En amont de l’arrivée des bateaux en baie de Fort-de-France à l’occasion de la Transat Café L’Or, un nettoyage des fonds marins a été entrepris lundi après-midi. Des plongeurs civils et des Forces armées aux Antilles ont ratissé les eaux en quête de détritus.
Une bouteille en plastique, un pneu flanqué de coquillages, un vélo, un chariot de supermarché envasé, un tuyau d’évacuation. Un inventaire à la Prévert ? Non, c’est ce qui gisait au fond de la baie de Fort-de-France avant d’être remonté lundi après-midi par des plongeurs civils et des plongeurs des FAA (Force armées aux Antilles). Tout comme en 2023, juste avant l’arrivée des navires de la Transat Café L’Or, un nettoyage de la baie des Flamands a été entrepris. Pour ce faire, neuf plongeurs ont ratissé les eaux foyalaises à la recherche de détritus. Ils n’ont pas eu à chercher bien longtemps. Les filets de collecte remplis de déchets n’ont cessé de défiler sur le quai de la pointe Simon.

« On a mené une opération de nettoyage de la baie en vue de l’arrivée de la course transatlantique Café L’or », explique le maître principal Julien, chef de service de l’accueil portuaire de la base navale de Fort-de-France. Des moyens militaires et civils ont été mis en œuvre notamment à travers le club nautique du CSAMM (Club Nautilus plongée du club sportif et artistique militaire de la Martinique). Dix plongeurs étaient à la manœuvre dont trois de la marine nationale transportés par une embarcation semi-rigide. « Il y avait sept plongeurs civils avec un certain niveau permettant d’évoluer sous l’eau en autonomie. » Le champ d’action des plongeurs s’étendait sur une bande de trente mètres depuis le trait de côte.
Un geste pour sensibiliser à la protection de l’environnement
Après cette moisson regrettablement fructueuse, les déchets seront retraités. « Le tri et le stockage se feront à la base navale de Fort-de-France. L’évacuation se fera grâce au concours d’une entreprise civile. » Le volume estimé des déchets collectés s’élève à près de 300 kg « même si la nature exacte des objets retrouvés reste imprévisible. Les précédentes opérations ont révélé la présence d’objets étonnants – électroménager, pneus, structures métalliques – rappelant combien la baie de Fort-de-France demeure vulnérable. »

S’il n’est pas question de rendre les eaux de la baie immaculées, il est en revanche question de sensibilisation. « Lorsque les passants nous voient nettoyer, voient des militaires dans l’eau, de principe cela sensibilise », tout près de la plage de la Française. « Cela nous permet de faire une action pour l’environnement. Dès que l’on peut nous mettons à disposition nos moyens. »
Un des plongeurs, le second maître Julien ne peut que déplorer la masse d’objets remontés du fond de la baie. « C’est triste malheureusement. Il y a pas mal de choses à faire. Le plus énervant c’est que nous avons remonté tant de bouteilles qu’on pourrait en remplir une centaine de sacs. » Cependant cette opération n’est pas une goutte d’eau dans la mer. L’objectif est de faire des vagues. « C’était l’occasion de faire un geste à notre niveau pour l’environnement. »
Cette opération de nettoyage des fonds marins s’inscrit dans la droite ligne du village d’arrivée qui se veut éco-responsable.
Laurianne Nomel



