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    Home » Martinique : relire l’avenir – qui pour ranimer le goût du livre ?
    Repère

    Martinique : relire l’avenir – qui pour ranimer le goût du livre ?

    octobre 14, 2025Mise à jouroctobre 14, 2025Aucun commentaire
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    Alors que les États généraux de la lecture pour la jeunesse battent leur plein en France hexagonale, la question se pose avec acuité en Martinique : comment enrayer le désintérêt croissant des jeunes pour la lecture ? Et surtout, qui faut-il consulter pour que cette ambition nationale prenne racine dans un territoire où le rapport au livre se tisse entre culture, langue et mémoire ?

    Une lecture en recul

    Les chiffres nationaux trouvent un écho local. Depuis la pandémie, la fréquentation des médiathèques martiniquaises a chuté de 20 à 30 %.

    À la Bibliothèque Schœlcher, symbole du patrimoine intellectuel de l’île, les inscriptions d’adolescents stagnent malgré des initiatives comme Lire sous les Tropiques ou les Nuits de la lecture créole.

    « Les jeunes lisent encore, mais autrement : sur les réseaux, dans les mangas ou les fanfictions. Ce qu’il faut, c’est reconnaître ces formes de lecture comme des portes d’entrée », confie Josette Gustave, professeure documentaliste à Fort-de-France.

    Un patrimoine vivant à réinventer

    Édifiée en 1893 grâce au legs de Victor Schœlcher, la bibliothèque reste une institution phare de la capitale. Son fonds exceptionnel et ses actions culturelles en font un repère de transmission.

    Mais le modèle classique peine à séduire une jeunesse happée par les écrans. L’enjeu est désormais de transformer la bibliothèque en espace d’expérience : numérique, participatif, connecté aux pratiques des adolescents.

    « La conservation patrimoniale ne suffit plus. Il faut créer des passerelles avec la culture numérique et les expressions locales », résume une médiatrice culturelle du réseau CTM.

    Les relais de terrain oubliés

    Le ministère de la Culture invite enseignants, bibliothécaires et associations à contribuer à la consultation nationale ouverte jusqu’au 31 octobre.

    En Martinique, les structures ne manquent pas : Lire et Faire Lire, clubs de lecture lycéens, réseau des bibliothèques de la CTM…

    Mais beaucoup regrettent l’absence d’un relais local clair.

    « Nous n’avons reçu aucune invitation formelle à contribuer à la consultation nationale. Pourtant, nous travaillons chaque semaine avec les enfants, dans les quartiers et les écoles », déplore une médiatrice de Trinité.

    Langue et imaginaire : un levier identitaire

    Le rapport au livre ne se mesure pas seulement en chiffres. En Martinique, il touche à l’imaginaire collectif.

    La lecture est souvent perçue comme un prolongement scolaire, voire comme un objet extérieur à la culture créole.

    Pour Patrick Chamoiseau, il faut « reconnecter la lecture à la parole vivante, aux contes, à la musique ». Dans une tribune publiée par France-Antilles, l’écrivain martiniquais rappelle que « lire, c’est aussi s’inventer soi-même dans la langue du monde ».

    Cette vision rejoint son concept du Faire-pays : la lecture comme outil d’auto-création, de libération et d’invention collective, au cœur du lien entre culture et citoyenneté.

    Des pistes à explorer

    Ateliers bilingues, résidences d’auteurs ultramarins, édition jeunesse créole : les propositions se multiplient.

    Elles rejoignent l’esprit des États généraux de la lecture, qui entendent redonner sens et plaisir à l’acte de lire.

    Mais pour que ces ambitions portent, la Martinique doit construire sa propre contribution.

    Vers des États généraux du livre martiniquais ?

    Les conclusions nationales sont attendues pour janvier 2026. D’ici là, la Martinique peut — et doit — faire entendre sa voix.

    Plus qu’une question d’habitude culturelle, c’est un enjeu identitaire : replacer le livre au cœur de la construction de soi et du lien social.

    « Lire, c’est transmettre, pas seulement apprendre », souligne Marie-Thérèse Tiram, présidente d’un club de lecture du Lamentin.

    « Nos enfants ont besoin de livres où ils se reconnaissent. »

    Et si, au-delà des États généraux nationaux, il fallait imaginer des États généraux du livre martiniquais, ouverts aux écrivains, enseignants, conteurs, musiciens et parents ?

    Car en Martinique, lire ne se limite pas à tourner des pages : c’est un acte de transmission.

    Repères — La lecture en Martinique

    • 20 % à 30 % : baisse moyenne de la fréquentation des médiathèques depuis la pandémie (CTM, 2024)
    • 18 communes : couvertes par le réseau de bibliothèques territoriales de la Collectivité de Martinique
    • 1,2 million d’ouvrages : fonds global estimé dans les bibliothèques publiques de l’île
    • Lecture numérique : +40 % d’usagers des plateformes de lecture en ligne depuis 2020
    • Programmes phares : Lire sous les Tropiques, Nuits de la lecture créole, Festival Étonnants Voyageurs Caraïbes

    Jean-Paul BLOIS

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