La Banque de développement des Caraïbes (BDC), en collaboration avec la Banque interaméricaine de développement (BID), a réuni des spécialistes financiers régionaux et mondiaux pour examiner de nouveaux outils et approches de financement visant à améliorer la gestion de la dette souveraine dans l’ensemble des Caraïbes.
Un communiqué de la CDB indique que cet événement s’est déroulé à la Barbade en marge de la réunion annuelle du Groupe de la dette d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC), qui a eu lieu du 28 au 30 octobre. Cette réunion a rassemblé des représentants des offices de gestion de la dette (OGD), des ministères des Finances, des banques centrales, des banques multilatérales de développement (BMD) et des acteurs du secteur privé. L’objectif principal était de s’attaquer aux problèmes d’endettement les plus critiques de la région et de définir des stratégies pour renforcer la résilience et promouvoir le développement durable.
CDB rapporte que lors de son discours d’ouverture, le Dr Isaac Solomon, vice-président (Opérations) de CDB, a souligné l’importance d’une gestion efficace de la dette pour assurer la stabilité économique à long terme.
« Une gestion efficace de la dette est essentielle à la stabilité économique à long terme, à la viabilité budgétaire et à la résilience de la région », a-t-il déclaré.
« Ces dernières années, les Caraïbes ont réalisé des progrès considérables en matière de renforcement de la discipline budgétaire, de modernisation des cadres d’endettement et de rétablissement de la stabilité macroéconomique. Toutefois, malgré ces progrès, de nombreuses économies continuent de faire face à des niveaux d’endettement élevés et à une dynamique de dette défavorable », a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que ces problèmes ont des conséquences importantes sur le développement, entravant la capacité des gouvernements à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et à s’adapter aux nouvelles demandes.
M. Anton Edmunds, directeur général du département régional Caraïbes de la BID, aurait plaidé pour une coordination accrue entre les banques multilatérales de développement (BMD). Il a souligné l’importance d’une collaboration continue entre ces institutions. M. Edmunds a également mis en avant l’importance accordée par la BID aux partenariats et aux initiatives conjointes, insistant sur son engagement en faveur d’opérations de financement par la dette novatrices et axées sur les solutions, adaptées aux petits États insulaires en développement (PEID).
La Banque indique également que le ministre des Finances, des Affaires économiques et de l’Investissement de la Barbade, M. Ryan Straughn, a exhorté les participants à veiller à ce que les banques multilatérales de développement collaborent efficacement afin de mieux soutenir les gouvernements des Caraïbes. Il a souligné qu’une telle coopération serait très bénéfique aux pays de la région, compte tenu notamment des contraintes actuelles en matière de ressources. Le ministre a fait observer que les petits États insulaires en développement (PEID), en raison de la fragilité de leurs économies, doivent concilier de nombreux objectifs de développement tout en maîtrisant leur niveau d’endettement, en recherchant la croissance et en préservant leur stabilité budgétaire.
Il a conclu en réaffirmant l’unité de la région et son engagement continu à travailler ensemble sur des questions cruciales comme la dette, qui sont essentielles au développement.



