Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Google 2025 : ce que la France… et la Martinique ont vraiment cherché sur internet. Le Regard de Gdc

    décembre 12, 2025

    Le Carbet signe une convention avec la CAF

    décembre 12, 2025

    CLIP. Un petit bijou d’Intermarché qui émeut le monde entier

    décembre 12, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Congrès de la nature – Jour 1 : Un sommet pour qui, pour quoi ?
    Ecologie / Environnement

    Congrès de la nature – Jour 1 : Un sommet pour qui, pour quoi ?

    septembre 7, 2021Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Congrès de la nature - Jour 1 : Un sommet pour qui, pour quoi<small class="fine d-inline"> </small>?

    Le congrès mondial de la nature s’est officiellement ouvert vendredi 3 septembre. Révélant une forte discordance entre les mots sans force des dirigeants et des entreprises, et l’inquiétude des militants écologistes et des représentants des peuples indigènes. Reporterre vous raconte.

    Le Congrès mondial de la nature a lieu du 3 au 11 septembre à Marseille. Deux journalistes de Reporterre sont présentes à cet événement autour de la biodiversité, et proposent un suivi quotidien.

     


    Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage

    Jusqu’au dernier moment, j’ai guetté mes courriels et mes messages vocaux. Mais à 9 h 05, il faut me rendre à l’évidence : malgré mes demandes répétées, je n’aurai pas l’autorisation d’embarquer à bord du bateau qui emmène Emmanuel Macron visiter le parc national des Calanques. Las ! Il semblerait que le président de la République n’aime pas trop la biodiversité de la presse, car très peu de journalistes ont pu suivre son déplacement marseillais.

    Ainsi, tandis que le chef de l’État assurait que « nous serons les premiers, le 1er janvier prochain, à ne plus avoir de plastique autour de nos fruits et légumes », je me suis rendue à la conférence de presse organisée par Survival, pour dénoncer le Congrès mondial de l’UICN. « Les peuples autochtones n’ont pas accès aux passeports, ni aux visas, ils sont complètement exclus de ce genre de conférence internationale, m’explique Fiore Longo, porte-parole de l’ONG. Ils sont invisibilisés. »

    Un congrès trop policé ? C’est aussi l’avis de Chloé Gerbier, juriste au sein de l’association Notre affaire à tous, et membre d’Extinction Rebellion. Elle devait participer à une des conférences du sommet, vendredi 10 septembre. Sauf qu’en début de semaine, elle a appris que son accréditation avait été refusée. « A force de chercher la raison de ce refus, on m’a informé que celui-ci serait lié à un avis négatif de la préfecture, à cause de mes activités militantes », rapporte-t-elle. Y’a-t-il eu une volonté politique de faire taire des voix dissidentes ? Pas moyen de vérifier cette hypothèse, mais l’activiste ne cache pas son scepticisme : « Ce congrès est avant tout un sommet politique, centré sur de la communication. Quand on voit que plein d’entreprises polluantes vont venir s’y donner bonne conscience, et quand on sait qu’aucun des engagements qui pourraient être annoncé ne sera contraignant, cela donne une impression d’immense décalage par rapport à l’urgence écologique, et c’est effrayant. »

    Je décide de me rendre au Sommet des chefs d’entreprises, organisé par l’UICN ce vendredi après-midi. C’était sans compter sur des transports marseillais considérablement ralentis par la venue du chef de l’Etat, ni sur les cafouillages techniques à l’entrée du parc des expos – les ordinateurs des organisateurs n’étaient visiblement pas prêts à accueillir les milliers de congressistes fraîchement débarqués. Deux heures plus tard, je m’affale donc dans un fauteuil moelleux du hall 9, juste à temps pour écouter la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili : « Je ne vais pas vous faire la morale, car en tant que chefs d’entreprise, vous êtes conscients de la gravité de la situation, dit-elle. Vous savez que nous ne pouvons pas continuer le business as usual. » A sa suite, plusieurs dirigeants – dont Antoine Arnault, de LVMH, Antoine Frérot, de Veolia, ou Jean-Marc Lévy, patron d’EDF – montent à la tribune. On y parle croissance verte, « bio-énergie », et « regénération ».

    Josefa Sanchez : “{« Dans les forêts où nous vivons, des projets éoliens se développent sans réelle consultation ni participation des populations locales. Un de ces parcs géants est porté par EDF ». © Lorène Lavocat/Reporterre. »/

    Je repense alors à Josefa Sanchez, rencontrée le matin lors de la réunion avec Survival. Elle est venue spécialement de l’isthme de Tehuantepec, au Mexique : « Dans les forêts où nous vivons, des projets éoliens se développent sur les terres de nos communautés, sans réelle consultation ni participation des populations locales, m’a-t-elle raconté. Un de ces parcs géants est porté par EDF, qui prétend ainsi lutter contre le changement climatique. » Elle doute que le Congrès de l’UICN permette un changement : « Ce genre de sommet fait partie du problème plutôt que de la solution, car ça permet à certains de se donner bonne conscience. Mais en fait, sous prétexte de défendre le climat ou la biodiversité, ces grandes entreprises accaparent nos terres et exploitent nos ressources. C’est injuste que ce soit à nous, peuples autochtones, de payer le prix d’une crise écologique que nous n’avons pas provoquée ».

