Étape par étape, les pays de l’OECO renforcent leur capacité à lutter contre la pauvreté multidimensionnelle.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’OECO
6 août 2025
La Commission de l’OECO, en partenariat avec la Banque de développement des Caraïbes (BDC/la Banque), a marqué la conclusion du projet actualisé d’évaluation améliorée de la pauvreté des pays (eCPA) lors d’une conférence régionale tenue du 5 au 6 août 2025.
La deuxième phase du projet eCPA, d’une durée de deux ans, a respecté les dispositions du Traité révisé de Basseterre de l’OECO, qui a créé une union économique favorisant la cohésion sociale et le développement économique, et renforçant la résilience. Les pays participants représentaient les neuf États membres anglophones de l’OECO : Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Anguilla et les Îles Vierges britanniques.
Soulignant la valeur et l’impact du projet sur les pays, s’exprimant au nom de l’honorable Phillip J. Pierre, Premier ministre de Sainte-Lucie, l’honorable Wayne Girard, ministre au ministère des Finances, du Développement économique et de l’Économie de la jeunesse, a observé que :
« Les données ne sont pas seulement un exercice académique, mais un outil. Notre réponse doit être dynamique. »
Ce projet souligne l’engagement de la Commission de l’OECO à comprendre et à traiter de manière globale les dimensions complexes de la pauvreté au sein de l’OECO. Pour ce faire, elle aborde la pauvreté de manière éclairée et ciblée grâce à la collecte de données essentielles et à l’utilisation de ces données pour élaborer, orienter et façonner des interventions efficaces.
Le Dr Didacus Jules, directeur général de la Commission de l’OECO, a déclaré :
L’eCPA demeure le programme phare de la Commission de l’OECO pour la production de statistiques harmonisées sur la pauvreté monétaire et multidimensionnelle, les inégalités et la vulnérabilité dans nos États membres. Conformément aux Objectifs de développement durable (ODD), le projet combine enquêtes, recensements, analyses géospatiales et évaluations institutionnelles pour fournir des informations fondées sur des données utiles à la formulation des politiques et au ciblage de la protection sociale.
S’adressant également aux participants du Forum de haut niveau, Mme Sisera Simon, chef de la division humaine et sociale de la Commission de l’OECO, a fait remarquer que :
L’Évaluation améliorée de la pauvreté par pays représente une avancée majeure dans notre compréhension de la pauvreté dans notre région. Nous ne nous appuyons plus uniquement sur les mesures de revenu. Grâce aux indicateurs de pauvreté multidimensionnelle (IPM), nous disposons désormais d’une vision plus riche et plus réaliste des défis auxquels nos populations sont confrontées : en matière d’éducation, de santé, de logement, d’emploi et de qualité de vie en général.
La CDB a joué un rôle essentiel dans la réussite du projet eCPA, en fournissant un financement et un soutien technique. En promouvant l’utilisation de méthodes modernes de collecte de données, d’outils de pointe et en renforçant les capacités, la CDB a aidé les États membres de l’OECO à améliorer la mesure de la pauvreté et à mieux comprendre les besoins des groupes vulnérables.
Soulignant l’engagement de la Banque à renforcer les capacités régionales, Mme Christine Dawson, directrice par intérim du département économique de la CDB, a expliqué :
« Cette initiative reflète notre engagement en faveur d’une prise de décision fondée sur des données probantes et s’aligne sur l’objectif plus large de la CDB de réduire la pauvreté et de transformer les vies, et soutient l’Agenda 2030 pour le développement durable et son engagement fondamental de ne laisser personne de côté. »
L’eCPA a collecté des données grâce aux enquêtes sur les conditions de vie et le budget des ménages, ainsi qu’aux données nationales de recensement, à la Grenade, à Saint-Vincent-et-les Grenadines, à Sainte-Lucie, à la Fédération de Saint-Kitts-et-Nevis, à Montserrat et aux Îles Vierges britanniques. Le recours à des processus participatifs de collecte de données a permis de faire entendre la voix des communautés. Le projet a également proposé des formations et des ateliers de renforcement des capacités dans les États membres afin de renforcer les capacités nationales d’analyse de la pauvreté et d’accélérer le développement d’interventions fondées sur des données probantes.
Le Forum de haut niveau de l’eCPA a réuni les ministres du Développement social, de la Santé, de l’Éducation et des portefeuilles connexes, les secrétaires permanents et les conseillers principaux, les chefs des bureaux nationaux de statistiques, les représentants des partenaires de développement, les spécialistes techniques et les consultants de l’eCPA, ainsi que les responsables de la Commission de l’OECO et de la BDC.
Cet événement hybride de deux jours s’est tenu à Sainte-Lucie et était axé sur la diffusion de données et la présentation de profils détaillés de la pauvreté et des inégalités aux niveaux national et régional. Conçu pour être très pratique, il a facilité l’apprentissage entre pairs, le partage des meilleures pratiques et a permis aux décideurs politiques de mieux comprendre comment intégrer les données et les analyses dans les cadres nationaux de développement pour des interventions ciblées contre la pauvreté.
Le Forum de haut niveau a présenté l’utilisation des indicateurs de pauvreté multidimensionnelle et des outils de cartographie SIG pour le ciblage et l’élaboration des politiques, ainsi que les enseignements tirés des exercices d’analyse macroéconomique et sociale intégrée menés à Saint-Kitts-et-Nevis, à Saint-Vincent-et-les Grenadines et aux Îles Vierges britanniques. Les participants ont également pris part aux discussions axées sur le rôle du genre et de l’inclusion sociale dans l’analyse de la pauvreté.
L’eCPA a été initialement lancé en 2016 pour mesurer les aspects multidimensionnels de la pauvreté et des conditions de vie, mais sa mise en œuvre a été impactée par la COVID-19. Fort de ses résultats, l’eCPA mis à jour a été recalibré stratégiquement afin de garantir l’obtention de résultats significatifs pour lutter contre la pauvreté, la vulnérabilité et les disparités socio-économiques, tout en privilégiant la confidentialité et l’anonymisation des données.