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    Home » Salaires minimums en Dominique et Sainte-Lucie : un exemple des inégalités caribéennes.
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    Salaires minimums en Dominique et Sainte-Lucie : un exemple des inégalités caribéennes.

    août 31, 2025Aucun commentaire
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    Des minima qui varient d’une île à l’autre

    Depuis octobre 2024, la Sainte-Lucie applique un salaire minimum national fixé à 6,52 dollars des Caraïbes orientales (XCD) de l’heure, soit environ 1 131 XCD par mois, l’équivalent de 359 €. La Dominique, de son côté, maintient un plancher horaire légèrement supérieur, autour de 7,50 XCD, soit environ 1 298 XCD par mois, convertis à 411 €. Cet écart d’environ 14 % place la Dominique au-dessus de sa voisine, mais les deux îles demeurent dans une zone salariale basse au regard des standards internationaux.

    Le contraste avec la Martinique

    Le différentiel devient vertigineux lorsqu’on compare ces chiffres au SMIC en Martinique, fixé à 1 766 € nets par mois en 2025. Autrement dit, un travailleur dominicais ou sainte-lucien au salaire minimum gagne en un mois ce qu’un salarié martiniquais perçoit en six à huit jours. Cette asymétrie alimente un rapport de dépendance régional : la Martinique, adossée à la France et à l’Union européenne, apparaît comme un pôle d’attraction économique et social dans une Caraïbe marquée par de fortes disparités.

    Des migrations structurantes

    Ces écarts se traduisent par des flux migratoires de main-d’œuvre. Les travailleurs dominicais et sainte-luciens se déplacent vers la Martinique pour occuper des emplois agricoles saisonniers, dans le BTP ou les services domestiques. Même modestement rémunérés, ces emplois restent largement supérieurs aux salaires en vigueur dans leurs pays d’origine. Les transferts financiers réalisés vers leurs familles représentent parfois l’équivalent de plusieurs mois de salaire local, consolidant la Martinique comme une économie de rente sociale régionale.

    Des tensions sociales et des fragilités

    Pour les pays sources, ces migrations entraînent une fuite de main-d’œuvre qualifiée, fragilisant certains secteurs locaux comme l’agriculture ou la santé. Pour la Martinique, elles peuvent à terme accentuer des tensions sociales : concurrence perçue sur le marché du travail, précarisation d’une partie des salariés, et montée des crispations autour des inégalités. À Sainte-Lucie comme en Dominique, le coût élevé des importations limite par ailleurs le pouvoir d’achat, malgré des prix plus faibles que dans l’île voisine française.

    Un enjeu stratégique pour la Martinique

    À l’approche du Congrès des élus de Martinique, cette comparaison n’est pas anecdotique. Elle interroge le rôle de la Martinique dans son environnement caribéen. Comment articuler l’attractivité salariale de l’île avec une coopération équilibrée vis-à-vis de ses voisins ? Comment éviter que la réforme institutionnelle martiniquaise ne soit pensée uniquement dans le rapport à Paris, en oubliant les disparités régionales qui structurent déjà les flux économiques et sociaux ?

    L’écart de salaires minimums entre Dominique, Sainte-Lucie et la Martinique illustre un paradoxe : dans un espace géographique restreint, coexistent des économies mondialisées et protégées par l’Europe, et des sociétés insulaires fragiles, exposées aux chocs climatiques et dépendantes des flux migratoires. Plus que jamais, la question n’est pas seulement institutionnelle. Elle est aussi régionale : la Martinique doit pouvoir assumer sa place dans une Caraïbe marquée par les inégalités, sous peine de transformer son attractivité en fracture durable.

    Jean-Paul Blois

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