À New York, lors du sommet climat organisé en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, plus de 100 pays – dont la Chine – ont annoncé ou promis de nouveaux engagements de réduction de CO₂ d’ici à la COP30 prévue à Belém, au Brésil. Un signal fort, alors que le président américain Donald Trump, fidèle à son climatoscepticisme, venait de qualifier le réchauffement climatique de « plus grosse escroquerie jamais menée contre le monde ».
« Ils ont utilisé l’une des plus nobles enceintes, celle de l’ONU, pour montrer qu’ils poursuivent la bataille climatique, malgré les vents contraires. Ils ont martelé que le dérèglement climatique non seulement existe mais tue, quoi qu’en dise Donald Trump »,
Une riposte au climatoscepticisme
Pendant deux jours, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement se sont succédé à la tribune. Tous ont cherché à démontrer que le multilatéralisme climatique tenait bon, malgré les divisions géopolitiques.
« Montée des eaux, intensification des tempêtes, disparition des glaciers : les dirigeants ont témoigné de la ‘réalité brutale’ de la crise climatique dans leur pays, qui arrache des vies et détruit des récoltes ».
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a rappelé :
« Personne n’est épargné par les conséquences du changement climatique. Les murs aux frontières n’arrêteront pas les sécheresses et les inondations. »
La science contre l’idéologie
Face au déni affiché par Washington, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de décisions guidées par la connaissance scientifique :
« Le climat et la biodiversité ne sont pas affaire d’opinion. Continuons à baser nos décisions sur la science », a-t-il déclaré.
Cette insistance sur la science comme boussole traduit une inquiétude : que le scepticisme de la première puissance mondiale ne mine la coopération internationale, dix ans après l’accord de Paris.
Un multilatéralisme sous tension
Ce sommet de septembre 2025 apparaît comme un tour de force diplomatique, dans un monde marqué par les conflits armés et les tensions commerciales. Mais il témoigne aussi d’une résistance : malgré les vents contraires, la « bataille climatique » continue. À cinquante jours de la COP30, l’enjeu est désormais de transformer ces promesses en politiques concrètes, capables de répondre à une crise que plus personne – sauf Donald Trump – ne peut nier.