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    Home » Antilles: pourquoi une telle complaisance ?» Par Anne-Marie Le Pourhiet
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    Antilles: pourquoi une telle complaisance ?» Par Anne-Marie Le Pourhiet

    décembre 4, 2021Aucun commentaire
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    Le Figaro –
    « Ce n’est tout de même pas la faute de Paris ni du préfet si une grande partie de la population insulaire refuse de se faire vacciner », estime Anne-Marie Le Pourhiet. FC
    Le professeur de droit public à l’Université de Rennes-I* Anne-Marie Le Pourhiet, qui a enseigné à l’université des Antilles et de la Guyane pendant six ans, porte un regard sans concession sur la situation de la Guadeloupe et de la Martinique.
    Le 27 mars 2020, sur recours en référé de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), le président du tribunal administratif de Basse-Terre avait rendu une bien étrange ordonnance enjoignant l’ARS et le CHU de l’île de «passer commande des doses nécessaires au traitement de l’épidémie de Covid-19 par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine comme défini par l’IHU Méditerranée infection», le tout en nombre suffisant pour «couvrir les besoins présents et à venir de la population» de l’archipel guadeloupéen! L’ordonnance s’appuyait explicitement sur les déclarations du professeur Raoult et se basait sur le « droit à la vie » de la population insulaire. Cette décision loufoque, heureusement annulée en appel par le Conseil d’État, résume la tyrannie et le chantage qu’exerce de longue date sur les pouvoirs publics, y compris judiciaires, un syndicalisme insulaire irrationnel et infantile, dont
    dont on ne trouve l’équivalent qu’en Corse.

    Les statuts de l’UGTG lui assignent de « de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts des travailleurs, de défendre la liberté syndicale et les libertés démocratiques, de réaliser l’unité de tous les travailleurs de la Guadeloupe et de lutter pour la suppression des rapports d’exploitation coloniale, des rapports de production »(sic).
    L’étendue et l’esprit de cette « raison sociale » étrangement conçue pour une organisation prétendument professionnelle, permettent de comprendre pourquoi la situation insulaire, plus encore en Guadeloupe qu’en Martinique, se caractérise par des comportements syndicaux extrémistes et violents, accompagnés d’un clientélisme aux méthodes douteuses, dont les conséquences, notamment au CHU de Pointe-à-Pitre, ont parfois tourné au drame.
    Cela fait des décennies que ce syndicalisme calamiteux ruine les quelques maigres chances de développement économique de territoires insulaires privés de toute réelle compétitivité par un système social extravagant et une fonction publique sur-rémunérée et pléthorique. Prétendument indépendantistes, ces syndicats n’ont jamais rien fait d’autre, à coup de revendications irresponsables, que d’enfoncer les territoires insulaires dans toujours plus d’assistanat et de dépendance. Chaque crise déclenchée n’a pour but et pour effet que d’ouvrir davantage le robinet de la perfusion publique.
    Cette-fois ci, l’on commence par favoriser dans la partie de la population prompte à croire les remèdes de guérisseurs et de quimboiseurs un mouvement de colère anarchique, et l’on met ensuite en cause l’État « colonialiste », responsable de tous les maux. Mais ce n’est tout de même pas la faute de Paris ni du préfet si une grande partie de la population insulaire refuse de se faire vacciner et provoque ainsi une accélération des contaminations à fort potentiel toxique chez ceux des habitants qui sont diabétiques ou en surpoids. Imagine-t-on les critiques acerbes des médias nationaux si une partie de la population de deux départements métropolitains refusaient de se faire vacciner et recourraient à la violence pour faire plier l’État ?
    La mauvaise foi que traduit l’incrimination permanente de l’État, bouc-émissaire idéal, atteint des sommets quand il s’agit de compétences appartenant notoirement aux collectivités ultra-marines. L’eau ne manque pas dans les îles caribéennes puisqu’il en tombe des trombes, et ce n’est pas non plus l’État qui gère les services et installations hydrauliques décentralisés. Si la question de l’eau potable ne cesse d’alimenter les mécontentements en Guadeloupe et en Martinique, c’est en raison de l’incurie et de l’impéritie légendaires des élus locaux concernant les services publics essentiels dont ils sont responsables.
    S’agissant du chlordécone, dont on prétend qu’il serait à l’origine de la défiance de la population antillaise à l’égard de la politique sanitaire de l’État, ce dernier n’accorde jamais à un territoire ultramarin que les dérogations que les forces économiques, sociales et politiques locales « exigent ». Et c’est bien le chantage à la compétitivité de la banane antillaise et donc à l’emploi local qui a été mis en avant pour justifier l’usage dérogatoire et funeste du pesticide. La seule faute de l’État dans cette affaire est précisément d’avoir trop écouté ses interlocuteurs locaux et de leur avoir cédé. Il devrait s’en souvenir au sujet de l’obligation vaccinale.

    Voilà des décennies que les rapports, notamment parlementaires, s’accumulent sur la situation de l’outre-mer comme sur la Corse, faisant toujours les mêmes constats, diagnostiquant les mêmes responsabilités locales, aggravées par le chantage à l’emploi et la crainte des autorités de l’État, y compris juridictionnelles, de faire appliquer la loi et respecter l’ordre public parce qu’elles sont tétanisées par le poncif éculé de la « répression coloniale ».
    La crise actuelle vérifie l’habituelle comédie insulaire : l’État cède lamentablement en reportant l’obligation vaccinale, se ridiculisant au regard de l’impératif de santé publique tandis que ceux qui l’ont exigé aujourd’hui lui reprocheront demain avec aplomb d’avoir « discriminé » les Antillais en matière de protection sanitaire. Le gouvernement annonce aussi, bien entendu, mille emplois « aidés » supplémentaires, rajoutant la couche d’assistanat indispensable à toute « réponse » aux soubresauts insulaires, et il « ouvre » le sempiternel débat sur l’autonomie.
    On évitera soigneusement la question essentielle : à quoi sert de donner plus de pouvoir à des élites insulaires dont l’incurie, démontrée, se trouve à l’origine de la crise ? Mais on ne change jamais, en France, une politique qui perd.
    *vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel.

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