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    Home » Ce que l’on doit à Bernard Hayot. Par Emmanuel de Reynal
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    Ce que l’on doit à Bernard Hayot. Par Emmanuel de Reynal

    novembre 12, 2024Mise à journovembre 12, 2024Aucun commentaire
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    Bernard Hayot est montré du doigt comme étant le premier responsable de tous les malheurs Antillais. Coupable d’avoir hissé son entreprise au sommet de la réussite, coupable de trop d’ambition pour son île, coupable aussi d’être né béké, le voilà bouc émissaire idéal de la vie chère aux Antilles.

    On aura beau expliquer que les prix sont plus élevés dans toutes les îles du monde, et qu’ils le sont davantage chez nos proches voisins de la Caraïbe, on aura beau expliquer les handicaps structurels liés à l’insularité, on aura beau démontrer que les marges de la grande distribution ne sont pas abusives, on aura beau rappeler que ce secteur d’entreprise est fragile et a vu tomber des acteurs aussi « indéboulonnables » que l’étaient Cora, Lancry, Ho Hio Hen, Roseau et tant d’autres, on aura beau dire tout ça, on ne voudra rien entendre, sinon qu’il faut un coupable, et tant pis s’il est innocent !

    Bernard Hayot est un capitaine d’entreprises. Il ne s’en cache pas. Son moteur est de créer, investir, développer. Il le fait avec talent et sa réussite attise bien des critiques ; on l’accuse de tous les maux, on le cloue au pilori, on le jette en pâture sans discernement. Alors, au risque d’aboyer en dehors des loups, je veux rappeler ici un maigre échantillon de ce que nous lui devons, nous, Martiniquais.

    D’abord, nous devons à Bernard Hayot de participer à l’émergence de milliers de compétences Antillaises. En créant ses entreprises et en les amenant à un tel niveau de performance, ce sont plus de 2000 salariés martiniquais qui évoluent aujourd’hui dans des carrières épanouissantes et des secteurs diversifiés. Et par effet ricochet, ce sont des centaines d’entreprises indépendantes et des milliers d’emplois complémentaires qui trouvent leur place dans l’écosystème économique local.

    Nous lui devons d’exporter l’excellence martiniquaise hors de nos frontières et de cultiver l’esprit d’entreprendre dans une vingtaine de territoires de la planète. Nous lui devons de stimuler chez nous des vocations entrepreneuriales en mobilisant ses propres collaborateurs dans mille actions de mentorat, de coaching et d’accompagnement.

    Nous lui devons la création et le développement d’un tissu associatif essentiel pour les entrepreneurs Martiniquais : l’AMPI, la Jeune Chambre Économique, mais aussi Entreprises & Environnement et nombre de structures à qui il apporte son aide humaine et financière : Associations de projets, Contact-Entreprises, Réseau Entreprendre…

    Nous lui devons de soutenir la production locale en s’impliquant activement dans les filières d’élevage, d’agriculture et d’artisanat, et développant des partenariats puissants avec les producteurs locaux et en accompagnant des initiatives collectives comme celle de « Cœur Martinique ».

    Nous lui devons d’être toujours au rendez-vous de la solidarité quand les circonstances l’exigent : 1.350.000 masques de protection et 30.000 litres de solutions hydroalcooliques offerts aux soignants pendant la crise Covid, participation massive aux aides humanitaires d’urgence en cas de catastrophe naturelle, soutien de la Banque Alimentaire avec l’équivalent de plus de 4 millions de repas distribués dans les territoires d’Outre-mer.

    Nous lui devons, avec d’autres, l’entretien de quelques ronds-points de l’île, le fleurissement de la ville du François, la plantation des arbres « Péyi Vert » dans les mangroves et les espaces publics, le retrait d’épaves automobiles des bords de route, les campagnes citoyennes de nettoyage des sites remarquables…

    Nous lui devons la vitalité du monde artistique local à qui il offre de magnifiques espaces de visibilité. Plus de 380 artistes ont déjà pu y exposer et bénéficier de promotions médiatiques soutenues. Nous lui devons l’accès gratuit aux expositions de la Fondation Clément ; chaque année, pas moins de 220.000 visiteurs, dont 10.000 écoliers, accèdent au site culturel de l’Habitation, à sa pinacothèque et à ses œuvres Caribéennes.

    Nous lui devons un soutien appuyé aux structures de formation et d’insertion de nos enfants : l’Université des Antilles, le RSMA, l’ICEA, etc. Nous lui devons la création de plusieurs programmes d’aide aux jeunes actifs : Avenir Outre-mer by GBH, Tremplin pour l’emploi, formations Distrisup…

    Nous lui devons, avec d’autres, le sauvetage in-extremis (et silencieux) du dernier Tour des Yoles de Martinique, le privilège d’accueillir la célèbre Transat Jacques Vabre que tant d’autres pays rêvent de recevoir, l’appui à l’obtention de deux prestigieux titres Unesco pour la Martinique : celui de Réserve de Biosphère et celui du Patrimoine Immatériel de la Yole de Martinique… Nous lui devons la survie de centaines d’associations, la sauvegarde de pans entiers de nos patrimoines, églises, bâtiments historiques, maisons créoles, statuaire… Nous lui devons la renaissance du musée de Saint-Pierre. Nous lui devons l’aide discrète de tant de talents, de tant de chanteurs, musiciens, sportifs, chercheurs universitaires…

    Nous lui devons la plantation du Courbaril avec Aimé Césaire en 2001, et des messages répétés d’unité, de rassemblement, de paix. Nous lui devons d’offrir son aide inconditionnelle aux décideurs politiques pour tenter d’améliorer l’attractivité de l’île. Nous lui devons de tendre toujours la main, et de ne jamais renoncer quand celle-ci n’est pas saisie.

    La liste de ce que nous lui devons est longue et difficile à établir, car Bernard Hayot n’a jamais cherché à se faire valoir des milliers d’actions de bien commun qu’il déploie discrètement dans le pays depuis des décennies.

    A l’âge du bilan d’une vie, Bernard Hayot peut être fier de son action pour la Martinique. Il peut être fier d’avoir conservé son mantra, quelles que soient les circonstances : « le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien ». Avec dignité, il essuie des lazzis, des injures aussi injustes que diffamantes. Combien d’autres que lui auraient déjà jeté l’éponge ? Combien d’autres que lui auraient déjà stoppé leurs investissements ? Combien d’autres que lui auraient renoncé à aider, à soutenir, à accompagner les projets d’intérêt général ? Il faudra attendre que les postillons de haine retombent pour qu’enfin la Martinique entière réalise ce que ce grand chef d’entreprise a fait, et fait encore pour son pays.

    Emmanuel de Reynal

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