La 17ᵉ édition de la « route du café » met à l’honneur la nouvelle génération de navigateurs d’Outre-mer.

Neuf skippers ultramarins sur la ligne de départ
Neuf skippers venus de Guadeloupe, de Martinique et de La Réunion prendront le départ, ce dimanche 26 octobre, de la Transat Café L’Or, la légendaire « route du café » reliant Le Havre à Fort-de-France. Cette 17ᵉ édition rassemble 74 bateaux et 148 skippers, dont 18 femmes et 8 duos mixtes, représentant 14 nationalités et neuf ultramarins.
Parmi eux, Kéni Piperol-Dampier sera à bord de Centrakor-Hirsch en Class40 ; Damien Seguin et Thibaut Vauchel-Camus défendront les couleurs du projet Solidaires en Peloton en Océan Fifty ; Rodolphe Sépho participera sur Rêve de Large ; Jean-Yves Aglaé et Moane Mangalatte navigueront sur Martinique Horizon ; Ulysse Pozzoli et Steven Grenier prendront la mer sur Renovatec – Villes et Performances ; enfin, le Réunionnais Morgan Lagravière sera au départ sur Charal en Imoca.

Une traversée entre tradition et modernité
Le départ sera donné le 26 octobre à 13 h 00 depuis Le Havre, pour une arrivée estimée autour du 6 novembre à Fort-de-France, au terme de 4 300 milles nautiques de navigation en Atlantique Nord. Épreuve phare du calendrier international, la Transat Café L’Or (anciennement Transat Jacques Vabre) se court en double, sur plusieurs catégories de bateaux : Imoca, Ocean Fifty, Class40 et Ultim. Les équipages devront affronter les dépressions de l’Atlantique Nord, les alizés capricieux et le passage stratégique du Pot-au-Noir avant de retrouver les eaux chaudes de la Caraïbe.
Cette course mythique, née en 1993, célèbre le lien historique entre la Normandie et les Antilles, en référence aux routes maritimes du commerce du café entre la France et les Amériques.
Une forte présence ultramarine
La participation de neuf navigateurs d’Outre-mer témoigne du dynamisme croissant des filières nautiques régionales. Les structures comme Martinique Horizon Voile, Guadeloupe Grand Large ou encore Team Rêve de Large jouent un rôle essentiel dans la formation de jeunes marins et dans la promotion de la pratique de la voile océanique dans les territoires insulaires.
« C’est un symbole fort : nos marins ultramarins naviguent désormais à armes égales avec les plus grands, tout en portant haut les couleurs de leurs îles », souligne un représentant du comité d’organisation.
Cette présence renforce également les liens entre les ports ultramarins et métropolitains, et met en lumière les savoir-faire techniques des chantiers navals et des équipages antillais.
Fort-de-France, port d’arrivée et de fête
Le village d’arrivée ouvrira ses portes à Fort-de-France dès le 4 novembre, avec un programme d’animations, de concerts et d’ateliers autour de la mer, du café et de la transition écologique. Des rencontres avec les équipages, des expositions et des dégustations thématiques viendront ponctuer les festivités jusqu’à l’arrivée du dernier bateau.
La filière ultramarine de la voile sera particulièrement mise à l’honneur, à travers la présence d’écoles de voile locales, d’artisans du nautisme et d’initiatives de sensibilisation à la protection des océans.

Une édition sous le signe du partage et de la performance
En réunissant professionnels confirmés et jeunes talents, la Transat Café L’Or 2025 incarne l’esprit d’une aventure humaine et collective, où la performance sportive se conjugue à la solidarité et au respect de l’environnement marin.
Sous le pavillon des Outre-mer, les skippers ultramarins s’apprêtent à écrire un nouvel épisode de la grande épopée océanique française, entre défi technique et fierté identitaire.
GDC



