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Cet événement s’est déroulé du 4 au 6 août 2025 à l’École de médecine vétérinaire de l’UWI, au sein de la Faculté des sciences médicales de Mt. Hope, à Trinité-et-Tobago. Un communiqué de presse de la CARPHA indiquait que l’objectif de l’atelier était de renforcer les compétences de 40 professionnels représentant 15 États membres de la CARPHA (ÉM), dont des vétérinaires, des médecins et des responsables de la santé publique impliqués dans la surveillance et la lutte antivectorielles dans les Caraïbes.
Compte tenu de la menace croissante posée par le virus Oropouche, un agent pathogène responsable de symptômes similaires à ceux de la dengue, selon CARPHA, le renforcement des capacités régionales en matière d’identification, de surveillance et de gestion de ces insectes est devenu de plus en plus vital, indique le communiqué.
L’organisme de santé a également reconnu qu’en raison des similitudes visuelles entre de nombreuses espèces de Culicoides et leurs habitats communs, il peut être difficile de les distinguer, ce qui complique les efforts de surveillance et entrave la capacité des systèmes de santé régionaux à prévenir ou à répondre aux épidémies. Il est donc crucial de former des spécialistes et de les doter des outils d’identification les plus récents.
La Dre Lisa Indar, directrice générale de la CARPHA, a souligné l’importance de cette initiative : « Renforcer notre capacité à identifier et à gérer les vecteurs de maladies est essentiel pour préserver la santé publique dans les Caraïbes. Cet atelier témoigne de l’engagement de la CARPHA à renforcer la résilience régionale par la science, la collaboration et la formation. »
Le Dr Horace Cox, responsable de la surveillance, de la prévention et du contrôle des maladies à la CARPHA, a souligné l’importance de l’événement : « Cet atelier marque une étape importante vers le renforcement de la sécurité sanitaire dans notre région. En améliorant notre capacité à identifier et à contrôler les vecteurs comme les culicoïdes, nous sommes mieux équipés pour faire face à des menaces telles que le virus Oropouche et d’autres maladies émergentes. Ces compétences sont essentielles pour protéger la santé et le bien-être de nos communautés. »
« Ce programme démontre la capacité de notre région à développer une expertise entomologique spécialisée parmi les professionnels. Des vecteurs comme les culicoïdes propagent des maladies affectant le bétail, comme le virus de la fièvre catarrhale, et présentent des risques pour les animaux et les humains, car leurs morsures sont douloureuses et inconfortables. Améliorer l’échange de connaissances entre vétérinaires et praticiens de santé est fondamental pour préserver la santé humaine, animale et environnementale », a également souligné Karla Georges, directrice de l’École de médecine vétérinaire de l’UWI à St. Augustine, soulignant l’importance de cette formation.
L’atelier comportait des séances théoriques animées par des experts et des activités pratiques, notamment des travaux de terrain à la station de recherche de l’UWI et dans une ferme privée de Santa Cruz. Les participants ont découvert la biologie, la collecte, le transport, la préparation des lames et l’identification des espèces de Culicoides, et ont discuté de leur importance pour la santé publique et les stratégies de lutte.
Le financement de cet atelier de 2025 a été assuré par l’Union européenne dans le cadre du 11e programme du Fonds européen de développement (FED), visant à soutenir les efforts de lutte contre le virus Zika et d’autres maladies transmises par les moustiques.
Pour plus de détails sur les initiatives régionales de lutte antivectorielle, visitez le Caribbean Vector Borne Diseases Network (CariVecNet) à l’adresse https://carivecnet.carpha.org/ , l’UWI School of Veterinary Medicine à l’ adresse https://sta.uwi.edu/fms/vet/ ou le réseau de santé animale des Caraïbes CaribVET à l’adresse https://caribvet.net/.