– Le président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), Serge Letchimy, a rencontré ce vendredi la nouvelle promotion d’élèves du cycle préparatoire de l’Institut national des sciences appliquées (INSA), installé depuis 2022 au Lycée Schœlcher.
Pour cette rentrée 2025-2026, le site accueille 27 étudiants en première année et 13 en deuxième année, inscrits dans un cursus sélectif de formation d’ingénieurs. Cette implantation martiniquaise, inédite dans la Caraïbe, est le fruit d’un partenariat entre l’État, via l’Académie de Martinique, et la CTM, qui en assure l’accompagnement politique et financier.
Une compétence territoriale affirmée
La présence de Serge Letchimy n’est pas un simple geste symbolique. Elle illustre l’implication directe de la CTM dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche, compétence régionale reconnue par la loi organique du 27 juillet 2011. Comme les autres régions françaises, la collectivité martiniquaise peut cofinancer les établissements, soutenir les étudiants, développer l’attractivité scientifique et encourager l’innovation.
L’adossement académique et pédagogique reste assuré par l’État. Mais la CTM joue son rôle de chef de fileEn Martinique, Serge Letchimy salue la nouvelle promotion de l’INSA : un enjeu pour l’avenir scientifique et territorial développement territorial, en misant sur la formation et la montée en compétence de la jeunesse locale.
Lutter contre l’exode des talents
L’implantation d’un cycle INSA en Martinique répond à un objectif central : freiner l’exode des jeunes étudiants vers l’Hexagone. Chaque année, des centaines de bacheliers martiniquais choisissent d’émigrer pour suivre des cursus d’ingénieurs ou de sciences appliquées. La possibilité de débuter ce parcours sur place représente un levier pour ancrer les compétences sur le territoire et construire un vivier local d’ingénieurs.
Un rayonnement scientifique et caribéen
Au-delà de la Martinique, ce projet participe à la stratégie de rayonnement scientifique et technologique de l’île dans la Caraïbe. En accueillant des étudiants venus également des pays voisins, l’INSA Martinique ambitionne de devenir un pôle régional d’excellence, susceptible d’attirer des partenariats internationaux et d’alimenter le tissu économique en profils hautement qualifiés.
Un symbole de coopération État–CTM
L’exemple de l’INSA illustre enfin une dynamique de co-construction entre l’État et la CTM. Là où certains dossiers opposent Paris et les collectivités ultramarines, l’enseignement supérieur offre un terrain de coopération. La CTM apporte un soutien logistique, politique et financier, tandis que l’État garantit la reconnaissance académique du diplôme.
.La rencontre entre Serge Letchimy et la nouvelle promotion de l’INSA dépasse donc le cadre protocolaire : elle souligne l’importance stratégique de l’enseignement supérieur dans la construction de l’avenir martiniquais. En assumant sa compétence, la CTM tente de répondre à une double urgence : retenir ses jeunes talents et inscrire la Martinique dans la carte des pôles scientifiques et technologiques de la Caraïbe.
Gdc