Ces vendredi, samedi et dimanche, ce sera la fête de la viande à l’abattoir du Lamentin. L’Amiv organise à l’occasion de ce long week-end chômé la quinzième édition du Village de la viande. Éleveurs, bouchers, coopératives seront là pour mettre en avant la viande locale.
Bœuf, poulet, porc, cabri, lapin, saucisse, boudin. De la viande à gogo, il y en aura au Lamentin trois jours durant à l’occasion du Village de la viande. Pour sa quinzième édition, la manifestation ne déroge pas à la règle. Elle régalera les gourmands avec sa traditionnelle soupe 4 vitesses (4 vitesses parce que 4 viandes) dès 6 heures du matin.
Le président de l’Amiv compte sur ce week-end prolongé pour attirer les chalands. Le village de la viande prendra place vendredi et s’installera jusqu’à dimanche à l’abattoir du Lamentin, à Place d’Armes. « Pendant ces 3 jours, éleveurs et bouchers offriront au public un grand choix de viandes : porc, poulet, dinde, pintade, bœuf, mouton, cabri, boudin, saucisses. Les coopératives Codem (bœuf), Coopmar (porc), Madivial (porc et volaille) et Scacom (ovins – caprins) assureront l’approvisionnement en viande des exposants », indique l’Amiv (Association martiniquaise interprofessionnelle de viande).
De la viande à toutes les sauces
L’objectif est de mettre en avant ce produit péyi à toutes les sauces. Le Village de la viande est organisé par l’Amiv en collaboration avec les coopératives et les artisans bouchers sous le label Cœur Martinique produit péyi. Il garantit l’origine de la production locale. Lors de la manifestation gourmande, la CTM mettra à disposition des organisateurs les installations de la Régie Abattoirs de Martinique.
Le Village de la viande se veut interactif. Il ne s’agira pas uniquement d’un grand marché puisqu’il sera ponctué d’animations et de dégustations gratuites.
« On veut montrer aux potentiels clients que nos animaux sont abattus à l’abattoir, contrôlés et vendus sur place »
explique Henri Basson, président de l’Amiv. Une façon de redorer l’image de la consommation de viande montrée du doigt pour sa lourde empreinte carbone, ses effets sur la santé et son prix. « Tout a augmenté. Les éleveurs achètent leurs aliments à un prix très coûteux. C’est normal de répercuter les prix. Mais à l’Amiv, je veux qu’on arrive à trouver un équilibre », soutient Henri Basson.
Bientôt un CAP boucher en Martinique
Le président ne cache pas que la filière traverse une crise. « Les éleveurs ont besoin d’aide. Nous devons trouver un consensus. » Une réponse à la crise pourrait se trouver vers la jeunesse. Deux bouchers en partance à la retraite seront mis à l’honneur lors de l’événement tout comme le jeune qui prendra la relève. « Nous allons lui offrir une valise de couteaux pour commencer son métier », annonce le président. Henri Basson joint le geste à la parole puisqu’il est en train de mettre en place un CAP boucher pour former la relève.
« Nous avons de plus en plus de bouchers qui partent et de moins en moins de jeunes. Nous sommes obligés de mettre en place ce CAP en Martinique de façon à ce que nos jeunes puissent intégrer le métier. »
Le président explique néanmoins que cette filière a de l’avenir. « Je me bats pour cette filière. Il ne faut pas laisser partir notre jeunesse martiniquaise. »
Pour ces trois jours de manifestation, l’Amiv attend plus de 1500 personnes.
Laurianne Nomel
Note : Le Village de la viande, vendredi 15, samedi 16, vendredi 17 août de 7 heures à 17 heures sur le parking de l’abattoir à place d’Armes, Lamentin.