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    Home » Drapeau FLNKS sur le permis de conduire : l’amende quadruplée, le gouvernement calédonien sous pression
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    Drapeau FLNKS sur le permis de conduire : l’amende quadruplée, le gouvernement calédonien sous pression

    août 17, 2025Aucun commentaire
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    Malgré une décision de justice, le drapeau du FLNKS figure toujours sur le permis de conduire calédonien. L’astreinte infligée au gouvernement a été portée à 600 000 francs CFP par jour, faisant déjà grimper la facture à plus de 28 millions. Un bras de fer qui dépasse le droit et met en lumière la fracture politique des symboles en Nouvelle-Calédonie.

    Une facture qui s’alourdit chaque jour

    Malgré une décision de justice rendue en juillet 2024, le drapeau indépendantiste du FLNKS figure toujours sur le permis de conduire calédonien. L’astreinte financière imposée au gouvernement, jusque-là fixée à 150 000 francs CFP par jour, a été portée à 600 000 francs depuis le 14 août. Après plus d’un an de blocage, l’amende atteint déjà plus de 28 millions de francs.

    Le tribunal administratif avait ordonné le retrait du drapeau au motif que sa présence n’était pas conforme au droit. Mais l’exécution de cette injonction se heurte à un refus politique, transformant une question de conformité administrative en crise institutionnelle.

    Une opposition frontale

    Le recours a été porté par Nina Julié, élue de Générations NC. Pour elle, le maintien du drapeau FLNKS sur le permis est « extrêmement préjudiciable » dans un contexte de fortes tensions budgétaires.

    « Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie n’est pas au-dessus de la loi. Aujourd’hui, la facture dépasse 28 millions de francs. C’est l’ensemble des Calédoniens qui paient le prix de ce blocage », dénonce-t-elle.

    L’élue met également en garde contre les dérives institutionnelles :

    « Dans un pays où on ne respecte pas la loi, on se dirige clairement vers une dictature. Il est inadmissible qu’un membre du gouvernement puisse bloquer à lui seul l’exécution d’une décision de justice. »

    Gilbert Tyuienon, le verrou politique

    Au cœur du bras de fer, Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement chargé des infrastructures et des transports. C’est lui qui doit signer l’arrêté modifiant le visuel du permis. Mais il refuse catégoriquement :

    « Ce n’est pas à moi, élu kanak, d’enlever le drapeau du permis de conduire. »

    Pour le dirigeant indépendantiste, le tribunal fait une mauvaise lecture du droit. Selon lui, l’arrêté d’origine évoquait le format et les éléments du permis sans statuer sur les drapeaux comme signes identitaires.

    « Le retrait du drapeau abîmerait un symbole du vivre-ensemble », affirme-t-il.

    L’ombre de l’Accord de Nouméa

    Le débat ne se limite pas à une querelle réglementaire. Il renvoie directement à la question du partage des symboles calédoniens. Depuis 2010, deux drapeaux cohabitent : le drapeau tricolore français et celui du FLNKS. Mais, comme le rappelle Nina Julié, « le drapeau indépendantiste n’a jamais été adopté par l’Accord de Nouméa. Il n’est pas le drapeau du pays et ne représente pas l’ensemble des Calédoniens. »

    Ce flou juridique nourrit une fracture politique persistante. Pour les partisans de son retrait, il s’agit de rétablir la neutralité républicaine. Pour ses défenseurs, au contraire, c’est un geste de reconnaissance identitaire et une étape vers l’émancipation.

    Repères : deux drapeaux, quinze ans de débats

    2010 – Co-officialisation symbolique
    Sous l’impulsion de Pierre Frogier, président de la Province Sud, les deux drapeaux – le tricolore français et celui du FLNKS – sont hissés côte à côte sur les institutions calédoniennes.

    2013 – Premières contestations
    Juristes et responsables politiques soulignent que l’Accord de Nouméa ne prévoit pas l’adoption du drapeau FLNKS comme symbole officiel.

    2018 – Référendums et tensions
    La question des drapeaux ressurgit dans le cadre des consultations d’autodétermination, opposant loyalistes et indépendantistes.

    2021 – Le permis aux deux drapeaux
    La Nouvelle-Calédonie adopte un nouveau format de permis de conduire incluant les deux emblèmes, décision aussitôt contestée par Générations NC.

    Juillet 2024 – Première décision de justice
    Le tribunal administratif ordonne le retrait du drapeau FLNKS du permis et impose une astreinte de 150 000 F CFP par jour.

    14 août 2025 – Sanction renforcée
    L’astreinte est portée à 600 000 F CFP par jour. La facture dépasse 28 millions, faute d’exécution.

    Un symbole qui ravive les fractures

    La querelle pourrait trouver une issue juridique devant le Conseil d’État, comme l’avait proposé Gilbert Tyuienon. Mais la majorité actuelle du gouvernement a retiré ce point de l’ordre du jour avant le vote. Résultat : le blocage perdure, les sanctions financières s’accumulent, et l’affaire cristallise une fois de plus les lignes de fracture entre loyalistes et indépendantistes.

    Plus qu’un drapeau, une crise institutionnelle

    Au-delà du visuel du permis de conduire, c’est la capacité de la Nouvelle-Calédonie à gérer ses symboles, ses institutions et son avenir qui se joue. La persistance du drapeau FLNKS met en lumière l’ambiguïté laissée en suspens par l’Accord de Nouméa : comment partager les signes d’identité entre deux légitimités politiques irréconciliables ?

    Ce blocage illustre aussi la fragilité institutionnelle du territoire : un seul membre du gouvernement peut paralyser l’exécution d’une décision de justice, et exposer l’ensemble de l’exécutif à une sanction financière massive. Il révèle enfin l’impasse politique de l’après-Accord de Nouméa, où l’absence de consensus sur le statut futur du pays se cristallise autour de symboles.

    Une conclusion en forme d’avertissement

    Plus qu’une querelle de drapeaux, l’affaire du permis de conduire révèle la fragilité institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie. Derrière l’amende colossale, c’est l’incapacité à trancher la question des symboles communs qui ressurgit, quinze ans après l’initiative de Pierre Frogier. Tant que ce vide politique perdurera, chaque emblème restera moins un signe de « destin commun » qu’un rappel des fractures toujours béantes du pays.

    jean-Paul BLOIS

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