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    Home » « Peu de malades ont développé des formes graves du Covid-19 en Afrique »
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    « Peu de malades ont développé des formes graves du Covid-19 en Afrique »

    décembre 3, 2020Aucun commentaire
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    A boy tries to wear a face mask as members of Coalition for grassroots human rights defenders Kenya (CGHRD'S Kenya) work for their food distribution, a bag contains 2kg of maize flour, 1kg each of sugar and rice, soap, tea, salt and a face mask, to vulnerable families that have lost their income in the menace of the COVID 19 coronavirus in Mathare slum, Nairobi, on April 25, 2020. - President Kenyatta annouced to the nation to extend another 21 days of night curfiew. (Photo by Fredrik Lerneryd / AFP)

    Pendant une distribution de nourriture dans le bidonville de Mathare, à Nairobi, le 25 avril. FREDRIK LERNERYD / AFP


    Laurence Caramel, journaliste au « Monde Afrique », a répondu à vos questions sur les raisons de l’« exception africaine » face à la pandémie mondiale. Le Monde Afrique  


    Sur la carte du monde de la pandémie, l’Afrique continue de se démarquer. Alors que l’Europe apparaît à nouveau submergée, le nombre des contaminations connues y est comparable à celui de la France. Si quantité d’hypothèses sont avancées pour expliquer cette exception africaine, « il faut aussi insister sur le fait que les pays du continent ont pris des mesures très tôt. Dès l’apparition des premiers cas, des décisions très radicales ont été adoptées, comme la fermeture des frontières », souligne Laurence Caramel, journaliste au Monde Afrique. Elle a répondu à vos questions, mercredi 18 novembre.

    JoeChip : Le nombre de contaminations et de malades n’est-il pas fortement sous-estimé en Afrique ?

    La question a été posée dès le début de l’épidémie, car le nombre de contaminations apparaît en effet « anormalement » faible par rapport aux autres continents et que l’Afrique manque d’infrastructures sanitaires et de capacités de tests. Neuf mois plus tard, on ne peut que constater que peu de malades ont développé des formes graves. Il n’y a pas eu de surmortalité inexpliquée qui pourrait laisser penser que l’épidémie est restée sous les radars.

    Cathange : Est-ce que le fait que la population vive davantage en extérieur, et bien sûr la jeunesse moyenne de la population, joue un rôle ?

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer que l’Afrique, qui compte 17 % de la population mondiale, ne recense que 4 % des cas de contamination :

    • la jeunesse de sa population : l’Afrique est la région la plus jeune de la planète, avec un âge médian (19,7 ans) plus de deux fois inférieur à celui de l’Europe (42,5 ans) ;
    • le fait de vivre davantage en extérieur sur un continent où la population reste encore en majorité rurale ;
    • sa faible insertion dans l’économie mondiale a limité dans un premier temps la circulation du virus. Les pays les plus touchés, en particulier l’Afrique du Sud, sont les pays les plus « connectés » ;
    • une forme d’immunité liée au fait que l’exposition régulière à des épidémies a aussi pu avoir des effets physiologiques renforçant la résistance aux virus ;
    • un savoir-faire dans la gestion des épidémies que n’ont plus les pays européens par exemple.

    Mais il faut aussi insister sur le fait que les pays africains ont pris des mesures très tôt. Des l’apparition des premiers cas, des décisions très radicales ont été adoptées, comme la fermeture des frontières.

    Lire aussi Covid-19 : l’Afrique guette sa « deuxième vague »

    Aziline : Y a t-il des différences entre les pays du continent ? La Maroc par exemple est resté longtemps confiné.

