Ce Samedi 6 juillet 2025, sous le soleil éclatant de l’Appaloos’Arena, près de 5 000 femmes ont répondu présentes à un rendez-vous devenu rituel, refuge, libération.
La 4ᵉ édition du Ladies Break Festival n’a pas seulement tenu ses promesses : elle a transcendé les attentes, provoqué un frisson collectif, gravé une mémoire partagée. Entre émotions brutes, musique joyeuse et puissance sororale, le festival s’est affirmé comme une safe place féminine incontournable.
Voici le récit, l’éditorial de Edynna Ndebani, d’une journée hors du temps, pensée par les femmes, pour elles.
Philippe PIED
Elles étaient là pour elles
LADIES BREAK FESTIVAL 2025
par Edyna NDEBANI
Dimanche 6 juillet 2025. Le soleil tape sur l’Appaloos’Arena.
Elles arrivent par grappes colorées, en escouades complices, ou en solitaires confiantes.
Certaines en bottes, d’autres en tongs, en nus-pieds.
En robes longues ou en short à paillettes.
Elles viennent de toute la Martinique. Et de la Guadeloupe.
Mais surtout : elles viennent pour elles.
Elles, ce sont les près de 5 000 femmes qui ont fait vibrer la 4ᵉ édition du Ladies Break Festival.
Un festival devenu safe place.
Une journée devenue rituel.
Un événement devenu nécessité.
Ce que cette édition confirme
Les femmes s’éveillent.
Elles se reconnectent à elles-mêmes.
Elles tissent des liens.
Elles ressentent.
Elles se libèrent, dansent, osent, se célèbrent.
Elles repartent galvanisées, sublimées, un peu plus proches d’elles-mêmes.
Elles sont fascinantes.
Multiples.
Puissantes.
« C’était notre plus belle édition. Pas seulement pour ce que nous avons montré, mais pour ce que nous avons ressenti. Ce jour-là, nous n’avons pas simplement organisé un festival : nous avons provoqué un frisson. Une émotion brute, collective, impossible à contenir. Nous avons été submergé·es. Ensemble. »
— L’équipe du Ladies Break Festival
Princess Lover. Saïk. Mr Vegas. Et les autres.

Il y a eu la jeune Lyä M, et sa voix pleine d’avenir.
Saïk, en feu, face à une foule prête à l’embrasser tout entier.
Et ce moment suspendu : Mr Vegas, bouleversé, les yeux humides, lorsque des milliers de femmes ont chanté pour lui — a capella, à l’unisson, à cœur ouvert.
Et puis, il y a eu elle.
Princess Lover.
Venue remettre un trophée à une autre.
Et repartie avec le sien.
Le Lady d’Or 2025.
Un moment rare. Puissant. Juste.
Un retour d’amour. Un retour à l’essentiel.
« Princess Lover, c’est la femme qui doute, mais qui avance. C’est l’artiste qui se donne sans attendre. C’est la sœur qu’on veut protéger et applaudir. Ce trophée, il était pour elle. »
Derrière la scène : d’autres transmissions
Sur scène, Mylène & Rodman, en duo pour la première fois, ont relevé le défi avec chaleur, complicité et naturel.
Dans le Showroom des Tendances, Shanel Hill a orchestré l’énergie du cœur du festival avec finesse.
Partout, les équipes ont tenu la barre.
Les partenaires ont redoublé de créativité.
Rien n’a été laissé au hasard : scénographie immersive, bars relookés, zones chill brandées, activations sensorielles, goodies, surprises…
« À chaque édition, je recommence de zéro. Même à la quatrième, le doute ne part jamais vraiment. C’est une mission impossible qu’on accepte de relever, portée par un seul moteur : la passion. Cette année, j’ai eu le frisson. Et quelques larmes. »
— Karline Guillaume, fondatrice du Ladies Break Festival
Elles en parlent mieux que nous
« Je n’ai pas les mots. Des frissons, des rires, des larmes, une énergie… delà musique, delà danse. Je suis repartie en Guadeloupe le cœur chargé, prête pour de nouveaux challenges. Merci pour cette parenthèse dans le quotidien des femmes. »
— KnL Linco, festivalière« C’était ma première édition… et je ne trouve pas les mots. Une déconnexion totale, une bienveillance absolue, une vibration féminine rare.»
— Karen Celestin, festivalière
Et dans les messages reçus, d’autres voix s’élèvent :

« Franchement, félicitations. C’était ma première édition et je ne regrette rien. L’ambiance 🔥🔥🔥 »
« Moi-même, j’ai accompagné Princess et Karline dans les pleurs 🥹 »
« Soirée remplie d’émotion… Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça nous a fait. Merci ! »
« L’organisation, le cadre, la vibe… c’était super. Quand c’est bon, il faut le dire ! »
Une dernière chose, de moi à vous

J’ai vu ce festival naître.
Un dimanche en 2017, au Lamentin.
Elles étaient moins de 1 000. C’était déjà un souffle, un frisson, un besoin.
J’ai vu cet événement s’éveiller, se connecter, fasciner, être sublimé, jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui.
J’ai vu la femme qui le porte sur ses épaules se questionner, douter, s’affirmer, s’épanouir… et montrer de quoi les femmes sont capables.
J’ai vu des hommes et des femmes critiquer.
Mais j’ai surtout vu des milliers de femmes comprendre, ressentir, dire à voix haute :
ce n’est pas un événement à débattre.
C’est une évidence à vivre.
Un sas. Une bulle. Une pause.
Une respiration dans un quotidien surchargé.
Une fois par an, elles mettent le reste sur off.
Et elles s’accordent ce droit essentiel : penser à elles.
Qu’elles viennent en solo, entre copines, entre sœurs, entre mères et filles, en couple ou en bande…
Ce jour-là, elles sont là pour elles.
Et pour elles toutes.
Et ça, c’est la magie du pouvoir féminin.
Et demain ?
« On parle beaucoup de charge mentale aujourd’hui, comme d’un sujet politique ou médiatique. Mais moi, je porte ce sujet depuis toujours. Tant que les femmes auront besoin d’un espace pour souffler, pour se retrouver, pour s’amuser sans filtre, je continuerai. Tant qu’il y aura un besoin, il y aura un évènement pour elles »
Karline Guillaume
