Maxette Pirbakas, eurodéputée du Rassemblement National, est sous les projecteurs pour des accusations de détournement de fonds révélées par Médiapart. Soupçonnée d’avoir prélevé 57 000 euros des comptes de la FNSEA en Guadeloupe entre 2017 et 2019, elle serait introuvable malgré les convocations de la justice. L’élu d’origine guadeloupéenne a nié les accusations sur les réseaux sociaux.
Maxette Pirbakas, l’eurodéputée d’extrême droite d’origine guadeloupéenne, est au cœur d’une nouvelle polémique. Cette fois-ci c’est pour des allégations de détournement de fonds. C’est le journal Médiapart qui a lâché l’info. L’élue RN est soupçonnée d’avoir prélevé 57 000 euros des comptes de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) de Guadeloupe entre 2017 et 2019, période pendant laquelle elle dirigeait l’antenne locale de l’organisation.
Malgré les convocations de la justice, l’eurodéputée serait “introuvable”. Les autorités judiciaires auraient tenté de la localiser à ses deux adresses connues, mais en vain. En termes de problèmes avec la justice, Maxette Pirbakas n’en est pas à son coup d’essai. Elle fait également face à des plaintes pour non-paiement de salaires de la part de ses attachés parlementaires et à une condamnation pour non-paiement de pension alimentaire.
Contre toute attente, son silence est brisé par un communiqué émis en son nom, dans lequel elle réfute les accusations et dénonce une manœuvre politique orchestrée par le Parquet pour la diffamer avant les élections européennes. Le jour d’après, elle poste une photo d’elle sur X (ex-Twitter), assistant à une conférence d’Emmanuel Macron sur la l’Europe, à la Sorbonne. “Je confirme donc que, contrairement à ce qu’affirme une certaine presse du caniveau, niant la présomption d’innocence, je ne suis pas introuvable, je ne me cache pas.” a-t-elle déclaré dans son tweet.
Malgré les tentatives de contact de Médiapart, elle resterait injoignable, laissant planer le doute sur sa version des faits.
Thibaut Charles