Le rapport semestriel de l’enquête sur la qualité de vie de l’Office de l’économie et des statistiques pour l’automne 2024 montre que la satisfaction dans ce domaine a chuté de 3,9 % au cours des six mois suivant l’enquête du printemps 2024, marquant la baisse la plus marquée parmi tous les indicateurs mesurés.
Le score fait référence au niveau de vie d’un individu, exprimé par le revenu du ménage, l’endettement du ménage, la consommation du ménage et les conditions de logement. Dans l’ensemble, l’enquête indique que la satisfaction à l’égard des conditions de vie matérielles est passée de 88,6 % au printemps à 84,7 % à l’automne. Si le bien-être général reste élevé, les données soulignent une pression croissante sur le budget des ménages.
Augmentation des loyers et difficultés à faire face aux dépenses
Le rapport indique une hausse des loyers, passés d’un loyer médian de 3 000 $ à 3 500 $ en seulement six mois, sans toutefois préciser la taille des logements ni le nombre de chambres. L’enquête d’automne révèle également une hausse du nombre de locataires, passant de 52,8 % à 53,5 %, et une légère baisse du taux d’accession à la propriété, passant de 44,3 % à 43,9 %.
Alors que le prix du logement augmente, le rapport indique que de plus en plus de résidents accusent simultanément des retards de paiement. L’enquête d’automne révèle que 20,2 % des répondants étaient en retard sur au moins un paiement essentiel, l’électricité (5,1 %) et le loyer (3,9 %) venant en tête. Les Caïmanais ont signalé des retards plus élevés que les non-Caïmanais, notamment pour les factures d’électricité et d’eau.
Les coupures d’électricité, d’eau et d’internet ont également augmenté. Selon l’Office des statistiques, 9,6 % des ménages ont subi au moins une coupure au cours des six mois précédant l’enquête, contre 7 % au printemps. Le quartier de North Side a été le plus durement touché, avec près d’un tiers des ménages (32,6 %) confrontés à une coupure d’électricité, d’eau ou d’internet.
De plus, de moins en moins de ménages déclarent disposer d’Internet ou de la climatisation, tandis que le pourcentage de ceux disposant d’une assurance habitation a chuté de près de 4 points de pourcentage pour atteindre 45,1 %.
Les conditions de vie et le logement : un problème récurrent
L’accès à un logement abordable et vivable constitue depuis longtemps un défi aux îles Caïmans, un problème aggravé par la croissance démographique rapide. Un récent article de Compass a mis en lumière une lacune majeure : cela fait près de 30 ans que les îles Caïmans n’ont pas mis en œuvre de plan d’aménagement du territoire global.
Alors qu’une vaste politique du logement serait en cours d’élaboration, des propositions clés telles que la modernisation des infrastructures, l’amélioration des transports publics et l’élargissement de l’accès aux prêts hypothécaires attendent encore une action législative.
En janvier 2024, le National Housing Development Trust a lancé de nouvelles initiatives pour soutenir les Caïmanais à revenus faibles et moyens, notamment en développant le logement abordable, en renforçant le programme de rénovation domiciliaire et en relançant l’option de location-accession. Le gouvernement a soutenu ces efforts en allouant 15 millions de dollars au budget 2024-2025.
Avec 1 148 candidats désormais sur la liste d’attente du NHDT, le président Andrew McBean a souligné la nécessité d’innovation, appelant à une utilisation plus intelligente des terres, à des techniques de construction modernes et à une conception avant-gardiste pour répondre à la demande croissante.
« Le logement et l’accès au logement sont un domaine d’intérêt clé de cette administration », a déclaré le Premier ministre André Ebanks au Cabinet le 2 juillet .