Voici ce qui circule sur le net à l’annonce du Congrès des élus dan la perspective d’obtention de pouvoirs élargis.
“Congrès des Élus” pour plus de pouvoir : “mi foutèz”
– Yo pa sa jéré le Transport.
– Yo pa sa jéré d’lo-a.
– Yo pa sa géré lopital.
– Yo pa sa jéré lagrikilti.
– Yo pa sa jéré la pêche.
– Yo pa sa jéré le sport.
– Yo pa sa jéré la kilti.
– Yo pa sa jéré lycée.
– Yo pa sa péyé moun.
– Yo pa sa jéré la vi *CHÈ*- Etc etc etc etc etc….
Pa ni an jou, si i pa ni an grèv andidan ti péyi nou-a.
Le mouvement de ces jours-ci, est celui de l’eau potable à CAP NORD.
Merde à tous ces Élus, à toute cette gouvernance.
*Ayen ki korupsyon épi vakabonajri*.ki ni.
Fin de citation
Il faut le dire, et fort : la Martinique va mal.
Pas seulement économiquement, pas seulement à cause des politiques publiques ou de « Paris ». Non, le problème est aussi — et surtout — dans nos comportements quotidiens. C’est un délitement mental et psychologique qui s’installe, insidieux, et qui pourrit tout.
On ne trouve plus un artisan ponctuel, sérieux, fier de son travail. Les chantiers commencent en retard, finissent à moitié, et les excuses remplacent la qualité. Dans les commerces, l’accueil est souvent à pleurer : pas de sourire, pas de chaleur, parfois même l’impression de déranger. On est loin de l’île où l’hospitalité était une signature.
Sur la route, c’est pire : queues de poisson, freinages intempestifs, excès de vitesse. La conduite devient un défouloir, un ring où il faut « gagner » contre les autres. On oublie qu’un accident, ça ne pardonne pas.
Dans les familles, trop de parents ont démissionné. Les enfants grandissent sans repères, la rue ou les écrans tenant lieu d’éducation. Quant au sens de la vie communautaire, il est en chute libre : on vit derrière ses murs, on laisse les habitations tomber en ruine, on se fiche des espaces partagés.
Et pendant ce temps-là, on exige des élus qu’ils soient parfaits, irréprochables, plus compétents que n’importe qui sur Terre. Mais qui élit ces élus ? Nous. Et les élus sont à notre image. Les lieux ne sont jamais meilleurs que leurs habitants.