    N’y a-t-il donc rien à attendre de nos dirigeants ? Dans la foulée de la virée maritime de M. Macron, celui-ci a indiqué vouloir étendre les zones de protection forte en Méditerranée, qu’il veut porter à 5 % du total en 2027, contre 0,2 % actuellement. Et il a par ailleurs recyclé ses vieilles promesses écolos, déclarant vouloir entamer une sortie accélérée des pesticides au niveau européen, sans plus de détails. Et il a rappelé maintenir son opposition à l’accord UE-Mercosur, avec le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay… tout en laissant une porte ouverte à la renégociation de ce traité de libre-échange : « Nous ne pouvons pas le conclure aujourd’hui ainsi » a-t-il indiqué, estimant que « notre politique commerciale doit porter des clauses miroir sur le plan climatique et sur le plan de la biodiversité ».

    Quant à Barbara Pompili et à Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, elles ont annoncé des créations de postes : « Les parcs nationaux bénéficieront en 2022 d’un renfort de 20 ETPT (Equivalents temps plein travaillés) », indique leur communiqué.

    La ministre Barbara Pompili annonce vingt postes supplémentaires dans les Parcs nationaux. © Nicolas Tucat/AFP.

    L’annonce fait rire Frédéric Goulet, garde-moniteur au Parc des écrins, et membre du syndicat SNE–FSU. Je le retrouve dans un petit local syndical, derrière le Vieux port : « Cela fait des années qu’on nous supprime des postes, tout en augmentant nos missions… alors ces 20 postes supplémentaires, on les accepte bien sûr, mais c’est une mesurette. » Selon lui, ces coupes chroniques dans les effectifs ont affaibli la préservation de l’environnement : « Nous ne sommes plus capables aujourd’hui de vraiment protéger nos aires. Chez nous, nous sommes passés de 7 à 5 gardes, avec des missions en plus, notamment sur la concertation locale. Donc il y a des choses qu’on ne fait plus, ou moins bien : la surveillance, l’éducation à l’environnement, le suivi des espèces… » Dans ces conditions, la volonté du gouvernement de multiplier les aires protégées le laisse songeur : « On peut faire des annonces fracassantes, mais il faut mettre les moyens derrière, affirme-t-il. Le nouveau parc des forêtsva disposer de 30 agents, alors que dans la plupart des parcs, nous sommes 70 voire 80… Certains parcs naturels marins n’ont fonctionné pendant plusieurs années qu’avec des services civiques. On ne fait pas de la protection comme ça. » D’après le syndicat, depuis 2011, près de 11 000 postes ont été supprimés au sein du ministère de l’Écologie.

    À la manifestation pour la biodiversité. © Lorène Lavocat/Reporterre.

    Avec plusieurs dizaines d’agents du ministère, Frédéric Goulet s’est donc rendu à Marseille, afin de participer à une manifestation « pour dénoncer l’inaction des dirigeants face à la crise écologique ». Sous une pluie presque tropicale, je retrouve à cette manifestation les bannières de Survival, d’Alternatiba, d’Attac et d’Extinction Rebellion.

    Alors que le cortège s’élance en direction du port, à quelques kilomètres de là, dans le grand auditorium du parc des expos, le congrès de l’UICN est lancé en grande pompe. Je regarde sur mon écran d’ordinateur Mme Pompili parler de reforestation, d’agroécologie ; j’écoute la patronne de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, rappeler que « nos économies sont dépendantes de la nature » ; je suis le très libéral Premier ministre grec, M. Mitsotakis, s’engager à « protéger 10 % des mers contre la pêche ». Quant au président français de la République, il annonce l’organisation prochaine d’un nouveau sommet consacré aux océans – le One Ocean Summit. En l’entendant, je ne peux m’empêcher de penser à Florian, militant d’ANV–COP21, rencontré plus tôt dans la manif : « On vient dénoncer un énième congrès duquel il ne sortira rien de concret. Plutôt que des grandes messes, il nous faut des décisions et surtout des actions à la hauteur de la crise. »

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Pour préserver le sauvage, apprenons à cohabiter avec lui
    Article suivant Guinée : 5 minutes pour comprendre un coup d’Etat historique

    ARTICLES SEMBLABLES

    Un défi social : la filière cacao colombienne face au cadmium

    décembre 4, 2025

    COP locale à Schœlcher : la Martinique face à l’urgence climatique

    décembre 3, 2025

    COP30 : les femmes en 1ère ligne de l’action climatique plaident pour une feuille de route sur l’égalité des genres

    décembre 1, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    ABONNEZ-VOUS !
    EN VENTE JEUDI
    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    (Histoire cachée) Robert Nathaniel Robinson – Un génie aux racines caribéennes qui a défié un continent

    Caraïbe décembre 11, 2025

    Dominica on line Gabriel J Christian – L’histoire occulte parfois ses plus grands…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    La Commission de l’OECS organise avec succès un atelier sur les « enseignements tirés de la géothermie » dans le cadre du Mois de l’énergie de la CARICOM 2025

    décembre 11, 2025

    Le Premier ministre cherche à améliorer les liens d’investissement entre les îles Caïmans et l’Inde.

    décembre 11, 2025

    Caiman – Un menu fusion nippo-caribéen dévoilé au Taikun rénové

    décembre 11, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS VITE !
    Publiez vos annonces Légales

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.