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L’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont réaffirmé leur engagement à promouvoir l’innovation agricole et à favoriser les partenariats régionaux en organisant le premier symposium virtuel intitulé « Production de patates douces de nouvelle génération dans les Caraïbes – Projet annuel 2025 ».
L’événement en ligne, organisé via Zoom le mardi 15 octobre 2025, a réuni plus de 90 participants venus des Caraïbes, des Bahamas au Suriname. Parmi eux figuraient des spécialistes techniques, des représentants gouvernementaux, des agriculteurs et des chercheurs de 13 pays des Caraïbes, tous concentrés sur l’exploration de moyens d’exploiter la diversité génétique des plantes et des microbes du sol pour améliorer la culture de la patate douce à Antigua-et-Barbuda, en Jamaïque et à Sainte-Lucie.
L’IICA a indiqué par communiqué de presse que le financement de cette initiative provient du Fonds de partage des avantages du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO, avec le soutien complémentaire de l’Union européenne. Le projet est coordonné par l’IICA en partenariat avec l’Institut caribéen de recherche et de développement agricoles (CARDI) et les ministères de l’Agriculture d’Antigua-et-Barbuda, de Sainte-Lucie et de la Jamaïque.
Lors de son discours d’ouverture, Gregg Rawlins, représentant de l’IICA pour les États des Caraïbes orientales, a souligné que le projet s’aligne sur l’initiative 25 x 25 + 5 de la CARICOM, qui vise à réduire les importations régionales de produits alimentaires de 25 pour cent d’ici 2030.
« En facilitant l’accès à du matériel végétal de haute qualité et exempt de maladies, et en introduisant des variétés tolérantes au stress et résistantes aux ravageurs, cette initiative contribue à une Caraïbe plus résiliente et autosuffisante », a expliqué M. Rawlins. « Il ne s’agit pas seulement d’accroître la productivité ; il s’agit de donner aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées les moyens de jouer un rôle moteur dans la transformation de notre paysage agricole pour les générations futures. »
Il aurait également salué les efforts des équipes de projet à Antigua-et-Barbuda, en Jamaïque et à Sainte-Lucie, reconnaissant leurs progrès dans l’établissement d’une communauté de pratique et l’avancement de la recherche sur les cultivars sans virus et les méthodes de lutte biologique ciblant le charançon de la patate douce, Cylas formicarius.
Representing FAO, Juan Cheaz, Trade and Markets Officer and Acting FAO Representative in Barbados, highlighted the crop’s importance due to its versatility and resilience, stating,“Sweet potato thrives in our soils, withstands drought and heat, and provides vital nutrients to our communities.”
« Cela est directement lié à nos objectifs de sécurité alimentaire, de résilience climatique et de développement rural inclusif. Pour exploiter pleinement son potentiel, nous devons garantir aux agriculteurs un accès constant et fiable à du matériel végétal sain. C’est le fondement de la productivité », a-t-il ajouté.
Cheaz a réaffirmé l’engagement continu de la FAO à collaborer avec l’IICA, le Centre international de la pomme de terre (CIP) et les pays des Caraïbes pour renforcer les systèmes semenciers, promouvoir l’innovation et transformer les connaissances en avantages pratiques pour les agriculteurs et les consommateurs.
Gregory Bailey, directeur de l’agriculture d’Antigua-et-Barbuda et président du comité directeur du projet, a évoqué l’importance historique de la patate douce dans la région.
« La patate douce est bien plus qu’une simple culture ; elle incarne la résilience, le patrimoine culturel et la subsistance de nos communautés », a souligné Bailey. « Le symposium d’aujourd’hui n’est pas seulement une question de réflexion, mais aussi de renouveau pour renforcer la collaboration et favoriser une communauté de pratique caribéenne, où les connaissances et l’innovation circulent librement. Nous construisons plus qu’un réseau ; nous cultivons une vision commune de l’agriculture durable. »
Le communiqué indique que l’événement comprenait un discours liminaire du Dr Alexandre Mello, scientifique en ressources génétiques au CIP, qui a présenté des informations sur la diversité génétique de la patate douce et son potentiel pour relever les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire et de climat.
Les séances du symposium ont porté sur l’utilisation des ressources génétiques végétales et microbiennes dans le cadre du projet « Prochaine Génération de Patate Douce ». Les présentations des équipes nationales ont mis en lumière les progrès réalisés au cours de la première année, et les discussions en petits groupes ont abordé des sujets tels que la lutte biologique contre les charançons de la patate douce et la gestion des ressources génétiques, favorisant ainsi l’échange d’expériences et les stratégies collaboratives pour développer la recherche et la participation des agriculteurs.
Depuis son lancement, entre octobre 2024 et février 2025, le Projet Nouvelle Génération de Patate Douce a identifié 12 cultivars privilégiés par les agriculteurs d’Antigua-et-Barbuda et de Sainte-Lucie, pour leur nettoyage et leur conservation des virus. L’IICA a indiqué que des efforts sont également en cours pour identifier les souches indigènes de champignons utilisés pour la lutte biologique contre les charançons de la patate douce et pour mener des enquêtes de référence afin d’éclairer les évaluations sur le terrain en Jamaïque. Plus de 100 techniciens ont été formés aux systèmes de semences propres, aux techniques de lutte biologique et à la gestion des systèmes semenciers, renforçant ainsi les capacités régionales d’innovation.