Le président colombien Gustavo Petro Urrego a adressé en août 2025 une lettre aux organisateurs et participantes de la Flottille mondiale Sumud, qui s’apprête à appareiller pour Gaza. Le chef de l’État y exprime un soutien appuyé et inscrit ce voyage maritime dans une histoire de luttes partagées.
« La dignité ne se rend pas »
« Je vous envoie une étreinte solidaire depuis la Colombie, terre marquée par la résistance et l’espérance », écrit Gustavo Petro dans ce courrier adressé aux « chers amis de la Flottille mondiale Sumud ». Pour lui, la mission dépasse la simple navigation : elle constitue un acte moral, un témoignage d’humanité face à « la barbarie », aux murs, aux blocus et au silence.
« Si la Palestine meurt, toute l’humanité meurt avec elle », insiste-t-il, rappelant que « le silence face au génocide est une autre forme de complicité ».
Une lutte partagée
Le président colombien souligne la proximité entre les souffrances des peuples latino-américains et celles vécues à Gaza. « La Colombie partage votre lutte », écrit-il encore, évoquant les « coups de la guerre » et la « violence brutale » subie par les Palestiniens.
En conclusion, Gustavo Petro affirme que « Gaza n’est pas seule. La Palestine n’est pas seule. L’humanité ne peut plus se taire ». Et d’ajouter : « La paix n’est pas une utopie, elle est une obligation. »
Une flottille de solidarité
La Flottille mondiale Sumud s’inscrit dans la lignée des « flottilles de la liberté » organisées depuis les années 2010 pour dénoncer le blocus israélien de la bande de Gaza. Le terme « sumud », emprunté à l’arabe, signifie « persévérance » ou « constance » et symbolise la résistance palestinienne face à l’occupation.
Jean-Paul Blois