10 conclusions clés de l’enquête sur le budget des ménages
Selon une enquête récemment publiée, les habitants des îles Caïmans dépensent en moyenne un peu plus de 36 000 dollars par an pour tout, du loyer et de l’épicerie aux vacances, en passant par les soins de santé et les divertissements.
Les données suggèrent que la plus forte augmentation des dépenses a été enregistrée dans les secteurs de l’épicerie et des soins de santé.
Sur une période de 12 mois précédant janvier 2024, les statisticiens du gouvernement ont interrogé 2 400 familles sur leurs habitudes de dépenses.
Les participants ont été invités à enregistrer leurs dépenses dans un carnet de « rappel de mémoire » et à répondre à des questions sur leur budget familial.
Les données aident à brosser un tableau des principaux facteurs qui font augmenter le coût de la vie aux Îles Caïmans ainsi que des endroits où nous dépensons notre argent pour les loisirs.
10 conclusions clés de l’enquête sur le budget des ménages
1. Les résidents des îles Caïmans ont dépensé collectivement plus de 3 milliards de dollars
Les résultats de l’enquête suggèrent que les résidents des îles Caïmans ont collectivement dépensé plus de 3 milliards de dollars en 2023, soit près du double du chiffre de la dernière enquête réalisée en 2015. Si l’augmentation de la population a été un facteur clé des dépenses nettes, les dépenses par personne ont également augmenté.
L’enquête calcule que le « résident moyen des îles Caïmans » dépense environ 36 400 $ par an, ce qui représente une augmentation de 3,4 % par an depuis 2015. Les principaux facteurs de cette augmentation sont les coûts des soins de santé et de l’épicerie.
2. Le loyer et les factures représentent un tiers des dépenses des gens
Le logement est, sans surprise, de loin le poste budgétaire le plus important pour les familles des îles Caïmans. Un tiers des revenus est consacré au loyer ou à l’hypothèque, ainsi qu’aux factures d’électricité, de gaz et d’eau. Ce montant, relativement faible (12 000 dollars par an), couvre un large éventail de situations, notamment les propriétaires sans hypothèque et les personnes vivant en colocation.
Le logement et les services publics restent le plus grand défi budgétaire, mais ils n’ont pas – du moins d’après les chiffres de cette enquête – augmenté au même rythme que les soins de santé ou l’alimentation, par exemple.
3. Les dépenses d’épicerie ont augmenté
Collectivement, les familles des îles Caïmans ont dépensé plus de 300 millions de dollars en nourriture et boissons (hors alcool et repas au restaurant) au cours de l’année. C’est presque le double de 2015. Si une partie de cette augmentation est imputable à la croissance démographique, elle est en grande partie due à l’inflation des prix, notamment de la viande et des céréales.
4. Nous dépensons plus au restaurant
Les habitants des Îles Caïmans ont dépensé 230 millions de dollars dans les restaurants et les cafés en 2023, soit près du double de 2015. Les repas au restaurant ont également représenté une part plus importante des dépenses moyennes des ménages. Ce chiffre est probablement compensé par l’émergence de services de livraison via des applications comme Let’s Eat et Bento, qui ont aidé les restaurants à survivre pendant la pandémie et sont devenus des acteurs majeurs de l’île.

5. Plus d’appareils, des coûts de données réduits
Les progrès technologiques continuent d’engendrer de nouveaux coûts pour les habitants des Îles Caïmans. Si les dépenses en équipements informatiques et technologiques (téléphones portables, ordinateurs portables, notebooks et tablettes) ont considérablement augmenté, celles consacrées à des services tels que l’accès internet haut débit et les données mobiles n’affichent qu’une modeste hausse par personne.
Les coûts du haut débit aux Îles Caïmans restent parmi les plus élevés au monde, mais à l’échelle mondiale et locale, l’amélioration de la technologie a permis de rendre les forfaits plus rapides disponibles et le coût est généralement réparti entre les ménages.
