Le bloc local : un modèle de stabilité dans un contexte incertain
Dans un climat politique national marqué par l’instabilité et les clivages, le bloc local, constitué des communes et des intercommunalités, se distingue comme un gage de stabilité pour les Français. Selon l’enquête, 90 % des sondés estiment que le gouvernement devrait s’inspirer du modèle de gouvernance intercommunal, reconnu pour sa capacité à dépasser les logiques partisanes. Le couple « communes-intercommunalités » inspire la confiance des citoyens, 62 % d’entre eux considérant cet échelon comme un vecteur d’assurance pour les services publics, et 55 % le voyant comme une source de stabilité dans la mise en œuvre des politiques locales.

La gestion de l’eau et de l’assainissement : un enjeu clé pour les intercommunalités
Alors que le gouvernement Barnier a annoncé la fin du transfert obligatoire des compétences « eau et assainissement » aux intercommunalités, prévu par la loi NOTRe de 2015, les Français continuent de plébisciter cette échelle de gestion. En effet, 61 % des sondés estiment que l’intercommunalité est l’échelon le plus adapté pour la gestion de l’eau potable, tandis que 65 % jugent qu’elle est idéale pour l’assainissement des eaux usées. Cette satisfaction se reflète également dans les territoires où ces compétences sont déjà exercées par les intercommunalités, avec 74 % de satisfaction pour la gestion de l’eau et 76 % pour l’assainissement.
Les élections de 2026 : des enjeux centrés sur l’environnement et les services publics
Les élections municipales et intercommunales de 2026 s’annoncent déterminées par des enjeux environnementaux et de services publics. Parmi les priorités des électeurs figurent la distribution de l’eau potable (61 %), l’assainissement des eaux usées (59 %), la gestion des déchets (58 %), ainsi que la mobilité (60 % pour la voirie, 58 % pour les transports urbains). De plus, la personnalité des candidats jouera un rôle croissant dans le choix des électeurs, avec 61 % d’entre eux qui baseront leur vote sur ce critère, contre 42 % sur l’étiquette politique.

Une popularité forte mais des réélections incertaines pour les élus locaux
Malgré une popularité élevée des maires (69 %) et des présidents d’intercommunalité (62 %), le taux de souhait de réélection est plus modéré. Seulement 56 % des électeurs souhaitent la réélection de leur maire, et 53 % celle de leur président d’intercommunalité. Du côté des élus, 35 % des présidents souhaitent prolonger leur mandat, tandis que 37 % sont encore indécis. Cette indécision, couplée à des enjeux croissants autour de la gestion de l’eau et des services publics locaux, laisse présager une campagne électorale intense et centrée sur des dossiers de proximité.

En conclusion, à 18 mois des prochaines élections municipales et intercommunales, les Français réaffirment leur attachement au modèle intercommunal, tout en exprimant des attentes claires en matière de gestion des services publics. Le scrutin de 2026 sera un test pour les élus locaux, qui devront démontrer leur capacité à répondre aux préoccupations environnementales et à incarner des figures de stabilité et de proximité pour leurs concitoyens.
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