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    Home » Air Antilles : quatre mois de sursis pour sauver la compagnie régionale
    Actualité

    Air Antilles : quatre mois de sursis pour sauver la compagnie régionale

    octobre 24, 2025Mise à jouroctobre 24, 2025Aucun commentaire
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    La prolongation de la licence d’exploitation jusqu’en janvier 2026 offre un répit fragile à la compagnie martiniquaise, vitale pour la continuité territoriale entre les îles.

    Un sursis administratif, mais une urgence économique

    Air Antilles traverse une phase décisive de sa survie économique. Menacée d’asphyxie financière et réglementaire, la compagnie aérienne régionale basée en Martinique a obtenu, fin septembre 2025, la prolongation de sa licence d’exploitation jusqu’au 31 janvier 2026. Cette décision de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) apporte un répit de quatre mois, salué unanimement par les syndicats et les élus, qui craignaient pour les 114 emplois directs et pour la continuité territoriale entre la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

    L’entreprise, considérée comme essentielle à la mobilité régionale, représente bien plus qu’un opérateur commercial : c’est un outil de désenclavement pour les habitants et un soutien logistique vital pour les étudiants, patients et familles dépendant du transport aérien.

    Une reprise encore fragile après le redressement judiciaire

    Relancée en juin 2024 après un redressement judiciaire, Air Antilles a transporté près de 100 000 passagers depuis le début de 2025, avec un taux de remplissage de 80 % sur ses vols au départ de Saint-Martin. Un résultat encourageant, mais insuffisant pour garantir la rentabilité à long terme. Les coûts d’exploitation élevés, notamment ceux liés à la maintenance des ATR 72, continuent de peser lourdement sur les comptes.

    Les contrats de maintenance, conclus sous la formule « Power-by-the-hour », imposent des charges fixes importantes, ne pouvant être amorties qu’avec une activité commerciale soutenue et régulière. À cela s’ajoute la rigueur du cadre réglementaire aérien, qui impose un renouvellement fréquent de la licence d’exploitation — un facteur d’incertitude qui dissuade les investisseurs et freine la stabilité opérationnelle.

    Une recapitalisation indispensable

    Pour éviter une nouvelle crise, une banque d’affaires a été mandatée afin de restructurer l’actionnariat et d’attirer des partenaires financiers. Le président du conseil territorial de Saint-Martin, Louis Mussington, estime qu’il faut entre cinq et dix millions d’euros pour consolider durablement la compagnie. Deux pistes d’investissement seraient déjà à un stade avancé de négociation.

    Ce plan de recapitalisation vise à garantir la pérennité du service public aérien dans les Antilles françaises. Depuis 2024, la Collectivité de Saint-Martin, devenue actionnaire majoritaire, a déjà injecté plus de 16 millions d’euros pour relancer la compagnie après la liquidation du groupe Caire en 2023.

    « Air Antilles n’est pas seulement une entreprise, c’est un lien vital entre nos territoires. Nous devons la sauver, non par nostalgie, mais par nécessité collective », confie un élu de Guadeloupe.

     

    Un marché ultramarin sous pression

    Malgré ce sursis, l’avenir demeure incertain. Air Antilles évolue dans un marché restreint et concurrentiel, où Air Caraïbes, Corsair ou encore Air France concentrent l’essentiel des liaisons métropolitaines et interrégionales. Le transport aérien intra-antillais reste structurellement moins rentable, notamment en raison de la faible densité de population et des coûts fixes élevés liés aux infrastructures.

    La compagnie doit concilier mission de service public et exigence de rentabilité, tout en maintenant un niveau de sécurité et de fiabilité conforme aux standards européens. Les prochains mois, jusqu’à janvier 2026, seront décisifs : la survie d’Air Antilles dépendra du succès de la recapitalisation et du maintien de l’appui des collectivités et de l’État.

    Un enjeu territorial majeur

    Au-delà du défi financier, Air Antilles cristallise une question de fond : celle de la cohésion territoriale ultramarine. La disparition de la compagnie priverait les îles de liaisons vitales, compromettrait la mobilité quotidienne de milliers de résidents et fragiliserait l’économie touristique et sanitaire régionale.

    Les élus ultramarins plaident pour une vision stratégique commune du transport aérien local, fondée sur une coopération renforcée entre les collectivités et les acteurs privés.

    « Air Antilles symbolise l’avenir de la connectivité caribéenne. Si nous perdons cette compagnie, c’est tout le tissu territorial qui s’affaiblit », avertit un représentant du CESECEM.

    Jean-Paul BLOIS

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