    Il existe en effet de très grandes différences au sein du continent. Plus de 80 % des cas se concentrent dans une poignée de pays. L’Afrique du Sud à elle seule a déclaré la moitié des cas. Mais, au fil des mois, la géographie de l’épidémie a évolué. Après le pic de la première vague atteint fin juillet, le nombre de cas déclarés a progressivement chuté pour se stabiliser autour de 7 000 par jour. Depuis fin septembre, le nombre de contaminations a recommencé à augmenter et c’est surtout dans les Etats du Maghreb qu’est observée une nouvelle flambée du virus. Certains pays, qui n’avaient pas connu de première vague grâce aux mesures de confinement, sont maintenant touchés, comme l’Angola.

    Dori : L’épidémie semble se propager moins rapidement là où il fait chaud. Est-ce que le climat ou la saisonnalité pourrait avoir un impact ?

    La flambée de l’épidémie en Afrique du Sud a en effet eu lieu pendant l’hiver austral. Actuellement, la propagation du Covid-19 est plus rapide en Afrique du Nord, qui entre à son tour dans l’hiver. Les températures semblent donc jouer un rôle important, mais difficile à ce stade de dire dans quelle proportion.

    Roberto : Sauriez-vous nous éclairer sur la situation en Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement en Côte d’Ivoire ?

    D’après notre correspondant Yassin Ciyow, « la Côte d’Ivoire recense officiellement 128 décès et environ 21 000 cas depuis le printemps. Comme ailleurs sur le continent, ces chiffres suscitent une certaine méfiance, mais, globalement, l’épidémie semble sous contrôle. Les hôpitaux ne sont pas pleins, les services de réanimation sont vides. Les Ivoiriens portent de moins en moins le masque, à part les hommes politiques en représentation, ou dans les centres commerciaux. Le Covid n’est plus une préoccupation du quotidien. »

    YD : Les mégalopoles d’Afrique comme Lagos se démarquent-elles aussi ?

    L’épidémie a été importée en Afrique par des voyageurs africains ou étrangers qui circulent entre les grandes villes du monde, elle est donc au départ plutôt un mal qui touche les élites dans les pays les plus urbanisés. Mais on constate, notamment en Afrique du Sud ou au Kenya, que l’épidémie s’est propagée dans les zones d’habitat informel densément peuplées.

    Masai : La Tanzanie semble ne pas recenser les cas, le chiffre n’a pas bougé depuis des mois, est-ce un choix de déni du virus ?

    Le président tanzanien John Magufuli fait en effet partie des rares chefs d’Etat du continent à avoir affiché un déni total à l’égard du nouveau coronavirus. Chaque ministère de la santé déclarant le nombre de cas recensés auprès de l’Organisation mondiale de la santé, les statistiques tanzaniennes ne sont donc pas surprenantes.

    Albert : Au Cameroun, entre le paludisme, le choléra, Ebola, la dengue et autres, la population sait ce que c’est qu’une épidémie, et que celle du Covid n’est pas forcément la pire. Le système de dépistage fonctionne, les tests sont gratuits. Et surtout, personne ne se dit que l’apocalypse est arrivée. Au final, je trouve que l’attitude sur place est beaucoup plus saine qu’en Europe.

    Votre témoignage conforte ce que nous disait, il y a quelques jours, la docteure Elisabeth Carniel, directrice de l’institut Pasteur à Yaoundé :

    « Au Cameroun, très peu de personnes ont dû être hospitalisées. Peu sont mortes. Le taux d’occupation des lits Covid est de 1 %. Le confinement a été peu respecté et, aujourd’hui, tout le monde va à la messe ou participe à des rassemblements sportifs sans porter de masques. »

    Lire aussi « Le coronavirus s’est perdu dans la liste des malheurs de l’Afrique »

    DB : Quelle est la situation actuelle en Afrique du Sud ? Et notamment à Cape Town ?

    D’après notre correspondante à Johannesburg, Mathilde Boussion, « la situation est stable depuis fin août avec 1 000 à 2 000 nouveaux cas par jour. Le nombre de morts oscille le plus souvent autour d’une cinquantaine de décès quotidiens. Officiellement, le pays compte environ 20 000 morts du Covid mais le South African Medical Research Council, qui traque la mortalité dans le pays, évoque 50 000 morts naturelles de plus qu’en 2019.

