Cayman compass
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Dans un port bordé de poupes arborant les noms de Malte, de l’île de Man et des îles Marshall, le nom de cette petite île des Caraïbes attire la lumière.
Peu de gens se rendent compte à quel point les îles Caïmans sont intimement liées à cette situation.
Le registre maritime des îles Caïmans, qui fait partie du groupe britannique Red Ensign (REG), est l’un des rares pavillons de catégorie 1 du REG autorisés à immatriculer des navires de toute taille.
Cette seule distinction place les îles Caïmans au rang des plus grandes nations maritimes du monde.
D’Antibes à Monaco, au cœur du circuit nautique méditerranéen, le pavillon des îles Caïmans est devenu une présence discrète et constante.
Au Monaco Yacht Show, le sommet annuel de l’excellence du secteur nautique, l’équipe du Cayman Registry est une présence familière, conseillant les propriétaires, les courtiers et les experts du secteur sur tout, de la construction neuve aux rénovations en passant par la conformité.
Ce n’est pas un hasard. Implantée à George Town et Southampton et représentée aux États-Unis, en Grèce, à Singapour, au Japon, au Panama, en France, en Turquie et en Italie, Cayman Registry offre un service disponible 24h/24 et 7j/7 et jouit d’une réputation d’efficacité et d’expertise.
L’immatriculation des navires et des hypothèques peut souvent être effectuée en une journée – une rareté dans un secteur où les retards coûtent des fortunes.
Cette efficacité, associée à un service réactif, à un cadre juridique britannique et à un environnement fiscal neutre, a permis aux îles Caïmans de s’assurer une part impressionnante de la flotte mondiale de yachts de luxe.
Les estimations de l’industrie suggèrent qu’environ 40 % de tous les yachts classés de plus de 30 mètres (100 pieds) portent le pavillon des îles Caïmans ; une statistique remarquable pour une nation de près de 88 000 habitants.
Les personnes derrière le drapeau
Aux commandes se trouve A. Joel Walton, PDG de l’Autorité maritime des îles Caïmans depuis 2005.
« Pour un registre qui figure désormais parmi les cinq premiers au monde pour les grands yachts de plus de 30 mètres, le maintien de la qualité est un engagement quotidien », a déclaré Walton.
Il a ajouté : « La surveillance exercée par MACI est reconnue par la communauté réglementaire internationale pour son taux élevé de conformité et ses faibles taux de détention. Le pavillon des îles Caïmans a toujours figuré sur la liste Qualship 21 de la Garde côtière américaine, un exploit partagé par seulement une poignée d’immatriculations internationales. »
Au sein de son équipe figure Chris Balls, expert principal basé au bureau de George Town, aux îles Caïmans. Fréquemment aperçu lors d’inspections de navires de passage à George Town ainsi que de navires caymanais ailleurs dans le monde, il est une figure familière des panels internationaux où il intervient sur les navires autonomes et télécommandés, la sécurité en mer et l’avenir de l’inspection des navires.
Au-delà du luxe
L’intérêt des îles Caïmans pour le yachting est axé sur l’utilité, et non sur le prestige.
Chaque inscription alimente l’expertise locale dans les services financiers, le droit, l’arpentage et la conformité, exportant ainsi le savoir-faire maritime des îles Caïmans dans le monde entier.
Et à l’heure où le secteur est soumis à des pressions pour se décarboner, la présence des îles Caïmans à la table des négociations offre l’opportunité de contribuer à façonner les normes qui définiront les océans de demain.
Lorsque Balls prend la parole sur la conception durable ou l’inspection des navires, il ne se contente pas de représenter un registre ; il affirme que les îles Caïmans, nation maritime, ont encore quelque chose à apporter au monde en matière de navires et de sécurité.
Pourquoi c’est important
Pour un observateur non averti, un drapeau des îles Caïmans flottant sur un superyacht à Monaco pourrait sembler une association étrange, mais cela rappelle à quel point l’influence des îles Caïmans s’étend loin.
Le registre des îles Caïmans recense certains des plus grands navires privés et commerciaux du monde, ainsi que de nombreux navires marchands classiques. Ses inspecteurs participent à l’élaboration des normes qui régiront la construction de la prochaine génération de navires.
Lorsque l’industrie se réunit dans divers forums à travers le monde pour décider de la suite des événements, les îles Caïmans sont de la partie.
Pour une nation bâtie sur la navigation, ce n’est pas un hasard.
Un lien vivant avec les marins des îles Caïmans
Aux îles Caïmans, le lien entre le registre moderne et les anciennes familles de marins demeure fort. Nombre d’employés de l’autorité ont des racines maritimes ; ils descendent de capitaines et de charpentiers de marine qui naviguaient autrefois sur des navires construits aux îles Caïmans, comme les goélettes Goldfield, Jemsons et Armstice.
Pendant des siècles, les Caymaniens ont construit ces goélettes à partir de bois durs locaux comme le cèdre et l’acajou et les ont fait naviguer à travers les Caraïbes et l’Amérique centrale.
Au XXe siècle, les hommes des îles Caïmans ont navigué à travers le monde, leur savoir-faire marin leur valant l’admiration partout où ils allaient.
Dans les années 1970, avec l’essor des secteurs financier et touristique des îles Caïmans, les ambitions maritimes du pays se sont également développées. Le gouvernement a alors vu l’opportunité de tirer parti de ce patrimoine nautique et de cette réputation d’intégrité pour créer un registre maritime moderne.
Créé en 1903, le registre maritime des îles Caïmans est officiellement devenu une division de l’Autorité maritime, formée en 2005, mais ses racines remontent bien plus loin ; jusqu’aux mêmes valeurs qui ont envoyé les Caïmaniens en mer il y a des générations : l’autonomie, le savoir-faire et la confiance.
Des goélettes de fabrication locale aux superyachts, le parcours du pavillon des îles Caïmans reflète celui des îles elles-mêmes : petites par leur taille, mais d’envergure mondiale et guidées par le même principe qui guidait autrefois chaque capitaine de navire caïmanais : maintenir le cap et préserver une réputation solide.



