sa vision mondiale d’origine, qui célèbre l’identité commune des communautés créoles d’Afrique, de l’océan Indien, d’Amérique du Sud et des Caraïbes. Les prochaines éditions pourraient envisager d’inclure de l’artisanat créole, des démonstrations culinaires, des ateliers de percussions et des marchés artisanaux, prolongeant ainsi la célébration au-delà de la scène et renforçant sa portée culturelle.
Le Festival Créole Mondial témoigne aujourd’hui de la collaboration, de la créativité et de l’esprit communautaire. Son succès continu témoigne du dévouement d’innombrables défenseurs de la culture, partenaires gouvernementaux et acteurs privés qui, ensemble, ont fait de la Dominique un fier gardien du patrimoine créole.
Reconnaissance du leadership culturel
Je tiens à féliciter et à saluer les efforts des responsables culturels et des partenaires gouvernementaux qui continuent de créer et de promouvoir ce festival. Leur dévouement permet à cet événement de rester un phénomène culturel en Dominique. C’est une célébration appréciée de tous, qui revêt une importance particulière pour les Dominicains et la diaspora dominicaine.
Réflexion de clôture
Le Festival Créole Mondial est né d’une vision commune : honorer la richesse de la culture créole, augmenter le taux d’occupation des hôtels et positionner la Dominique comme sa scène internationale. Son héritage appartient aux habitants, aux artistes et aux visionnaires qui continuent de nourrir son esprit.
— Oliver J. Seraphin, JP



