En cette 37e année de notre indépendance, il est de mon devoir, en tant que dernier ministre encore en vie ayant œuvré pour l’indépendance de la Dominique, de rendre hommage à ceux qui ont participé à ce processus. À cet égard, je tiens à nommer les hommes qui constituent les Pères fondateurs de notre indépendance. Ils étaient membres du cabinet du Premier ministre Patrick John et agissaient collectivement.
Au sein du Parti travailliste, certains ont également poursuivi cette vision après les élections générales de 1975. Ils ont présenté un programme de développement pour la Dominique sur diverses tribunes à travers l’île, dans le but d’obtenir notre indépendance.
En 1976, le dirigeant politique Patrick John a donc présenté cette vision à travers la Déclaration de Salisbury, approuvée par le gouvernement de la Dominique et la direction du parti. Le contenu de cette déclaration devait servir de base à une demande formelle adressée au gouvernement britannique pour l’octroi de l’indépendance à la Dominique.
Les membres du parti ont exhorté le peuple dominicain à soutenir la cause de l’indépendance. Il convient de saluer les efforts des dirigeants du Parti travailliste de l’époque, notamment l’ancien président de la Chambre, Eden Bowers, et l’ancien ministre, Ferdinand Parillon, derniers représentants parlementaires travaillistes encore en vie de 1975.
Cet effort a été mené par le Premier ministre de l’époque, Patrick Roland John. Tous les membres du Cabinet qui composaient notre gouvernement au moment de l’indépendance sont aujourd’hui décédés. Étant le seul survivant – grâce à Dieu – du Cabinet des ministres qui nous a menés à l’indépendance, je me sens tenu de veiller à ce que leurs noms ne tombent pas dans l’oubli. Bien qu’ils ne soient plus parmi nous, ils ne doivent pas être effacés de notre histoire. Je sollicite donc la mémoire de ces dirigeants : le Premier ministre Patrick John ; les ministres HL Christian, Victor Riviere, Leo Austin (procureur général), Randolph Bannis, Luke Corriette et Osborne Theodore. Qu’ils reposent en paix.
Il convient de noter qu’au sein du gouvernement de Patrick John, un sous-comité dirigé par le secrétaire permanent Ossie Symes a recommandé le drapeau de la Dominique, conçu par Alwin Bully. Un autre contributeur y a apporté une légère amélioration. C’est toujours avec fierté et joie que je vois ce drapeau flotter, sachant que nous avons participé, en tant que membres du gouvernement, au processus de confirmation et d’acceptation de la recommandation du comité.
Ma contribution personnelle au Cabinet a consisté à proposer que la nation indépendante s’appelle « Dominique », ce nom créole reflétant nos liens avec la Martinique et le riche héritage historique de la colonisation française. Cependant, la décision, à l’initiative du Premier ministre, a été que le nom « Commonwealth de Dominique » permettrait de mieux nous distinguer aux yeux des autres, notamment de la différencier de la République dominicaine. C’est sur cette décision que j’ai présenté ma contribution.
Je persiste à croire qu’il s’agit d’une occasion manquée. Avec le temps, il est devenu de plus en plus évident qu’une confusion internationale fréquente règne entre la Dominique et la République dominicaine.
Ce fut également un plaisir et un honneur particuliers de participer, aux côtés de mes collègues du Cabinet, à l’adoption de l’hymne national, écrit par WOM Pond et mis en musique par Henckel Christian. Je me souviens avoir participé à l’approbation du serment d’allégeance national par le Cabinet, ce que j’ai considéré comme un privilège.
Bien que le créateur du drapeau de la Dominique soit reconnu, le compositeur et le parolier de l’hymne national n’ont pas reçu la reconnaissance qu’ils méritent. Leur importance historique a été minimisée. En tant que nation, nous devons continuer à leur rendre hommage.



