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    Home » Crise : la France ne serait donc qu’une « vallée de larmes » ? Une tribune de JM.NOL
    Tribunes

    Crise : la France ne serait donc qu’une « vallée de larmes » ? Une tribune de JM.NOL

    septembre 19, 2025Aucun commentaire
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    Une métaphore biblique devenue réalité française

    L’expression “une vallée de larmes” est une métaphore qui suggère que la France est devenue un lieu de souffrance sociale, de douleur morale et de désolation économique. Cette expression d’origine biblique est souvent utilisée pour décrire une situation de crise ou de déclin, où les difficultés et les problèmes semblent insurmontables.

    Dans le contexte de la France d’aujourd’hui, cette expression pourrait signifier que le pays est confronté à des défis importants, tels que : des problèmes économiques et sociaux, des tensions politiques et sociales, une perte de confiance dans les institutions, des difficultés à résoudre les problèmes du passé.

    Une société sous tension permanente

    Cette expression de “vallée de larmes” est certes subjective, mais force est de constater que la France donne aujourd’hui l’image d’une vallée de larmes, tant les tensions sociales, politiques et économiques s’y superposent en un enchaînement presque ininterrompu de crises.

    L’instabilité institutionnelle, les mouvements de grève, les blocages récurrents, les violences prévisibles et les manifestations massives, qui ont marqué une nouvelle étape le 18 septembre, traduisent une colère et une profonde lassitude du pays face aux mesures d’austérité et à un modèle social fragilisé.

    Enquête après enquête, les Français le répètent : malgré la baisse de l’inflation, le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure. Il figure d’ailleurs en bonne place au sein des revendications syndicales de la journée de mobilisation du 18 septembre, avec en corollaire : la hausse des salaires.

    Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, à peine nommé, se retrouve déjà confronté à une épreuve de force avec les forces politiques de l’opposition et avec une rue qui refuse de céder sur des revendications essentielles : salaires, pouvoir d’achat, justice sociale et fiscale.

    La dette publique comme ligne de crête

    Dans ce climat social explosif, une question domine : la crise de la dette française est-elle en train de se transformer en une crise politique et sociale, et surtout en prochaine crise financière d’une ampleur telle qu’elle mettra en danger le modèle social lui-même ?

    Car la France, deuxième économie de la zone euro, vit aujourd’hui sur une ligne de crête d’endettement particulièrement fragile. Avec un déficit public de 5,8 % du PIB et une dette à 116 %, l’État n’a plus la marge nécessaire pour multiplier les dépenses sans risquer un emballement des marchés financiers.

    Le paradoxe d’une économie résistante mais affaiblie

    Les gouvernements précédents en ont déjà fait les frais : la rigueur budgétaire imposée à Michel Barnier puis à François Bayrou a conduit à leur chute, preuve que toute tentative de redressement brutal se heurte à la résistance d’une société qui refuse l’austérité.

    La fragilité de la croissance, inférieure à 1 % sur un an, accentue le paradoxe français : une économie qui parvient à résister malgré les secousses internationales, mais dont la dynamique reste trop faible pour absorber des politiques restrictives.

    Selon l’économiste Christian Saint-Étienne, « si on replace la situation actuelle dans une vision géostratégique, la part de la production française dans l’économie mondiale continue de baisser fortement. Nous continuons d’avoir des déficits commerciaux considérables. Tous nos points forts sont en train de disparaître : l’excédent agroalimentaire a disparu, l’excédent sur les médicaments a disparu. Nous avions un excédent de 20 milliards sur le solde des échanges de voitures en 2000. On a maintenant un gros déficit dans ce secteur. Ce que l’on observe aujourd’hui, c’est donc un affaiblissement colossal de l’économie française. »

    La taxe Zucman, cristallisation d’une fracture sociale

    Dans ce contexte de chasse aux économies budgétaires, la proposition d’augmentation des recettes avec la taxe Zucman, visant à imposer à hauteur de 2 % les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, symbolise la fracture idéologique et sociale qui traverse le pays.

