La technologie est essentielle pour combler l’écart de productivité dans l’industrie régionale du café, déclare le directeur général de l’IICA en Guyane
Désigné par le Guyana comme prochain directeur général de l’IICA lors des prochaines élections de novembre, Ibrahim a été invité à prononcer le discours d’ouverture du 26e Symposium latino-américain sur le café au Salvador. L’événement a attiré plus de 600 participants, selon l’agence de presse EFE.
Un communiqué de presse publié aujourd’hui indique que, dans son allocution, Ibrahim a évoqué l’influence des réglementations de l’Union européenne (UE) visant à freiner la déforestation sur la culture régionale du café. Il a décrit comment l’IICA et ses organisations partenaires collectent des données pour démontrer que les pratiques durables au sein de la filière café peuvent constituer des solutions viables aux défis environnementaux. Ces pratiques contribuent à la séquestration du carbone et à l’ancrage des communautés rurales, réduisant ainsi les pressions migratoires.
Le Symposium latino-américain sur le café est un forum qui rassemble des experts, des chercheurs, des producteurs, des transformateurs, des exportateurs, des torréfacteurs, des analystes de marché et des étudiants des Amériques. Il accueille également des organismes internationaux et des institutions spécialisées engagés dans le développement de la filière café régionale.
Selon le communiqué d’emdia, l’un des principaux organisateurs est PROMECAFE (Programme régional coopératif pour le développement technologique et la modernisation de la culture du café), un réseau formé par des institutions du café du Guatemala, du Salvador, du Nicaragua, du Honduras, du Costa Rica, du Panama, de la République dominicaine et de la Jamaïque, aux côtés de l’IICA et du CATIE, l’une des principales universités agricoles du monde, où Ibrahim était auparavant directeur général.
Le communiqué précise également que, lors de sa présentation, Ibrahim a dressé un panorama complet des perspectives d’avenir du secteur du café, mettant l’accent sur les innovations technologiques et politiques nécessaires à sa modernisation. Il a souligné que les petits producteurs doivent être soutenus par des politiques publiques ciblées favorisant la durabilité et l’augmentation des revenus, améliorant ainsi leur qualité de vie.
Fort de ses 35 années d’expérience en gestion agricole durable, Ibrahim a présenté des détails sur les projets en cours impliquant l’IICA, PROMECAFE, le CATIE et le CIRAD, un organisme de recherche agricole influent. Ces initiatives visent à façonner un nouveau discours sur le café, mettant en avant les avancées en matière de durabilité, de résilience et de compétitivité.
Il a identifié les principaux défis auxquels le secteur est confronté, notamment la volatilité des prix, la hausse du coût des intrants, les barrières commerciales et le changement climatique. Ibrahim a également présenté des données illustrant la demande mondiale croissante de café au cours des dernières décennies et a souligné le potentiel de l’intégration de pratiques agroécologiques et de systèmes agroforestiers pour assurer la transition de la caféiculture conventionnelle vers une caféiculture régénératrice.
Ibrahim a salué les efforts de l’IICA pour soutenir l’élaboration de normes et de politiques en Amérique latine afin d’accroître l’adoption de bio-intrants tels que les biopesticides et les biofertilisants dans la culture du café et dans l’agriculture en général. « Ces actions répondent à la demande des consommateurs de réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais minéraux », a-t-il conclu.