La Ville de Fort-de-France a commencé son combat contre les nuisibles dans la rue Garnier-Pagès. Barres de fer, grillages, pièges, tous les moyens sont bons pour venir à bout des rats.
La rue Garnier-Pagès à Fort-de-France est connue pour son visuel haut en couleur et ses festivités nocturnes. Elle a pourtant une autre caractéristique bien moins ragoutante. Tout comme elle est bondée de monde lors de soirées festives, elle est également infestée de rats. Ces indésirables se sont invités dans la rue colorée tout comme dans le reste du bourg de la capitale.
Aussi, la commune a décidé de prendre le taureau par les cornes ou du moins les rongeurs par la peau du cou. L’objectif est clair : les chasser. Ou au moins les empêcher de remonter par les voies souterraines. La rue bénéfice donc d’une expérimentation pour se débarrasser de la prolifération de ces nuisibles. Christian Victorni, chef du service intervention à la mairie de Fort-de-France explique les méthodes mises en place pour limiter la circulation des rats. « Dans un premier temps, on réduit le piège à eau, on met une barre de fer au milieu pour empêcher les rats de remonter dans la rue. » Il poursuit : « Dans les grilles avaloir, on met un grillage lapin là encore pour empêcher les rongeurs de passer entre les barreaux des grilles. » En marge de tous ces dispositifs, des interventions du bureau d’hygiène viendront placer des pièges à rats.
La Ville voit plus loin que la rue Garnier-Pagès
Pour Serge-Henry Agapit, propriétaire d’un restaurant dans la rue Garnier-Pagès, il s’agit d’une super initiative. « Pour nous, c’est que du positif même si on n’a pas tous les retours à ce sujet puisque cela ne fait qu’une semaine que les dispositifs sont mis en place. » Dans l’ensemble, le commerçant voit de nettes améliorations.
La chasse aux rongeurs va s’élargir. « Cette expérimentation sera menée dans d’autres secteurs concernés par la prolifération des rats, après une phase d’évaluation », explique la Ville de Fort-de-France.
Selon l’Institut Pasteur, la leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. Cette maladie est transmise de l’animal à l’être humain via les urines. Les principaux réservoirs animaux sont les rats mais tous les mammifères peuvent être porteurs de la bactérie. D’après l’ARS, en 2011, les estimations d’incidence en Martinique (61 cas/100 000 habitants) étaient près de 70 fois supérieures à celle de la France hexagonale (0,9 cas/100 000 en 2016). Les cas surviennent tout au long de l’année, mais la majorité est identifiée de juillet à novembre, période qui correspond à la saison des pluies aux Antilles.
Laurianne Nomel