6. Les coûts des soins de santé, un défi croissant
Les habitants des îles Caïmans dépensent désormais plus du double par personne pour la santé par rapport à 2015. La santé est passée d’un coût relativement mineur pour les ménages à l’une des pressions les plus fortes sur les budgets familiaux.
Cette situation est largement due à l’augmentation des dépenses en services ambulatoires (consultations chez le médecin ou le kinésithérapeute) et en médicaments. Le rapport n’analyse pas les facteurs sous-jacents, mais l’augmentation des cas de maladies chroniques, le vieillissement de la population et l’inflation liée aux prix des médicaments et des technologies aux États-Unis figurent parmi les facteurs probables, d’après les précédents rapports de Compass.
7. Sommes-nous de plus en plus sobres ?
Le groupe de rock Oasis, de retour dans l’actualité pour sa tournée mondiale de retrouvailles, a écrit un jour : « Tout ce dont j’ai besoin, ce sont des cigarettes et de l’alcool. » Mais aux Îles Caïmans, ce n’est pas le cas. Les dépenses consacrées à l’alcool et aux cigarettes n’ont augmenté que marginalement au cours des huit dernières années, malgré une population en pleine croissance. Et la part du budget familial consacrée à ces vices a même diminué, atteignant la part la plus faible de toutes les catégories étudiées.
8. Les factures d’assurance augmentent
La hausse du coût des assurances – un casse-tête pour de nombreuses familles ces dernières années – est clairement illustrée par les statistiques. Nous consacrons désormais environ 7 % de notre budget familial aux assurances et aux services financiers. Ce poste n’était même pas mentionné dans le rapport de 2015, ce qui témoigne de son importance croissante dans les dépenses.
Comme l’a rapporté le Compass en 2023, les primes d’assurance habitation ont augmenté jusqu’à 40 % et, dans certains complexes de copropriétés, près du double, car les réassureurs facturent des tarifs beaucoup plus élevés après que les saisons d’ouragans répétées ont durement frappé la région.

D’autres catastrophes naturelles apparemment sans rapport avec les îles Caïmans, comme les incendies de forêt aux États-Unis et au Canada, ont également eu une influence en raison de leur impact sur le marché de la réassurance.
En Floride, les assureurs se sont retirés des marchés à haut risque ou ont considérablement augmenté leurs tarifs, en raison de l’augmentation des pertes liées aux ouragans et des coûts de réassurance inabordables – une tendance à surveiller pour les îles Caïmans.
9. Nous dépensons moins pour les loisirs et plus pour notre maison
Le rapport laisse entrevoir un changement plus large dans la manière dont les résidents des îles Caïmans dépensent leur argent disponible.
Les dépenses consacrées aux loisirs et aux vacances sont en baisse significative en termes de dépenses, tandis que les dépenses consacrées à l’ameublement, aux appareils numériques et aux repas au restaurant sont en hausse.
Encore une fois, le rapport n’entre pas dans les détails, mais la baisse globale des dépenses discrétionnaires suggère un certain resserrement de la ceinture face à l’inflation sur les prix de l’alimentation et des loyers.
La réaffectation des dépenses vers le confort du domicile et la connectivité numérique s’inscrit dans la tendance au télétravail en période de pandémie. Les dépenses de restauration constituent une exception, en ce sens, mais la croissance des dépenses dans ce secteur pourrait être liée à l’émergence des services de livraison de repas et à l’inflation sous-jacente sur le marché alimentaire.
10. Dépenses essentielles versus dépenses de loisirs
Avec le logement et les factures, la nourriture est la principale dépense mensuelle non négociable et celle sur laquelle les familles ont le moins de contrôle.
L’enquête a révélé que les familles à faibles revenus consacraient une part bien plus importante de leur budget (17 %) à l’alimentation, ce qui laissait moins de place aux loisirs. Les familles plus aisées dépensaient davantage en nourriture en termes réels, mais dans une proportion bien moindre de leur budget global (6,7 %). C’était prévisible, mais suite à l’inflation massive des prix alimentaires ces dernières années, des voix se sont élevées pour réclamer une modification du régime des droits de douane afin d’alléger le fardeau des plus démunis.