    A contre-courant de l’Europe, le pays achève sa réouverture. Cyril Ramaphosa a annoncé la réouverture complète des frontières le 11 novembre. Parmi les rares restrictions encore en vigueur, un couvre-feu entre minuit et 4 heures du matin et des jauges réduites dans les établissements comme les bars ou les salles de sport. La situation s’est en revanche dégradée dans la région du Cap et le président a prévenu que des mesures locales de reconfinement pourraient être prises. »

    Basbous : Alors que les premiers vaccins affichant des efficacités élevées seront bientôt déployés dans les pays riches, quelle est la position des gouvernements Africains vis-à-vis la vaccination ?

    Dans la course au vaccin, il est en effet légitime de se demander si les gouvernements africains auront les moyens financiers d’acheter les doses nécessaires pour protéger leur population. Plusieurs initiatives ont déjà été prises pour assurer une forme d’équité dans l’accès aux vaccins pour les pays les plus pauvres. La principale, conduite par l’OMS, s’appelle Covax. La plupart des gouvernements africains y ont adhéré. L’Union africaine a estimé que 12 milliards de dollars seraient nécessaires pour vacciner 60 % de la population du continent.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Notre objectif est de sécuriser 2 milliards de doses de vaccin contre le Covid-19 d’ici à la fin de 2021 »

    génétique : Des gènes hérités de Néandertal nous protègent de certaines maladies. Les Africains en sont dépourvus. Se pourrait-il que l’absence de gènes néandertaliens les protège du Covid-19 ?

    C’est une question qui intéresse beaucoup des lecteurs. Je vous renvoie modestement à l’article écrit par notre spécialiste Hervé Morin :

    Lire : Covid-19 : un fragment d’ADN hérité de Néandertal favorise les formes graves de la maladie

    Curlyrise : Je trouve personnellement particulièrement dérangeant le fait que bien souvent seuls des arguments du type physiologique (gène, forme d’immunité) ou climatiques (le virus ne résiste pas à la chaleur) soient mis en avant. Les articles et contributions n’émettent que très rarement l’hypothèse d’une bonne gestion de la crise et d’une très grande réactivité dès le début de l’épidémie. Les pays africains méritent d’être à mon sens d’être pris au sérieux tout comme la Suède ou la Corée du Sud pour lesquels on ne dit jamais que le nombre de cas réduit serait dû à une « gène coréen ».

    Il me semble au contraire que la réactivité des gouvernements africains dans la gestion de la crise sanitaire a été très vite saluée. A commencer par l’Organisation mondiale de la santé. Voilà ce que nous disait il y a quelques jours le docteur Ngoy Nsenga, responsable de la réponse aux crises en Afrique à l’OMS : « La réaction précoce des gouvernements dans la gestion du nouveau coronavirus, la maîtrise des méthodes de dépistage et de traçage dans une région habituée à gérer des contagions récurrentes constituent l’élément décisif pour expliquer l’évolution singulière du continent. » Pour autant, lui-même n’écarte pas les autres hypothèses que vous mentionnez pour expliquer la situation du continent.

    Maxence L. : Quid de l’influence protectrice de la chloroquine sur les organismes, car abondamment consommée sur le continent pour ses vertus d’antipaludéen ?

    Beaucoup s’interrogent sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine et font le lien entre la faible prévalence du Covid-19 en Afrique et la prise massive de ce médicament antipaludéen dans le continent. Promue en France par le docteur Didier Raoult (IHU-Méditerranée Infection de Marseille) en association avec un antibiotique, l’azithromycine, cette molécule n’a toujours pas fait la démonstration de son efficacité dans « les études de phase 3, contrôlées, randomisées », les plus fiables selon la Haute Autorité de santé française

     

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