Ces frappes ont été ordonnées par Donald Trump et présentées comme des opérations contre des « narcoterroristes » vénézuéliens. Vance est allé jusqu’à plaisanter sur la peur d’aller pêcher dans la zone, avant d’affirmer, face aux critiques sur la légalité de ces actions : « Je n’en ai rien à foutre. »
Ces frappes en eaux internationales sont dépourvues de base légale claire.
Ell’scmarquent une rupture avec les pratiques traditionnelles des gardes-côtes, qui saisissent la drogue sans recourir à des exécutions extrajudiciaires. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a de son côté glorifié la « létalité maximale » et applaudi le décret rebaptisant le département de la Défense en « département de la Guerre ».
Ces discours et actes traduisent une dérive inquiétante : une administration Trump-Vance qui revendique brutalité et mépris de la légalité, entraînant les États-Unis sur une pente autoritaire que certains pourraient qualifier de fascisante.
Car la lutte contre le narcotrafic ne justifie pas la mise de côté des principes élémentaires du respect des droits humains.
Jean-Paul BLOIS