La situation politique actuelle de la France est compliquée, pour le moins..
Les partis sont revenus au pouvoir; comme sous la Quatrième République.
En soit, il n’y a à cela rien d’anormal, puisque, selon la Constitution, ils contribuent à l’expression de la volonté populaire.
Là où le bat blesse gravement, c’est lorsque les partis, tous bords confondus, se révèlent incapables de dépasser, dans leur dialogue avec la Nation, la simple recherche de voix pour la prochaine élection.
Quand le Président de la République, clé de voute de nos Institutions, se trouve lui-même en position de grande faiblesse, la crise s’aggrave.
L’explication des causes de cette crise est totalement occultée, au profit de l’anathème classique contre les riches, et de la sempiternelle générosité apparente, et à courte vue, envers les humbles.
La faible compétence de nos dirigeants sur les dossiers économiques se révèle lorsqu’ils recommandent aux Français, depuis des décennies, d’épargner moins et de consommer davantage.
D’une part, pour épargner , il faut déjà ne pas être au chômage et ne pas avoir besoin de l’aide coûteuse de sa banque dès le 15 du mois.
D’autre part, les dépenses de consommation des Français de condition modeste portent massivement sur des produits étrangers, à cause de la faible compétitivité des entreprises françaises, dûe elle-même à une Education nationale obsolète et à l’excès des charges qui pèsent sur les entreprises.
C’est dans l’innovation et l’investissement, dans le secteur privé comme dans le secteur public, que se joue l’avenir de la France, et pas dans la distribution de revenus sans contrepartie à des millions d’électeurs, qui, au fond, ne sont pas respectés, mais lamentablement flattés.
Maurice Laouchez
MANMAY, AN NOU GADÉ DOUVAN.



