Entre mars et octobre 2025, le secteur du bâtiment et des travaux publics en Martinique traverse une période de dégradation sans précédent. Alors que les signaux d’alerte se multiplient depuis plus d’un an, la conjoncture actuelle confirme une dynamique préoccupante qui touche l’ensemble de la filière.
L’analyse des principaux indicateurs révèle une situation critique : l’emploi intérimaire, véritable baromètre du niveau réel d’activité, s’effondre de 22,5% ; la construction de logements individuels recule de manière continue ; les ventes de ciment en vrac poursuivent une trajectoire baissière entamée depuis quinze ans. Plus inquiétant encore, le paradoxe entre autorisations et réalisation persiste : la forte augmentation des permis de construire observée en 2023 ne se traduit toujours pas en chantiers effectifs.
Dans ce contexte marqué par la fragilisation des acteurs économiques et une incertitude élevée, le secteur attend toujours un retournement de tendance qui tarde à se matérialiser. Cette note de conjoncture de la CERC Martinique, établie à partir des données disponibles jusqu’en août 2025, dresse un état des lieux précis de cette crise multiforme qui touche autant le résidentiel que le non-résidentiel, autant les matériaux que l’emploi.
Une photographie sans concession d’un secteur à la recherche d’un second souffle.




