Lors de sa récente rentrée politique, le parti « Péyi A » a dévoilé une brochette de candidats pour les prochaines élections municipales. Cette stratégie peut s’interpréter comme une volonté d’expansion territoriales, mais aussi comme une tentative d’ériger ses dirigeants en faiseurs de roitelets sur des micro-territoires.
Le paradoxe de la coprésidence et le mantra de l’unité
L’originalité de ce parti résidait dans sa double présidence, ou plus exactement sa coprésidence, présentée comme un signal fort d’union. Le mot « unité » est devenu un véritable mantra, répété inlassablement dans chacune de leurs interventions.
Le revirement stratégique pour les municipales
Mais que se passe-t-il à l’approche des municipales ? On observe un revirement notable. Rappelons-nous la campagne des législatives dans la circonscription du Nord : au nom de cette même unité, le candidat du parti avait alors sollicité et obtenu le soutien des maires et des électeurs de la zone.
Aujourd’hui, pourtant, au nom d’une illusion de développement ou d’une stratégie de domination de l’espace politique, le parti présente des candidats contre ses alliés d’hier, contre ces amis et ces frères qui lui avaient apporté leur soutien.
Une occasion manquée pour crédibiliser le discours
Plutôt que d’agir ainsi, ne serait-il pas plus cohérent, toujours au nom de l’unité, de chercher des compromis ?
L’objectif pourrait être de construire des alliances pour renforcer ou innover au sein des équipes déjà en place. Cette stratégie risque de ne pas fonctionner : aucun maire sortant ne cèdera volontairement son fauteuil.
Pourtant, c’est bien en privilégiant la construction patiente d’alliances que le parti aurait pu donner du sens et de la crédibilité à son discours. Son approche actuelle semble être, au contraire, un premier pas vers la dilution de son message fondateur.
Jeff Lafontaine