    Massivement soutenue par l’opinion publique, y compris chez les sympathisants du camp présidentiel et de la droite, elle incarne une demande pressante de justice fiscale. Pourtant, le refus catégorique de Sébastien Lecornu de l’adopter en l’état montre le fossé entre la population et ses dirigeants.

    Une instabilité politique et institutionnelle chronique

    Cette fracture alimente une instabilité politique et surtout institutionnelle qui nourrit, en retour, les craintes de récession. Car au-delà des mobilisations syndicales et des blocages, c’est l’incapacité des élites à tracer une perspective claire qui inquiète les ménages, les entreprises et les investisseurs.

    Le manque de visibilité fragilise la confiance et risque de transformer la timide reprise — avec une croissance de seulement 0,3 % au deuxième trimestre — en une stagnation durable de l’économie française.

    Les signaux d’alerte d’une crise financière à venir

    À cette situation déjà tendue s’ajoute un horizon économique assombri par la menace d’une véritable crise financière. Après la démission forcée du gouvernement Bayrou, la France est au pied du mur budgétaire : le déficit et la dette n’ont pas disparu et doivent être traités d’urgence.

    Les signaux d’alerte se multiplient : déficit public de 5,6 % du PIB en 2025, dette à 116 % en fin d’année, taux d’intérêt à long terme dépassant la croissance nominale, déficit primaire de 3,2 % qui impose un ajustement de plus de 130 milliards d’euros pour stabiliser la trajectoire.

    La spirale des crises interconnectées

    Les solutions envisagées pour réduire la dépense publique sont toutes politiquement explosives. La non-indexation des dépenses sociales, qui permettrait d’économiser 2,5 points de PIB en cinq ans, risquerait d’appauvrir durablement les ménages.

    La taxation des ultra-riches ne rapporterait qu’une fraction des besoins, bien loin de rassurer les investisseurs. Le scénario le plus vraisemblable est donc celui d’une lente érosion de la signature financière de la France, au prix d’une perte de souveraineté budgétaire.

    L’intelligence artificielle, nouveau facteur de déséquilibre systémique

    Pire encore, la dette n’est pas le seul risque. Comme l’ont montré les événements du passé, les crises économiques surgissent rarement isolées : une crise bancaire peut découler d’une crise boursière, une crise immobilière amplifier une crise de la dette, et toutes s’enchaînent dans un cercle vicieux.

    Mais derrière ce tableau se profile un autre péril : l’intelligence artificielle. Loin d’être un simple outil de progrès, elle pourrait devenir le catalyseur d’une crise totale — économique, sociale, politique, cognitive — comparable à une guerre, une crise financière majeure ou un effondrement climatique.

    Les modèles génératifs et l’automatisation cognitive menacent des millions de postes, parfois qualifiés, dans les services, la création, la finance ou l’ingénierie. Résultat : chômage de masse, déclassement des classes moyennes et montée des tensions sociales et politiques avec le risque de l’émergence d’un régime autoritaire.

    La France, puissance contrariée

    La France apparaît dès lors comme un pays enfermé dans une spirale de contradictions. Elle veut préserver son modèle social, mais ne trouve pas les ressources pour le financer. Elle réclame davantage de justice fiscale, mais se heurte au refus de ses dirigeants. Elle aspire à plus de stabilité, mais vit au rythme des crises politiques à répétition.

    Le contraste est saisissant : le pays demeure une grande puissance économique et dispose d’atouts considérables, mais ceux-ci semblent constamment étouffés par une incapacité chronique à réformer en profondeur et à instaurer un nouveau pacte social.

    C’est cette impuissance face à l’économie globalisée, conjuguée à une crise sociale permanente, qui fait dire aujourd’hui que la France est devenue une vallée de larmes : une nation riche en potentiel mais pauvre en confiance, écartelée entre le rêve d’un avenir meilleur et la réalité d’un présent marqué par la défiance, la colère et l’instabilité.

    Jean Marie Nol économiste et juriste en droit public 

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