Après avoir obtenu in extremis, le 12 juillet 2025 à Bougival, un accord entre les délégations calédoniennes sur une future « nationalité calédonienne » et le transfert possible de compétences régaliennes, Manuel Valls voyait son rôle de pacificateur renforcé. Mais un mois plus tard, le FLNKS rejette le texte, faute d’y voir prévu un nouveau référendum d’autodétermination. Ce revers fragilise la stratégie du ministre des Outre-mer, qui se rendra sur place pour tenter de désamorcer les tensions.
Depuis son retour au gouvernement en décembre 2024, Valls cherche à rompre avec son image d’homme rigide et clivant, privilégiant la discrétion et le dialogue, notamment sur les dossiers ultramarins.
Sa méthode, inspirée de Michel Rocard, mise sur la recherche de compromis. Si certains élus, y compris à gauche, saluent sa compréhension du dossier, l’échec du consensus à Bougival met à l’épreuve cette nouvelle posture. La mission en Nouvelle-Calédonie pourrait décider de la crédibilité de cette métamorphose politique.