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    Home » Guinée : 5 minutes pour comprendre un coup d’Etat historique
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    Guinée : 5 minutes pour comprendre un coup d’Etat historique

    septembre 7, 2021Mise à jourseptembre 11, 2021Aucun commentaire
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    Des Guinéens célèbrent le putsch avec des membres des forces armées guinéennes après l’arrestation du président de la Guinée, Alpha Condé, lors d’un coup d’État à Conakry le 5 septembre 2021. CELLOU BINANI/AFP

    Des officiers des forces spéciales guinéennes ont capturé dimanche le président Alpha Condé, pris le contrôle de Conakry et « dissous » les institutions, lors d’un coup d’Etat qui a donné lieu à des scènes de liesse. Aucun mort n’a été rapporté, mais la situation reste très fragile.

    Par Anissa Hammadi 
    Le 6 septembre 2021 à 15h10, modifié le 6 septembre 2021 à 16h35

    La scène est surprenante : une vidéo, diffusée dimanche, montre le président guinéen Alpha Condé affalé dans un canapé, en jean et chemise débraillée. Muet lorsqu’un militaire cagoulé lui demande s’il a été maltraité. Alpha Condé, qui a entamé en novembre un troisième mandat à 83 ans, vient d’être victime d’un coup d’État. Il est retenu par les hommes des forces spéciales, une élite qu’il a lui-même créée en 2018. Cette unité, à l’origine du putsch, s’est retournée contre lui.

    Quelle est la situation socio-économique du pays ?

    Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un euro par jour. « Ils sont dans une situation de très grande précarité qui a pu être amplifiée par la pandémie et l’augmentation du prix des produits, le pays étant achalandé par des navires étrangers, précise Caroline Roussy, chercheuse à l’IRIS spécialiste des questions de territoires en Afrique de l’Ouest. Les jeunes se voient sans avenir et n’en pouvaient plus du régime d’Alpha Condé. »

    Ce coup d’État était-il prévisible ?

    Il y avait des signaux d’exaspération, mais « il semblait qu’Alpha Condé et ses forces spéciales tenaient bien le pays », observe la chercheuse. Entre mars et octobre 2020, des manifestations contre la révision constitutionnelle autorisant un troisième mandat ont secoué le pays. Une dizaine de manifestants sont morts lors de violentes répressions. Le 7 novembre, Alpha Condé est définitivement proclamé président, malgré les recours et les soupçons de bourrage d’urnes.

    Toutefois, cette fronde populaire « paraissait en régression », poursuit Caroline Roussy. Selon elle, un coup d’État fomenté par les forces spéciales est « très étonnant, car les gardes prétoriennes sont bien payées pour acheter leur fidélité ». Le problème vient d’ailleurs de là, et non de la rue : le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, à la tête du putsch, était soupçonné d’avoir pris contact avec Assimi Goïta, auteur du coup d’État au Mali l’an passé. Il « prenait de plus en plus de lumière et commençait à agacer certains ». À commencer par le président.

    Prévenu de son arrestation imminente, Mamady Doumbouya n’a alors eu aucun mal à s’emparer du palais présidentiel : son équipe est parfaitement entraînée et équipée. Ces forces spéciales se sont complètement retournées contre leur créateur, Alpha Condé.

    « Si le coup d’État avait été prémédité, l’armée aurait profité des manifestations de l’an passé pour prendre le pouvoir », estime Aliou Barry, directeur du Centre d’analyse et d’études stratégiques de Guinée. Pour lui, ce putsch est historique : « J’ai été bluffé, c’est la première fois dans l’histoire de la Guinée qu’on renverse un président vivant. L’armée a toujours fait un coup d’État sur un cadavre. »

    En lisant le discours des putschistes, Aliou Barry a compris que le coup de force n’était pas bien préparé. «Normalement dans ce genre de situation, l’une des toutes premières décisions est de libérer tous les opposants politiques. Là, ils l’ont annoncé seulement 24 heures plus tard ».

    Qui est le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, l’auteur du coup de

    force ?

    Le leader de la rébellion est à la tête du groupement des forces spéciales de l’armée guinéenne. Sa première apparition publique remonte à 2018, lors du défilé militaire pour célébrer l’indépendance. Il y paradait avec sa nouvelle unité : ses hommes arboraient le béret rouge, des cagoules et des lunettes de soleil, comme dans la vidéo proclamant le coup d’État.

    Passé par l’École de guerre à Paris, Mamady Doumbouya est formé en Israël, au Sénégal et au Gabon. Il a servi en Afghanistan, en Côte d’Ivoire et en République centrafricaine. Le porte-parole du ministère de la Défense le présente alors comme « un colosse au physique impressionnant », rapporte RFI.

    Titulaire d’un Master 2 de défense et dynamiques industrielles de l’université parisienne de Panthéon-Assas, ce quadragénaire est marié à une Française et père de trois enfants, selon les médias guinéens.

    Ancien légionnaire de l’armée française, il a rejoint la Guinée en 2011, d’abord comme formateur, précise la BBC Afrique. Sept ans plus tard, Alpha Condé le propulse à la tête des forces spéciales guinéennes. Il a alors pour mission de diriger cette unité d’élite, officiellement chargée de lutter contre le terrorisme. En réalité, elle réprimait davantage les manifestations politiques.

    Quelle est la prochaine étape ?

    Pour le moment, les rares opposants politiques en liberté attendent et observent en silence. « Vont-ils soutenir ce coup d’État ou demander une transition ? On le verra dans les jours qui viennent, la situation est extrêmement complexe et fragile », répète Caroline Roussy.

    Pour les spécialistes de la région, le retour d’Alpha Condé semble invraisemblable. Le chef des putschistes a promis ce lundi la mise en place d’une « concertation » et d’un « gouvernement d’union nationale » chargé de conduire une période de « transition » politique, sans préciser la durée de cette transition. Il a également assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières » contre l’ancien pouvoir.

    « Le premier signe que les Guinéens attendent, c’est la constitution du gouvernement. Si les forces spéciales s’approprient tous les postes, ils vont comprendre que c’est une farce », résume Aliou Barry.

    On peut s’attendre à des manifestations en faveur du président déchu, mais sa gestion autoritaire et son troisième mandat, après dix ans de désastre, suscitaient plus d’agacement que d’adhésion. Même ses amis l’avaient dissuadé de forcer la main.

    « C’est un gâchis, il a eu la folie du pouvoir », déplore Aliou Barry, très méfiant envers « une junte qui parle au nom du peuple ». Certes, le putsch semble approuvé par une partie de la population. « Maintenant, attention aux lendemains qui déchantent », prévient Caroline Roussy : la joie des Guinéens est mesurée, car tout le monde se souvient de la présidence éphémère du capitaine Dadis Camara. En 2009, un simple rassemblement d’opposants avait entraîné viols et massacres

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