Trois décrets pour agir immédiatement
Sans attendre l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le gouvernement a promulgué trois décrets visant à renforcer les mécanismes de régulation des prix.
Les deux premiers concernent les observatoires des prix, des marges et des revenus (OPMR). Ils instituent un président nommé pour chaque territoire, prescrivent davantage d’autonomie locale et introduisent des obligations de transparence ainsi que des consultations citoyennes .
Le troisième décret améliore et étend le bouclier qualité‑prix pour garantir une meilleure lisibilité et disponibilité des produits essentiels .
Une circulaire pour renforcer la coordination locale
Une circulaire a été envoyée aux préfets pour élargir l’application des boucliers qualité‑prix à de nouveaux produits et services, et pour renforcer les missions des OPMR. Elle impose également l’organisation de conférences annuelles autour de la problématique de la vie chère, associant acteurs économiques, élus et citoyens .
Adapter les normes au contexte ultramarin
Le CIOM a décidé d’engager un travail visant à adapter les normes européennes aux réalités des territoires ultramarins. L’objectif est d’assouplir certaines règles, notamment en matière de dépôt de dossiers d’aide, afin de tenir compte du contexte spécifique des zones éloignées .
Donc pour l’instant, seules des mesures administrative et technique ont été annoncées sans aucune annonce, portant sur le fond du débat.
Loi anti-vie chère et calendrier parlementaire
Le projet de loi, conçu pour intégrer ces mesures structurelles, sera présenté au Conseil des ministres le 30 juillet. Il devrait être inscrit à l’ordre du jour du Sénat à la rentrée parlementaire, à la fin du mois de septembre.
Vers une relance de la production locale
Ce dispositif s’inscrirait dans une perspective plus large que la seule maîtrise des prix. Il viserait à initier une relocalisation de la production et à redynamiser les filières locales, dans une logique de développement économique durable. L’objectif annoncé: rompre avec une économie de consommation sous perfusion et de restaurer les conditions d’une production endogène et compétitive.
Ce projet de loi annoncé comme ambitieux devrait poser les bases d’une politique publique recentrée sur la transparence, la responsabilité territoriale et la relance de la production locale, pour lutter durablement contre la vie chère dans les Outre-mer.
Puissent nos parlementaire avoir l’audace le courage et la ténacité pour obtenir des résultats propres à sortir les territoires français, de l’outre-mer de la précarité et du mal développement.
Car pour l’instant rien ne laisse présumer la mise en place des bases d’une refonte sérieuse de notre système économique de comptoir.
Gérard Dorwling-Carter