Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Transat Café L’Or : neuf skippers ultramarins au départ du Havre vers Fort-de-France

    octobre 24, 2025

    Festival mondial de musique créole – Célébration de la culture, du patrimoine et de la communauté

    octobre 24, 2025

    Guadeloupe : la crise de l’eau s’aggrave, entre coupures massives et colère sociale

    octobre 24, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Antilles : le vrai défi n’est pas seulement économique, il est aussi culturel et politique. Le Regard de Gdc
    Le Regard de Gdc

    Antilles : le vrai défi n’est pas seulement économique, il est aussi culturel et politique. Le Regard de Gdc

    septembre 1, 2025Mise à jourseptembre 1, 2025Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Le cycle infernal de la vie chère

    La vie chère ne se résume pas à une affaire de prix ou de marges. En Martinique comme en Guadeloupe, elle révèle un malaise plus profond : la fragilité des repères sociaux et l’absence d’un leadership capable d’inspirer, de mobiliser et de transformer nos sociétés.

    Je suis tombé par hasard sur une réflexion de Sandra Casanova, conseillère à l’Assemblée de Martinique et présidente de la commission Stratégies logistiques du territoire. Elle y décrit un cycle tristement familier en Guadeloupe comme en Martinique : vie chère → revenus limités → surenchère d’apparence → économie parallèle.

    Autrement dit, quand les prix grimpent et que les salaires stagnent, beaucoup cherchent à tenir leur rang social en affichant une réussite ostentatoire : voiture, smartphone dernier cri, sorties coûteuses. Ce « peacocking » de survie donne l’illusion d’appartenir, mais fragilise encore plus les budgets familiaux et nourrit l’économie informelle.

    Des réponses utiles mais limitées

    En Martinique, le protocole “vie chère” a ouvert des pistes : exonérations fiscales, baisses ciblées, encadrement des marges, soutien logistique. Des avancées réelles, mais insuffisantes. Car, comme le souligne Sandra Casanova, ces outils ne changent pas nos comportements sociaux et économiques en profondeur.

    La véritable clé se situe ailleurs : dans le leadership. Pas celui qui gère au jour le jour, mais celui qui inspire, qui mobilise et qui transforme. Un leadership capable de proposer une vision commune, de valoriser d’autres repères que le paraître, de bâtir des ponts entre l’économie informelle et le secteur formel, de transformer nos atouts logistiques en leviers durables de compétitivité.

    Qui portera ce leadership transformationnel ?

    La question n’est pas « faut-il un tel leadership ? ». La question est : qui peut l’incarner et comment l’accompagner ? Quelques propositions: Les élus pourraient franchir un cap, à condition de rompre avec le clientélisme, d’assumer la transparence et de s’appuyer sur une réelle participation citoyenne.
    Les entrepreneurs peuvent démontrer qu’allier réussite économique et responsabilité sociale est possible.
    La société civile peut devenir une pépinière de nouveaux leaders grâce à ses associations, syndicats, mouvements de jeunesse.
    Les voix culturelles et intellectuelles — artistes, écrivains, figures spirituelles — ont le pouvoir de donner sens, de raconter une vision partagée et d’ancrer la transformation dans la mémoire collective.

    Sans doute, en réalité, l’émergence passera par une alliance inédite : politiques, entrepreneurs, citoyens et monde culturel. Un leadership collectif, enraciné et partagé.

    Sortir du piège de l’ostentation

    La « vie chère » ne se combat pas seulement par des exonérations ou des baisses de prix. Elle exige un changement de repères sociaux, une autre définition de ce que signifie « réussir » aux Antilles. La réussite ne peut pas se réduire à l’ostentation : elle doit être synonyme de solidarité, d’innovation, de culture et de dignité retrouvée.

    Nous disposons de talents, d’intelligence collective, de ressources. Ce qui manque, c’est une vision mobilisatrice et le courage de transformer nos fragilités en forces.

    Mais un danger plus profond nous guette : celui de rester enfermés derrière les murs invisibles de la race, de la classe et des idéologies héritées, qui nourrissent nos divisions et entretiennent l’illusion d’une opulence factice.

    C’est là le véritable défi. Abandonner ces cloisons mentales et sociales pour bâtir une société réellement solidaire. Car sans ce dépassement, nous resterons prisonniers d’un miroir trompeur : l’affichage de réussite pour quelques-uns masquera la précarité du plus grand nombre.

    Alors posons la seule vraie question : sommes-nous prêts à faire émerger des leaders transformationnels ET à dépasser nos divisions internes pour que la Martinique et la Guadeloupe cessent de survivre dans une opulence de façade ?

    Car si nous ne le faisons pas, d’autres continueront à décider pour nous — à Paris, à Bruxelles ou ailleurs. Et, une fois encore, nous aurons manqué l’occasion de reprendre en main notre destin.

    Gérard Dorwling-Carter

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Budget 2026 : Bayrou tente des compromis avant le vote de confiance
    Article suivant Des chiffres alarmants en Martinique.

    ARTICLES SEMBLABLES

    Climat tropical, protocole continental : il faut repenser la tenue officielle aux Antilles ? Le regard de Gdc

    octobre 24, 2025

    Concomitance utile : le Congrès institutionnel et les municipales, première étape d’un nécessaire renouvellement. Le Regard de Gdc

    octobre 24, 2025

    Restaurer la confiance pour exiger le changement institutionnel. Le Regard de Gdc

    octobre 15, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Festival mondial de musique créole – Célébration de la culture, du patrimoine et de la communauté

    Caraïbe octobre 24, 2025

    Oliver J. Seraphin, JP, ancien Premier ministre et ancien président de la National Development Corporation…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    En Haïti, dans l’enfer des gangs

    octobre 24, 2025

    Nioka Abbott-Balcombe, une productrice de bananes de Saint-Vincent-et-les Grenadines qui autonomise les femmes rurales et partage sa sagesse, est reconnue par l’IICA comme une Leader de la Ruralité des Amériques

    octobre 24, 2025

    La fête de Gopwell commence ce soir ; « restez hydratés » et pas de « malheur », déclare l’organisateur

    octobre 24, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.