Les armes à feu sont un fléau contre lequel la commune de Fort-de-France veut monter au créneau. Etat, mairies, CLSPD, la Ville souhaite mettre en œuvre davantage de dispositifs et de coopération dans la lutte de la circulation des armes à feu.
Dans une motion adoptée par le conseil municipal de Fort-de-France, la commune entend lutter contre les armes à feu. Ce phénomène ne se cantonne pas à la ville capitale. Il s’agit d’un problème qui s’empare de tout le territoire martiniquais. “La Martinique est confrontée à une montée préoccupante des délits et crimes commis avec des armes à feu, mettant en sécurité des citoyens “, explique la mairie. La collectivité locale lance une injonction à tous les acteurs du territoire à se rassembler : ” Il est donc essentiel que toutes les forces vives de notre pays prennent tout ce qui est leur part dans ce qui est aujourd’hui une urgence absolue pour la cohésion de notre société martiniquaise. ”
18 homicides depuis le début de l’année
Fort-de-France interpelle l’Etat et sa compétence régalienne. La ville demande davantage de moyens humains et matériels pour faire face à cette vague de violence armée. Le message d’urgence de la Ville ne s’adresse pas uniquement aux plus hautes instances de l’Etat. L’action doit se coordonner localement également. Fort-de-France invite vivement les maires, chacun, à réunir leur CLSPD (Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance) “pour agir fortement sur les consciences et les comportements”.
Au fil des décennies, la circulation des armes à feu et de la drogue s’est densifiée en Martinique. Fort-de-France en appelle désormais à plus de coopération avec les autres Etats de la Caraïbes dans la lutte contre le trafic d’armes. La Ville « exige une forte mobilisation des acteurs institutionnels et toutes les familles martiniquaises ». Pour une situation qualifiée de catastrophique par la commune, Fort-de-France enjoint l’Education nationale à assurer plus de sensibilisation et de prévention.
Pour rappel, la Martinique compte 18 homicides depuis le début de l’année. La mort du petit Uriel, 5 ans, tué d’une balle à la tête à Fort-de-France avait ému tout le territoire le mois dernier.
Laurianne Nomel