Samedi, Franck Sainte-Rose-Rosemond a déclaré officiellement sa candidature aux élections municipales dans la ville de Schœlcher. Le candidat sans étiquette se présente comme une alternative face à la majorité en place.
Samedi après-midi, sur les hauteurs de Schœlcher, à L’Enclos sur la route de Terreville. Des enceintes crachent des classiques de Kassav’. Il y a à boire et à manger, l’ambiance est bon enfant. Mais il ne s’agit pas d’une réunion de famille. En l’occurrence, c’est la déclaration de candidature de Franck Sainte-Rose-Rosemond. Présent dans l’opposition, il se lance dans la course des municipales. La barre est haute, pour se faire élire dans le fauteuil de maire, il devra battre le candidat désigné du maire sortant en place qui termine son troisième mandat.
Plusieurs dizaines de personnes étaient réunies ce samedi dans le vaste jardin qui abritait le meeting du candidat Sainte-Rose-Rosemond. En plus des curieux venus écouter les propositions du candidat sans étiquette, les partisans aisément reconnaissables à leur tee-shirt bleu étaient nombreux. Ces citoyens lambda étaient venus chercher des réponses à l’instar de Bernadette qui, confie-t-elle, consulte tous les candidats pour savoir lequel choisir. « Je compare les professions de foi. Je vais voir s’ils vont dans mon sens et puis je vais choisir. » Et la septuagénaire de continuer : « Schœlcher est une belle ville mais il y a des améliorations à faire. » Bernadette évoque le désenclavement de Terreville, des ruelles à rénover et les problèmes du transport en commun.

Yannick, lui est Schœlcherois depuis plusieurs générations : son grand-père était marin pêcheur dans la commune. « Je viens pour savoir ce que monsieur Sainte-Rose-Rosemond a à dire. » Tout comme Bernadette, Yannick s’est aussi intéressé aux discours des autres candidats. « Je ne suis pas satisfait de ce qu’il se passe à Schœlcher donc j’attends monsieur Sainte-Rose-Rosemond sur des sujets précis », prévient le chauffeur de bus tels que le bord de mer, le manque de place à Schoelcher, « les restaurants à tout va qu’il y a sur la plage au détriment de la faune et la flore et les rats à cause de cette même restauration et les quartiers qui ont été délaissés par l’équipe qui est en place. »
Johanna, 40 ans vient de s’installer dans la commune. Dans le cadre des élections municipales, ce n’est pas la seule réunion à laquelle elle s’est rendue. « Depuis les quelques mois de mon arrivée, j’ai pu voir le problème du désenclavement de l’Enclos et puis j’aimerais bien savoir comment il va intégrer les jeunes à son programme. »

Un des points centraux du programme de Franck Sainte-Rose-Rosemond est la sécurité. « Ce n’est plus seulement un sentiment d’insécurité, c’est une réalité. Peut-être moins qu’ailleurs mais il y en a quand même. Il y a des coups de feu, des blessés par balle. Il y a des points de deal. Il faut renforcer considérablement les effectifs de sécurité sur notre commune de façon à pacifier et rassurer les Schœlcherois. » Autre point, les quartiers. « Il ne nous semble pas compliqué de proposer une programmation de l’entretien des routes des quartiers dès le début du mandat.” Franck Sainte-Rose-Rosemond explique que si une mairie n’est pas capable de s’occuper correctement des choses simples, les habitants ne seront pas dans de grandes dispositions pour entendre les grands projets. D’après Franck Sainte-Rose-Rosemond, il faut poursuivre la politique d’équipement structurant pour Schœlcher. « Nous n’avons pas de hall des sports, ni de piste d’athlétisme, ni de médiathèque digne d’une ville de 20 000 habitants, l’assainissement, l’évacuation des eaux pluviales. »
Déjà candidat en 2020, Franck Sainte-Rose-Rosemond se présente comme une alternative à la majorité en place. « Je ne suis plus juste un candidat qui vient porter un projet à l’occasion d’une élection. Je suis un élu impliqué sérieux, accessible et qui s’intéresse au quotidien des gens. »
Laurianne Nomel



