La diffusion par le Hamas de nouvelles vidéos montrant deux otages israéliens en détention à Gaza, visiblement très affaiblis, a ravivé la colère et l’émotion en Israël, ainsi que les appels internationaux à un accord rapide pour leur libération.
Manifestations massives et émotion à Tel-Aviv
Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages encore détenus depuis le 7 octobre 2023. Les images publiées par le Hamas, montrant notamment un captif creusant un tunnel dans des conditions extrêmes, ont profondément choqué l’opinion publique.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé sa « profonde consternation » et assuré aux familles que « les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivent ».
Réactions politiques en Israël et à l’étranger
Le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar ont dénoncé une mise en scène « cynique et odieuse ». M. Saar a annoncé avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU.
La Haute représentante de l’UE, Kaja Kallas, a qualifié les vidéos d’« effroyables ».
En France, le président Emmanuel Macron a condamné sur X la « cruauté abjecte » du Hamas et réaffirmé que « la libération immédiate et inconditionnelle des otages » est une priorité. Il a rappelé que Paris continue de plaider pour un cessez-le-feu et un acheminement massif de l’aide humanitaire vers Gaza.
Conditions posées par le Hamas
Le Hamas, par la voix de sa branche armée, a affirmé être prêt à répondre « positivement » aux demandes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour fournir nourriture et soins aux otages, à condition que des corridors humanitaires soient ouverts pour acheminer vivres et médicaments à Gaza.
Le mouvement islamiste a insisté sur le fait que les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine ».
Reconnaissance de l’État de Palestine : un contexte diplomatique en évolution
Sur le plan diplomatique, M. Macron a rappelé que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, en insistant sur la nécessité d’une solution à deux États et sur la démilitarisation complète du Hamas.
Le président finlandais Alexander Stubb a déclaré être prêt à suivre le mouvement, saluant la dynamique enclenchée par la France, le Royaume-Uni et le Canada.