Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Histoire et mémoire coloniales, quel héritage ? Une conférence de Pascal Blanchard organisée par Tous créoles

    novembre 28, 2025

    COMMUNIQUÉ CTM. Une nouvelle étape décisive franchie pour l’entrée en vigueur de l’adhésion de la Martinique à la CARICOM

    novembre 28, 2025

    Hommage à Fred Désir

    novembre 28, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Mon séjour aux États-Unis d’Amérique en tant que Martiniquaise. Par Juliette Hollant.
    Repère

    Mon séjour aux États-Unis d’Amérique en tant que Martiniquaise. Par Juliette Hollant.

    août 15, 2025Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

     

    Je suis Juliette Labonne Hollant, née à la Martinique. J’écris pour partager ma vie aux États-Unis et expliquer comment et pourquoi j’ai quitté un si beau pays, la « perle des Antilles », pour m’aventurer en Amérique.

    Bien que j’aie grandi pendant la Seconde Guerre mondiale, je garde en mémoire les bons moments vécus avec mes frères et sœurs dans mon île natale. Après avoir réussi mes deux parties du baccalauréat, j’ai commencé à enseigner au Lamentin comme institutrice. J’y ai travaillé trois ans. Entre-temps, un drame a frappé ma famille : mon frère, alors en fin d’études d’ingénieur à Paris, est mort accidentellement à 24 ans. Il était l’étoile de la famille. Déjà installés à Brooklyn, mes frère et sœur aînés, bouleversés par cette tragédie, ont demandé à ma mère et moi de les rejoindre à New York. J’ai alors pris la décision de quitter la Martinique pour un séjour aux États-Unis qui deviendra finalement mon pays d’adoption.

    Mon arrivée aux États-Unis

    En 1960, à 24 ans, je débarque d’un avion Pan Am. Après le passage à la douane, c’est avec une joie immense que nous retrouvons mon frère et ma sœur qui nous accueillent avec enthousiasme. Ce qui me frappe le plus, ce sont les gratte-ciel vertigineux et la démarche rapide des Américains. Tout le monde semble pressé. Il est huit heures du soir, c’est l’été, la chaleur est accablante et les journées paraissent interminables.

    Nous arrivons à Brooklyn, chez mon frère et ma belle-sœur, dans une maison de trois étages en « brownstone », où habite également ma sœur. Je me dis : « Ils sont bien logés ». Nous sommes alors sous la présidence de John F. Kennedy, qui sera assassiné trois ans plus tard, le 22 novembre 1963 à Dallas. L’Amérique est en deuil et le malaise est immense. Lyndon B. Johnson lui succède comme 36ᵉ président.

    Ma rencontre avec Gilbert Hollant

    Dès le lendemain de mon arrivée à Brooklyn, je rencontre Gilbert, originaire d’Haïti, qui avait fui la dictature de François Duvalier, dit « Papa Doc ». C’est le début d’une romance entre une jeune immigrée martiniquaise de 24 ans et un exilé haïtien. Mais s’adapter à la société américaine n’est pas simple : il faut apprendre à parler l’anglais (que j’avais étudié six ans au lycée), marcher d’un pas rapide, adopter un rythme de vie étranger à celui de mon île.

    Je m’inscris à un cours de secrétariat, première étape vers une stabilité professionnelle. L’année suivante, je trouve un emploi de secrétaire exécutive auprès du vice-président d’une entreprise installée dans l’une des tours du World Trade Center, tristement détruites lors des attentats du 11 septembre 2001. Je me rappelle encore mon premier jour de travail en hiver : je voyais tomber pour la première fois la neige, magnifique mais accompagnée d’un froid glacial. Je portais un manteau noir, un chapeau, des gants et des bottes qui me faisaient mal aux pieds.

    Après la destruction des tours, le traumatisme fut immense. Des centaines de personnes se sont jetées dans le vide. Cette tragédie reste gravée dans ma mémoire.

    Les années passant, j’ai eu le privilège d’enseigner le français au lycée Kennedy, dans l’est de Manhattan, après avoir fait venir mes diplômes d’enseignante de Fort-de-France.

    Ma vie conjugale

    Gilbert et moi nous marions. Deux ans plus tard, nous avons un fils, qui est aujourd’hui avocat. Peu après, je retourne en Martinique avec ma mère et mon bébé de 18 mois. À mon retour à New York, j’ai une fille, qui deviendra architecte.

    Avec le temps, je parle anglais plus couramment et les difficultés du début s’estompent. Ce qui m’impressionne le plus, c’est le métro aérien, ses wagons couverts de graffitis, surchargés et assourdissants.

    Hélas, la vie n’est pas faite que de joies. Gilbert tombe malade et meurt d’un cancer. Malgré ce deuil, je continue à travailler jusqu’à ma retraite. La vie, avec ses hauts et ses bas, m’a tout de même épargnée par rapport à d’autres.

    Aujourd’hui, je reste préoccupée par la situation politique et sociale des États-Unis. Le coût de la vie est insupportable, les arrestations d’immigrants se multiplient, les militaires sont déployés dans les villes sans raison claire, des employés qualifiés perdent leur emploi, et le racisme est révoltant. Face à cette irresponsabilité et à cette dérive autoritaire, nous prions pour un avenir meilleur.

    Juliette Labonne Hollant

    14 août 2025

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Martinique : quand on se tire collectivement une balle dans le pied!
    Article suivant Dominique – Les statistiques sur l’admission en psychiatrie signifient que nous devons lutter contre la stigmatisation liée à la santé mentale, déclare le président Burton

    ARTICLES SEMBLABLES

    Quelle liberté à Sciences Po Paris ? Par Maurice Laouchez

    novembre 28, 2025

    Plus de 600 millions d’enfants exposés à la violence domestique, alerte l’UNICEF

    novembre 27, 2025

    Congrès des maires : Serge Hoareau refroidi par les annonces de Sébastien Lecornu

    novembre 27, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    ABONNEZ-VOUS !
    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Nouvelles demandes d’adoption du projet de loi sur la profession juridique en Dominique

    Caraïbe novembre 27, 2025

    Dominica News Online – Josué FranL’avocat Joshua Francis a officiellement interpellé le procureur général…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    La ville de Boston hisse le drapeau de la Dominique à l’hôtel de ville ; le maire rend hommage aux dirigeants de la diaspora dominicaine.

    novembre 27, 2025

    La Banque de développement des Caraïbes dévoile un nouveau programme de garantie commerciale destiné à mobiliser les banquiers de la région.

    novembre 27, 2025

    La Commission des réparations de la CARICOM se rend au Royaume-Uni pour une mission de plaidoyer.

    novembre 27, 2025
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION à la fondation clément

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.