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    Home » Le rêve caïmanais tourne au cauchemar : des migrants ruinés par les “permis fantômes”
    Caraïbe

    Le rêve caïmanais tourne au cauchemar : des migrants ruinés par les “permis fantômes”

    octobre 6, 2025Aucun commentaire
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    Cayman compass 

    D’après une enquête de James Whittaker, Cayman Compass, 3 octobre 2025 — Adaptation : G. Dorwling-Carter

    Une illusion vendue à prix d’or

    Lorsqu’il s’est effondré devant une église de George Town, capitale des îles Caïmans, Arun croyait toucher le fond.

    Ce jeune Indien de 26 ans avait vendu les bijoux et hypothéqué les terres familiales pour financer son voyage vers ce territoire réputé prospère des Caraïbes.

    En versant plus de 10 000 $ US à un agent dans son village, il pensait acheter un emploi stable et un visa de travail légitime.

    Mais à son arrivée, tout s’effondre : le poste n’existe pas, l’entreprise non plus.

    Livré à lui-même, Arun dort sur la plage publique, se nourrit de pain et de beurre de cacahuète, et survit dans une île qu’il ne connaissait même pas sur la carte.

    Un système bien rodé

    Son histoire n’a rien d’isolé.

    Selon une vaste enquête du Cayman Compass, des centaines de migrants originaires d’Inde, du Népal et des Philippines auraient été victimes du même stratagème : des “permis de travail fantômes” vendus par des agents véreux pour des emplois fictifs.

    Les plaintes reçues par l’agence publique WORC (Workforce Opportunities & Residency Cayman) décrivent un réseau structuré :

    des intermédiaires à l’étranger promettent un emploi ; des entreprises locales complices déposent les demandes de permis ; les migrants paient entre 600 $ et 30 000 $ US avant d’apprendre, en arrivant, qu’ils ont été dupés.

    Certains errent de porte en porte pour proposer leurs services ; d’autres dorment dans la rue.

    Les secteurs les plus touchés sont ceux de la sécurité, du nettoyage et de la beauté (salons, spas, coiffure), où les emplois peu qualifiés sont nombreux.

    Un silence officiel gênant

    Plusieurs employeurs affirment recevoir chaque jour des candidatures de travailleurs piégés par ce système.

    « C’est devenu monnaie courante », reconnaît le propriétaire d’une société de sécurité.

    « Les CV sont presque identiques ; on voit bien qu’ils ont été fabriqués en série. »

    Le ministre du Travail, Michael Myles, a confirmé l’ampleur du phénomène :

    « Ce fléau existe depuis des années, sous différents gouvernements. »

    Il promet la création d’un registre à risque élevé pour identifier les fausses sociétés, tandis que la direction de WORC reste silencieuse.

    Des vies brisées, une image ternie

    Pour la communauté népalaise des Caïmans, cette situation ternit la réputation d’un peuple travailleur :

    « Chez nous, on parle du “rêve américain” et certains vendent leur maison pour partir. Des agents leur disent que les Caïmans, c’est presque l’Amérique », témoigne une résidente.

    L’avocate Desiree Jacob, d’origine philippine, y voit une forme moderne de traite humaine.

    « Ces jeunes sont des victimes consentantes, prêtes à tout croire. Mais ceux qui vendent ou achètent ces permis sont coupables d’exploitation. »

    Elle plaide pour un renforcement de la loi : obligation d’un contrat de travail vérifiable, billet retour obligatoire et limitation des changements d’employeur pendant la première année.

    Un miroir d’un problème mondial

    L’Organisation internationale du travail (OIT) rappelle que près de 20 % des cas de travail forcé dans le monde proviennent de dettes liées à des frais de recrutement abusifs.

    Le schéma observé aux Caïmans se répète en Asie, au Moyen-Orient ou en Amérique latine : des intermédiaires vendent le rêve d’un emploi à l’étranger, puis abandonnent les travailleurs à leur sort.

    Aux Caïmans, ce marché noir de la main-d’œuvre crée une économie souterraine :

    les migrants y sombrent dans la misère ; les employeurs locaux subissent la concurrence d’une main-d’œuvre prête à tout ; et le territoire voit son image ternie sur la scène internationale.

    Un peu d’humanité dans le chaos

    Secouru par le pasteur PJ Lawrence, qui parle sa langue, Arun a finalement retrouvé un emploi et remboursé ses dettes.

    Mais il reste marqué par l’expérience :

    « Quand je vois d’autres jeunes arriver, je leur parle. Je ne veux pas qu’ils vivent ce que j’ai vécu. »

    Pour lui, le rêve caïmanais ne s’est pas complètement éteint ; il a simplement révélé sa face sombre — celle d’un système qui transforme la misère humaine en marchandise administrative.

    Souhaites-tu que je t’en fasse une version pour publication presse (fichier Word mis en page : titre, chapeau, intertitres et citations intégrées selon la maquette de France-Antilles) ?

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